Le beat’em up n’a indéniablement plus le vent en poupe. Si les noms de Final Fight, Double Dragon ou Street of Rage vous évoqueront certainement l’age d’or du genre, force est de constater que l’offre actuelle est plus que limitée. Alors quand les développeurs de MakinGames ont décidé de proposer Raging Justice, Les fans du genre ce sont dit que la famine était peut être terminée.
Un hommage très appuyé
Raging Justice ne cache pas son appartenance et s’accompagne des caractéristiques intrinsèques du genre. Un scénario anecdotique et de la mandale à tout va. Le chaos a pris place en ville et vous avez pour mission de rétablir l’ordre et accessoirement de sauver le maire qui a été kidnappé. Classique.
Outre le mode histoire (un bien grand mot pour le décrire) à 3 niveaux de difficulté, le titre propose un mode survie où vous contenterez d’affronter des vagues d’ennemis jusqu’à l’écœurement. Et c’est tout! Le titre propose un mode co-op en local histoire de vous faire accompagner dans ce moment de nostalgie pas toujours bien maîtrisé.
Une direction artistique…étrange
Outre le contenu rachitique qui aura du mal à se justifier par « l’esprit arcade », la direction artistique m’a laissé quelque peu perplexe. On sent immédiatement que les développeurs ont voulu coller aux classiques de l’époque 16 bits mais en essayant de proposer quelque chose de moderne. En résulte quelque chose qui pourrait rappeler un rendu à la Mortal Kombat ou encore Killer Instinct avec des personnages pas forcément bien intégré sur des décors qui ne cassent pas trois pattes à un canard. Passons sous silence les onomatopées qui apparaissent à l’écran et qui rendent l’ensemble plutôt kitsch.
Mais certains titres peuvent compenser un rendu décevant par la profondeur de leur gameplay. Malheureusement il faudra repasser. Bien que court (quelques heures) le jeu est plutôt difficile, dans le mauvais sens du terme. Le jeu propose la traditionnelle cour des miracles en terme d’ennemis: chiens, motards, punks…qui se révéleront de redoutables adversaires vous faisant crier à l’injustice quand ils vous enchaîneront ou vous déglingueront à distance sans que vous ne puissiez rien faire. Que nenni me répondrez vous, l’évolution de votre personnage vous permettra de vous sortir de toutes les situations. Et bien non puisque votre personnage n’évoluera pas. Point de nouveau coup, nada. Le titre ne vous permettra de varier les plaisirs qu’avec le choix de votre perso parmi 3, oui c’est peu, tous moins charismatiques les uns que les autres. Rick Justice, le vieux flic qui tape fort, son alter ego féminin Nikki Rage, ou encore l’ado Ashley King, rapide mais peu puissant. Ce personnage aura au moins le mérite de vous faire réfléchir: comment un ado a t-elle pu entrer dans la police? Vous pourrez ramasser en court de route un certain nombre d’armes pour frapper vos adversaires mais là encore rien d’extraordinaire.
Soulignons quand même un élément de gameplay intéressant, les arrestations qui vous permettront lorsqu’un ennemi est sonné de récupérer un peu de vie en lui passant les menottes. Malheureusement les occasions seront rares puisque les autres ennemis ne manqueront pas de vous tomber dessus.
Les musiques demeurent totalement insipides et viennent compléter un tableau plutôt fade.