C’est avec un petit pincement au cœur que l’on entame ce dernier épisode de Yakuza. Parce ce qu’on sait qu’il sera probablement le dernier dans lequel on incarnera Kiryû , ce yakuza que l’on a appris à aimer. Mais SEGA n’allait pas laisser se reposer son héros sans un dernier baroud d’honneur, uns sorte d’apothéose avant un repos bien mérité.
On prend les mêmes
Sans trop en révéler de l’histoire, on retrouve ici notre Kiryû , blessé à la fin de Yakuza 5, interpellé par la police qui lui propose généreusement de l’héberger pour les 3 années à venir. Après ce petit séjour à l’ombre, notre héros est bien décidé à retrouver Haruka et l’ensemble des pensionnaires de l’orphelinat qu’il gère désormais. Mais surprise à son retour, Haruka, qui a laissé tomber sa carrière de chanteuse entre temps, a disparu. Il parvient finalement par la retrouver à l’hôpital en compagnie de son bébé Haruto. L’occasion pour Kiryû de devenir baby-sitter et de partir enquêter sur ce qui a pu arriver à Haruka pendant les vacances de Kiryû aux frais de l’état. Son périple va l’emmener à rencontrer certains de ses ex-partenaires mais également un redoutable ennemi en la personne des triades venues de Chine, mais je vous laisse découvrir le passionnant scénario par vous même.
Une petite bourgade paisible
Rapidement, l’aventure va nous conduire dans la petite ville d’Onomichi. On sent tout de suite que cet épisode arbore un coté plus paisible, plus posé à l’image de son héros qui a mûri. Rassurez-vous le jeu n’a pas totalement perdu son coté WTF, vous aurez encore pléthores d’activités à expérimenter. Entre le live chat un peu coquin, la guerre des gangs sous forme de jeu de stratégie, le coaching d’équipe de baseball, la plongée sous marine ou la recherche des bébés chat, Yakuza 6 fait honneur à la série avec tous ces à-cotés consommateurs de temps. Bien sûr le jeu nous propose encore des classiques de l’arcade avec pour ne citer qu’eux, Virtua Fighter 5 Final Shodown et Puyo Puyo, excusez du peu. Le jeu regorge également d’un certains nombre de missions annexes que l’on effectue avec grand plaisir en arpentant les rues de la ville.
L’avantage de tous ces petits à cotés c’est qu’ils interviennent directement dans votre gain d’expérience. Baston, jeux et même boire une canette, tout est prétexte à faire grimper votre niveau d’expérience et ainsi pouvoir activer vos caractéristiques ou différentes compétences, comme l’endurance en course.
Le système de combat a également été revu. Ici un seul style de combat est proposé, on perd donc en variété et les finish move appelés ici Heat Action sont très (trop) efficaces. On note cependant que les combats sont plus fluides, avec une mise en scène plus efficace; aucun temps de chargement pour les amorcer, et ils peuvent être pour beaucoup évités.
Une réalisation aux petits oignons
Yakuza a toujours été une série qui, même si elle souffrait de quelques défauts, proposait des environnements riches en détails et des cinématiques de qualité. Ici, le nouveau moteur, baptisé Dragon Engine, sublime le tout. Modélisation des personnages, animations, décors représentant fidèlement les rues des mégalopoles japonaises, tout est de concert pour faire de l’exploration des villes un immense plaisir. Non seulement les villes sont magnifiques, mais elles abritent également toute une population dont l’activité anime merveilleusement les rues. Rentrer dans les magasins, observer les couvertures de magazines ou les différents styles de boissons/snacks proposés et ressortir comme si de rien n’était, contribue aussi grandement à l’immersion.
Peut être moins délirant que certains de ces prédécesseurs sous certains aspects, Yakuza 6 combine la sagesse d’un héros qui aspire à la tranquillité et une réalisation à la hauteur des ambitions du titre. Si l’on peut légitimement se sentir nostalgique à l’idée de quitter Kiryû, on peut se montrer rassuré quant à l’avenir de la série.
Support: PS4 Développeur: SEGA – testé sur PS4 à partir d’un code fourni par le distributeur