Il est rare que j’indique la plate forme testée dans le titre de l’article mais cela prend ici tout son sens. Au moment du test sur PS4, le jeu m’avait réellement enchanté à tel point que j’en faisais un de mes coups de cœur de l’année. Vu les précautions que je prends en début d’article, vous vous doutez que cette version Switch me laisse un gout amer. La première partie de mon test est donc un copier coller de mon précédent test, non pas par fainéantise, mais pour permettre au jeu de conserver un attrait pour le joueur s’il désire y jouer…sur une autre plateforme.
Replaçons nous dans le contexte
The Sexy Brutale est le nom d’un manoir reconverti en un complexe de casino/spectacles. Une fête masquée y est organisée. Cependant le manoir est vite amené à devenir le lieu d’une série de meurtres que vous allez devoir élucider. Pour ce faire, vous disposez d’un pouvoir bien utile, celui de pouvoir revivre encore et encore la même journée. Cette capacité vous permettra d’appréhender au mieux les lieux, de découvrir les circonstances de chaque meurtre et bien sûr les empêcher.
Des circonstances étranges…
Vous vous réveillez donc à 12 heures un samedi affublé d’un masque étrange et faites la connaissance d’une jeune femme mystérieuse. Celle-ci vous apprend les horreurs qui se déroulent actuellement dans la demeure. Vous parcourrez alors les lieux pour assister au premier meurtre d’une longue série. Dans un premier temps impuissant, vous comprenez rapidement que le personnel du manoir n’est pas étranger à ce qui se passe. Vous décidez alors de mener votre enquête. Vous vous rendrez rapidement compte que vous cacher dans des armoires ou jeter un coup d’œil discret par le trou d’une serrure vous permet d’obtenir de précieuses informations.
Patience et observation…
Si la mécanique du jeu est toujours la même, l’ennui ne nous gagne jamais. Les circonstances des meurtres sont suffisamment différentes pour maintenir l’intérêt et le moyen de résoudre la situation monte progressivement en difficulté (rien d’insurmontable). A noter que chaque invité a sa propre personnalité, qu’ils sont tous assez intéressants et parfaitement intégrés dans une intrigue globale que vous découvrirez au fur et à mesure du jeu. Une fois la mécanique du jeu maîtrisée, vous deviendrez rapidement familier avec chaque événement du jeu. Vous serez alors capable d’associer chaque son à un événement de la journée: « je comprends mieux pourquoi cette cloche sonnait à cet instant précis ». Si les objets principaux sont acquis de manière définitive, les objets secondaires retrouvent leur place initiale à chaque retour dans le passé. A vous de bien vous souvenir de leur localisation et de la chronologie des événements. Même si la carte du jeu est plutôt bien réussie, elle ne vous permet pas d’y ajouter des annotations, à vous d’être vigilant.
Au fur et à mesure que vous sauverez les invités, vous aurez l’occasion de récupérer leur masque. Vous obtiendrez ainsi de nouvelles capacités allant de l’ouïe hyper développée au crochetage de serrure. Ces différents pouvoirs vous seront fort utiles dans votre progression jusqu’au dénouement final. Vous vous rendrez alors compte de l’excellent travail du développeur pour faire en sorte que tous les événements du jeu cohabitent de manière réaliste.
A noter que le jeu propose également un coté collection avec des invitations et des cartes à jouer à récupérer. Si ces dernières ne sont pas nécessaires pour terminer The Sexy Brutale, toutes les retrouver vous permettra d’obtenir quelques bonus sympa.
Une ambiance qui aurait pu être délicieuse
En gardant la version PS4 en tête, on se souvient d’une direction artistique vraiment excellente, avec des décors magnifiques et regorgeant de détails. Même si l’action reste confinée en grande partie dans le manoir chaque pièce proposait sa propre identité. Il est en de même pour les musiques, la bande son du titre étant parmi les meilleures que j’avais pu entendre dernièrement.
Le test sur Switch s’accompagnait donc de ces merveilleux souvenirs teintés d’une certaines impatience de pouvoir bénéficier de ce titre en nomade ou en mode TV au gré de mes envies…puis j’ai allumé la Switch.
Seriously?
Comment un éditeur, qui ne peut ignorer le succès d’estime de son titre, peut-il proposer un portage aussi médiocre? J’ai longtemps repoussé la sortie de ce test dans l’espoir d’un patch correctif, 3 mises à jour plus tard je commence à me demander si le titre sera sauvé sur la plateforme. Pire quand la dernière mise à jour fait plus de mal que de bien, peut-on conserver le moindre espoir? Du chargement interminable du début (presque 1 minute avec la dernière MAJ) en passant par des chargements de 3 à 15 secondes entre les pièces, l’expérience est irrémédiablement impactée. Si l’on rajoute par dessus un framerate catastrophique, qui rendent les déplacements de votre personnage poussifs, saupoudré d’un aliasing prononcé y compris en mode portable (sur lequel un downgrade graphique s’ajoute avec la dernière MAJ), le fond a beau être excellent, la médiocrité de la forme font de ce titre un jeu a éviter sur le support. Grande est ma déception.
Je ne saurai trop vous conseiller si vous en avez la possibilité de vous précipiter vers la version physique PS4 qui, pour le même tarif, vous proposera également un manuel et l’excellente bande son. Retrouvez le test sur PS4 ici.
| En conclusion |  |
| J'ai longtemps hésité entre 1 et 0. Puis finalement je me suis remémoré l'excellence de la version PS4 (qui aurait obtenu un 5 avec le système de notation actuel) pour lui accorder ce petit point nostalgique. Ce portage est en l'état une honte. Pourquoi avoir sorti le jeu sur Switch si il n'était pas possible de proposer une adaptation décente. Framerate aux fraise, chargements interminables ruinant l'expérience de jeu, réalisation en dessous de tout, des mises à jour qui ne corrigent rien voire même empirent les choses...Un seul mot me vient à l'esprit "Pourquoi?". Un beau gâchis. |
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Support: PS4, Xbox One, Switch, PC Développeur: Tequila Works – testé sur Switch à partir d’un code fourni par le développeur. Visuels non issus de la version Switch.