[TEST] SNK Heroïnes Tag Team Frenzy

SNK Heroines

SNK Heroînes Tag Team Frenzy, c’est le jeu de combat accessible et décomplexé de SNK, mais avant tout celui qui va clairement diviser les foules.  Comme son nom l’indique, vous allez devoir composer une équipe de deux personnages issus d’un roster uniquement composée d’héroïnes de chez SNK. On retrouve donc notamment des combattantes issues des séries à succès comme KOF, Art of fighting ou encore Fatal Fury.

SNK Heroines

Un titre accessible

Comme je le disais le titre va diviser. D’une part par son ambiguïté. Désireux de proposer un jeu accessible, le titre se voit à l’instar d’un Blade Strangers, proposer une panoplie de coups restreintes qui laissera les amateurs de quart de cercle sur la touche.  Ici une touche égale un coup, exit les standards du genre, coup de tête-balayette. Nous disposons donc d’une attaque faible, une attaque forte, une attaque spéciale et la choppe. La garde se fait également à l’aide d’un bouton et non pas en appuyant vers l’arrière, plutôt déroutant au début. Un titre simplifié à l’extrême d’un coté mais qui tente néanmoins de se rappeler aux bon souvenirs de la firme en proposant un gameplay plus profond qu’il n’en a l’air, jusqu’à ajouter quelques éléments supplémentaires comme les objets conférant bonus/malus ou encore la nécessité de terminer un combat par le Dream finish sur lequel nous reviendrons un peu plus loin.

En brisant des orbes vous aurez la possibilité d’utiliser des objets qui seront envoyés par votre partenaire. De la bombe en passant par le trampoline, la peau de banane ou le regain d’énergie, ces objets ne sont pas forcément faciles à placer et leur utilité dans le jeu reste encore à prouver.

SNK Heroines

Le Dream Finish

Le Dream Finish reste certainement la particularité de gameplay la plus intéressante. Si vos deux combattantes partagent leur barre de vie, chacun d’entre elle se voit dotée d’une jauge spéciale qui permettra de déclencher le Dream Finish.  Car dans SNK Héroïnes, ne plus avoir de barre de vie ne signifie pas perdre la partie, il faut encore que votre adversaire puisse déclencher son Dream Finish pour vous envoyer ad patres. Vous l’aurez compris, tous les combats vont se terminer de la même manière, puisque ce coup obligatoire est également unique. Là où cela devient intéressant, c’est que les coups spéciaux consomment également de cette barre dédiée, il faut donc savoir se maîtriser pour disposer d’assez d’énergie au moment fatidique ou switcher de partenaire au moment opportun puisque cette dernière aura eu la possibilité de régénérer sa jauge pendant que vous combattiez.

Vous vous en doutez le scénario comme pour bon nombre de titres du genre, est au ras des paquerettes tendance WTF. Sans spoiler l’identité du méchant final sachez cependant que ses tendances perverses le conduisent à enfermer nos combattantes dans un manoir et de les faire s’affronter, d’une pour son coté voyeur et de deux afin de récupérer leur énergie vitale et ainsi ressusciter je ne sais quel démon. Mais là où le jeu va une nouvelle fois diviser, c’est pour le coté fan service absolu du titre. Fan service qui va même conduire la firme à transformer Terry Bogard en femme (ouh la la sacrilège chez les irréductibles). Le jeu met clairement l’accent sur l’anatomie des intervenantes, le premier costume de Mai en est un bon exemple, notamment dans toutes les cut-scènes du titres qui se focalisent grandement sur les attributs féminins. Là encore, difficile de faire un lien direct entre volonté d’accessibilité qui pourrait viser les plus jeunes et le coté quelque peu voyeur du titre.

Les musiques sont plutôt pêchues et agréables, rien de transcendant mais elles collent bien au genre. Nous n’échappons pas aux onomatopées kawaï-crispantes des protagonistes mais nous étions prévenus. Vous devrez finir le jeu plusieurs fois afin de débloquer de nombreux bonus, sachez également que certains ne se débloquent qu’en choisissant le bon couple de combattantes. Vous gagnerez également de l’argent en cours de combat ce qui vous permettra d’acheter musiques, fond d’écran et tout un tas d’objets pour customiser vos héroïnes.

Switch ou PS4?

Le jeu a été testé sur PS4 via un code fourni par NIS America que je remercie mais j’ai également pu me procurer la version Switch, qui demeure la seule version à sortir physiquement chez nous. Alors que vaut elle?
Et bien elle s’en tire plutôt bien. Les graphismes restent de bonne facture, très colorés, avec un léger aliasing sur les personnages qui ne se ressent pas sur la version PS4. L’animation est plutôt bonne sur les deux supports mais on notera tout de même des temps de chargement beaucoup plus longs sur Switch. Rien de dramatique cependant, ils demeurent acceptables. Une bonne version sur la console de Nintendo donc, les amateurs pourront se laisser tenter.

SNK Heroines

***Update du 23NOV2018***

NIS America m’ayant gentiment fait parvenir un code pour les personnages disponibles en DLC, je vais donner rapidement mon avis sur ces personnages supplémentaires. L’un des regrets que l’on pouvait avoir au sujet du titre est son roster limité comparé à d’autres titres du genre. Si l’on peut regretter que le roster soit agrandi par le biais de DLC, les amateurs du titre seront peut être heureux d’accueillir de nouveaux personnages, même au tarif un chouia élevé de 4,99€.

Les 3 personnages actuellement disponibles sont donc Thief Arthur, Skullo Mania et MissX.

Thief Arthur arrive tout droit de la série Million Arthur de Square Enix. Son goût prononcé pour les trésors reste un trait caractéristique au sein de son aventure dans SNK HEROINES ~ Tag Team Frenzy. Il s’agit d’un personnage plutôt destiné à conserver votre adversaire à distance à l’aide de ses projectiles ou de ses coups assez amples malgré sa petite stature.

Au contraire, Skullo Mania est plutôt un personnage de corps à corps. Apparu pour la première fois dans Street Fighter EX en tant que personnage caché, puis dans Fighting EX Layer développé par Arika.

Le troisième personnage n’est autre que l’hôtesse du tournoi Queen of Fighters dans SNK Gals ‘Fighters, MissX. Peut être la plus intéressante des trois de par sa ressemblance avec Iori Yagami, elle offre un mélange assez sympathique de projectiles au sol, d’enchainements et de dash rapides.

Après il ne faut pas se leurrer, ces DLCS s’adressent avant tout aux fans purs et durs du titre. Le contenu est limité: le personnage, quelques options de voix et costumes et c’est tout. Les autres se contenteront du roster de base, amplement suffisant pour lancer le titre de temps en temps.

***Update du 03JAN2019***

Petit retour sur le nouveau personnage disponible en DLC en la personne de Jeanne issue de World Heroes.

En dehors du gameplay impliquant l’épée, il faut avouer que Jeanne n’apporte pas foncièrement grand chose au roster, les autres personnages proposés en DLC étant peut être plus en adéquation avec le coté décalé du jeu. Attention Jeanne reste agréable à jouer mais ne fait pas preuve d’une grande originalité. Restent ses costumes alternatifs plutôt sympatoches. Les amateurs de l »épéiste étant plutôt nombreux, ils seront tout de même heureux de la retrouver via ce DLC.

En conclusion
Personnellement je dois dire que j'apprécie beaucoup le titre. Bien sûr si je le compare aux ténors du genre, il ne fait pas le poids. Bien sûr on peut s'interroger sur cette ambiguïté de proposer un titre accessible mais d'en faire un titre fan service tendance culotte-boobs. Mais il s'agit là d'un jeu qu'on lance typiquement pour se fritter sans se prendre la tête, s'en avoir à réviser ses quarts de tour, triple combinaisons de touches et combo dévastateurs. Pour peu que vous regardiez au delà de l'enrobage, on se rend compte que le gameplay est plus intéressant qu'il n'y parait et que la possibilité de combo est au final bien présente si l'on souhaite s'y investir. Un titre qui n'est pas à recommander à tous mais qui reste bien plus intéressant qu'un Blade Strangers dans la même catégorie.
Support: PS4, Switch, Editeur: NIS America – testé sur PS4 à partir d’un code fourni par l’éditeur et sur Switch à partir d’une version commerciale.