Préambule: Ce test a été réalisé à partir d’une copie physique Switch fournie par Koch Média que je remercie chaleureusement. Cette revue a donc été effectuée sur la version switch et nous verrons que cela à son importance par la suite.
Dans Little Dragons Café, vous incarnez au choix un garçon ou sa sœur jumelle qui aident au quotidien leur maman pour gérer le café familial. Tous se déroulait le plus paisiblement possible jusqu’au jour où leur mère ne se réveille pas. Cette dernière semble en effet plongée dans un mystérieux sommeil. Apparaît soudainement un étrange personnage qui apprend aux jumeaux que leur mère est mi-dragon mi-humaine et que son étrange mal est du au fait que les sangs de ces deux espèces ne parviennent pas à se synchroniser. Il confie alors à nos deux héros un œuf de dragon qui ne va pas tarder à éclore. S’occuper du dragon semblant être le remède pour soigner votre maman…
Un jeu attachant
Little Dragons Café est dans l’idée un jeu de gestion dans lequel vous allez donc devoir vous occuper de votre restaurant. Pour cela, vous allez devoir collecter des ingrédients que vous pourrez récupérer à l’extérieur du restaurant. Ces aliments se trouvent dans des sortes de petits buissons signalés par des petits papillons, dans votre potager ou certains lieux spécifiques où vous pourrez pêcher ou envoyer votre dragon. Ces ressources ne sont pas illimitées et vous devrez attendre qu’une journée se termine (voir parfois plus) pour pouvoir les récolter de nouveau. Le jeu fonctionne sur un principe de zones à explorer dont l’accès va vous être octroyé progressivement. Qui dit ingrédients, dit plat et donc recette. Si la première vous est enseignée par votre maman, vous devrez par la suite en apprendre de nouvelles en réunissant 4 fragments de recette disséminés dans les zones à explorer. Exécuter la recette sera l’occasion d’un mini jeu de rythme dont le succès conditionnera la réussite de votre plat. A partir de ces recettes vous pourrez établir une carte pour attirer les clients dans votre commerce. Chaque recette fait appel à plusieurs ingrédients, dont certains plus rares que les autres, attention à avoir votre garde manger constamment approvisionné.
Mais rapidement lassant
Au cours de l’aventure, différents protagonistes viendront vous prêter main forte, pour constituer une équipe de 5 personnes. Partir en quête de ressources, prendre les commandes, confectionner les plats, les servir et débarrasser sera votre train train quotidien. Vous pouvez déléguer les taches du restaurant à vos amis mais attention à ce qu’ils gardent le moral pour ne pas affecter la réputation du restaurant. Cependant il suffit simplement de leur parler pour qu’ils retrouvent leur joie de vivre. En fin de journée, un rapide bilan vous indique le nombre de plat servis, de convives reçus et la satisfaction de vos troupes. La renommée de votre restaurant conditionnera la visite d’un personnage clé pour faire avancer l’histoire mais force est de constater que l’impact des tâches quotidiennes et surtout celui du dragon sont plutôt faibles dans le scénario.
Passées quelques heures, on se rend compte que l’on fait toujours la même chose. Bien sûr, le terrain de jeu est plus grand, les recettes et les ressources évoluent mais rien ne vient pimenter la routine observée dans les premiers instants du titre. Si votre dragon vous permet d’atteindre de nouvelles zones ou de combattre quelques monstres, on se rend vite compte que les interactions avec votre animal de compagnie sont extrêmement limitées (le caresser ou récolter ses besoins pour en faire de l’engrais) et surtout qu’ il n’apporte rien de particulier au jeu.
Une direction artistique réussie pour une technique exécrable
La direction artistique du titre est vraiment originale. L’aspect crayonné est superbe, les personnages plutôt réussis, leur personnalité aussi. Mais au secours! La première heure de jeu est un véritable calvaire, du moins sur Switch, tant les chargements sont fréquents à la limite du supportable. Si l’on peut accepter les chargements de transition entre l’intérieur du café et la zone extérieure, que dire des chargements qui arrivent toutes les 5 à 10 secondes, pour introduire et quitter une scénette narrative, changer d’étage ou encore terminer un plat. Tout simplement décourageant et j’ai failli laisser tomber le jeu plus d’une fois. Par la suite, les chargements sont moins fréquents mais les problèmes techniques ne s’arrêtent malheureusement pas là.
Le frame rate est asthmatique. On finit par s’y habituer mais on conserve toujours le sentiment que notre héros se déplace par à-coups. Les graphismes ne souffrent pas trop d’aliasing sauf pour les ombres, horribles avec un effet d’escalier très prononcé. Par contre c’est un festival de clipping avec des éléments qui poppent de partout, à vous en donner le tournis. Je suis en général assez conciliant avec la technique mais passé un certain stade il faut savoir rendre les armes. Les musiques, quant à elles, sont plutôt entraînantes et collent bien à l’esprit général du titre.