[TEST] Taiko no Tatsujin: Drum Session

Très populaire en arcade depuis plusieurs années au Japon, la franchise ne débarque que maintenant chez nous. Pour replacer la série Taiko dans son contexte, celle-ci est issue de l’arcade, où les bornes sont affublées de gros tambours japonais traditionnels sur lesquels le joueur doit frapper en rythme en se basant sur les indications données à l’écran.

Un principe que l’on retrouvait notamment dans Donkey Konga sur Gamecube et qui demeurait jusqu’à aujourd’hui la seule référence occidentale du genre.

Le titre débarque donc sous l’égide de Bandai Namco à la fois sur Switch et PS4 mais seule la première aura droit à une version physique et surtout à l’accessoire qui lui est dédiée. La PS4 se contente donc d’une version numérique et ne vous proposera donc d’y jouer qu’à la manette, perdant au passage une partie de son concept. Le jeu reste t-il intéressant sur cette plate forme? C’est ce que nous allons essayer de découvrir.

Taiko no Tatsujin: Drum Session!

Un concept amputé

Taiko no Tatsujin: Drum Session est donc un jeu de rythme qui nous invite à suivre des petites pastilles bleues ou rouges défilant à l’écran et qui correspondent à une action spécifique: taper le coté du tambour avec un bâton (petite pastille bleue), le centre du tambour avec un bâton (petite pastille rouge) ou taper avec les deux bâtons simultanément (grosse pastille).

Cependant si vous êtes attentif, vous aurez déjà noté que la version PS4 ne propose pas de tambour (du moins sans passer par la case import). Vous devrez donc effectuer ces actions à la manette ce qui réduit grandement l’immersion. Une fois la configuration de touches qui vous convient le mieux trouvée, vous allez donc vous lancez à l’attaque des 70 pistes qui composent le jeu.  Musique classique, J-pop, Vocaloid, génériques d’animé et musiques de jeux vidéo sont de la partie pour une bande son très orientée Japon, sans doute trop pour s’ouvrir à une audience plus large que la base de fans intéressée par le jeu.

Taiko no Tatsujin: Drum Session!

Peu de modes de jeu

Le titre offre plusieurs niveaux de difficulté, dont les plus élevés se révèlent vite démoniaques à la manette. Chaque chanson vous propose des objectifs (série de notes sans raté, scoring) qui vous permettront de remplir une grille de bingo et de remporter des jetons qui pourront être dépensés pour customiser votre avatar.

Malgré une playlist qui ne plaira pas à tous et dont certaines pistes (les ballades) ne montrent que peu d’intérêt, le titre est assez prenant, du moins sur les premières heures. Le mode online permet d’affronter des joueurs du monde entier mais demeure moins fun que le multi  local à deux qui reste un incontournable de ce genre de jeux.  Mais au bout d’un certains temps on se rend compte que le titre manque de quelques modes, peut être de mini jeux comme son homologue sur Switch, pour intéresser sur la longueur. Le titre reste cependant très fun pour de petites sessions ponctuelles mais peine à devenir un incontournable.

Cette version PS4 laisse donc un petit gout d’inachevé, comme si le titre avait été sorti sans grande conviction sur la plateforme ou tout du moins sans réelle prise de risque.

Taiko no Tatsujin: Drum Session!

En conclusion
La célèbre série débarque pour la première fois en Europe à la fois sur Switch et PS4. Sur cette dernière, il s'agira d'une première impression plutôt timide la faute à une sortie uniquement en numérique et surtout à l'absence de son accessoire central, qui réduit de facto l'immersion du titre. Les différentes pistes étant fortement orientées Japon, beaucoup de joueurs auront une première approche difficile du titre en dehors des airs classiques et des rares musiques inspirées de jeux vidéo. Attention néanmoins, le titre s'avère très fun une fois dans l'ambiance mais se dégustera à petites doses pour le commun des mortels. Les fans absolus n'hésiteront pas à se procurer le Drum Controller pour tirer pleinement parti du titre.
Support:  PS4, Switch  Editeur: Bandai Namco – testé sur PS4 à partir d’un code fourni par l’éditeur