Après un épisode Révolution qui ne restera pas dans les annales, Valkyria Chronicles nous revient dans cet épisode sobrement affublé d’un 4 qui n’est en réalité pas si éloigné que cela du premier épisode. A l’instar du premier, le titre nous place donc en plein conflit de la seconde guerre d’Europa opposant l’Alliance Impériale et la Fédération Atlantique mais selon un point de vue différent de celui décrit précédemment.
Nous allons ici suivre Claude Wallace, le chef d’unité de la section E, dans sa tentative audacieuse mais désespérée de pourfendre les lignes ennemies jusqu’à la capitale impériale.
Une suite dans la continuité
Ceux qui s’étaient déjà essayés au premier Valkyria Chronicles ne seront pas dépaysés. Le moteur baptisé Canvas nous assure toujours un rendu pastel et crayonné du plus bel effet mais sans réelle évolution. Il en va de même pour l’animation qui si elle reste correcte accuse quelque peu le point des ans. Les musiques sont quant à elles parfaitement inscrites dans la thématique et supportent efficacement le jeu.
Le titre se veut une réinterprétation à la sauce manga de la seconde guerre mondiale. Et l’on échappe pas ici à certains clichés avec un casting de personnages assez impressionnant mais où chacun tient ici un rôle bien déterminé comme pour répondre à une checklist imaginaire. Bourrin sans cervelle, fille mystérieuse, fanfaron intrépide, toutes les case ont été cochées afin que chacun puisse s’y retrouver et créer une équipe à son image.
Un jeu extrêmement riche
Car dans ce Tactical RPG, la notion d’équipe est primordiale et c’est ici que Valkyria Chronicles commence à dévoiler tout son potentiel. Pour chaque mission vous serez amené à constituer votre équipe à l’aide de différents personnages mais surtout différentes classes: éclaireurs, soldats d’assaut, grenadiers, ingénieurs, lanciers, snipers et la nouvelle classe très réussie des artilleurs. Chaque unité possède ses propres forces et faiblesses et il vous faudra composer votre équipe en fonction de vos objectifs mais également de la topographie du terrain. Valkyrie Chronicles joue en effet, peut être plus que tout autre T-RPG, sur la position relative de vos soldats par rapport aux ennemis. Déplacer une de vos troupes nécessite que vous utilisiez un point de commandement. Ces points vous sont octroyés par le commandant de votre unité mais également par quelques soldats particuliers qui vous octroieront quelques points bonus. Mais il vous faudra également tenir compte de la jauge de déplacement de chacun de vos troupes (différente selon la spécialité) et bien sûr de leur HP et de leur résistance. Vos personnages gagneront en expérience que vous pourrez dépenser dans l’entrainement afin qu’ils apprennent de nouvelles compétences. Vous pourrez également créer de nouvelles armes et équipements pour mener à bien vos missions.
Le jeu mixe habillement le temps réel et le tour par tour. Ainsi pendant vos déplacements, si vous croisez la ligne de tir d’un ennemi, celui-ci n’hésitera pas à vous tirer dessus. Mais la réciproque est bien heureusement vraie. Prendre soin de vos troupes est important, une unité pouvant être définitivement perdue. Le jeu propose néanmoins la possibilité de la secourir pendant 3 tours avant élimination définitive. Une solution intermédiaire qui enlève toute frustration sans dénaturer l’importance d’agir avec prudence.
Vous pouvez sélectionner la même unité plusieurs fois pendant votre tour, mais sa jauge de déplacement se réduira à chaque fois jusqu’à épuisement, il en va de même pour son nombre de munitions. Inutile donc de vouloir partir en mode Rambo avec une seule unité pendant que les autres vous attendent sagement au mess. Et c’est là la grande force de Valkyria Chronicles, une très grande profondeur de jeu aussi bien dans la gestion de la distance, de la topographie du terrain et des compétences de chacun. N’oublions pas non plus de parler du char d’assaut, un renfort de poids avec ses 3 types de munitions différentes et qui sera l’atout central dans certaines de vos missions. Le jeu fait également appel à un système d’ordre, où votre chef d’unité pourra demander à ses troupes d’accentuer l’aspect offensif ou défensif par exemple.
Des missions diversifiées
Ajouter à cela la grande diversité des missions proposées qui font qu’on ne s’ennuie jamais en ayant l’impression d’abattre des missions à la chaîne. Même si le scénario est assez conventionnel, cette variété est bienvenue. Et cela même si elle fait suite à un twist qui remet en cause votre stratégie initiale, ce qui peut se révéler parfois un peu frustrant. Missions d’attaque, de repérage ou mettant en lumière certaines factions, le jeu est riche dans ce qu’il à vous offrir.
Le titre propose également quelques missions annexes qui, bien que non nécessaires pour la poursuite de la trame principale, apportent quelques informations intéressantes sur les personnages.