[TEST] Furi

Furi

Furi est la dernière création de The Game Bakers, un studio français (cocorico!). Après un passage sur PC, Xbox One et PS4, ce dernier se voit adapté sur Switch pour, tuons le suspens tout de suite, un portage de qualité.

Le gardien est la clef

Tout débute alors que le héros est en mauvaise posture. Enchaîné dans sa cellule, celui-ci subit les brimades et la torture de son gardien, un colosse orné de trois masque qui inspire tout sauf de la gentillesse.

Vous entendez alors une voix, qui vous encourage à réunir vos dernières forces afin de vous évader. Cette voix inconnues, issue d’un étrange personnage au masque de lapin, va parvenir à vous transcender pour briser vos chaines. Armé de votre katana, votre première mission sera de rendre la monnaie de sa pièce à votre gardien.

Furi

J’esquive, je frappe, j’enchaîne

Furi est un boss rush scénarisé.  Vous devrez donc affronter une succession de boss en arène (une dizaine), chaque combat étant entrecoupé de scènes narratives vous en apprenant un peu plus sur le lieux, une prison, et votre personnage. A noter que le doublage français est de qualité (le titre propose également l’audio US et japonais, avec les sous titres correspondant).

Qui dit boss rush, dit pattern à assimiler et commandes à maîtriser. Vous disposez d’un tir à distance; en continu via le stick analogique ou chargé via l’utilisation de la gâchette. Le même principe est à appliquer au combat au corps à corps avec un coup simple et un coup chargé pouvant conduire à un enchaînement. Bien sûr, vous disposer également d’une esquive (une téléportation si chargée) et d’une parade. L’arsenal est assez vaste et une fois maîtrisé les combats sont extrêmement jouissifs.

Furi est exigeant. Le combat du gardien, qui fait office de tutoriel, vous fera immédiatement prendre conscience que vous n’aurez pas le droit à l’erreur. Observation et rapidité seront vos meilleurs alliés. Vous disposez de trois vies, chacune étant alimentée par une barre de vie. Les boss que vous affronterez disposeront eux de 5 à 8 vies. Faire perdre une vie à un boss remplira la barre de vie actuelle de votre personnage, un point important qui vous laisse une chance dans le jeu.  Vous pourrez également récupérer un item qui régénérera votre barre de vie en cours du combat. Les combats alternent intelligemment phases de combat rapproché et de combat à distance, où les patterns différent en fonction de l’action. Les arènes ont également un rôle important à jouer, favorisant plutôt les esquives ou le combat direct. Furi est punitif mais suffisamment accrocheur pour vous donner envie de continuer. Et l’étape sur laquelle vous bloquiez depuis une demie heure vous paraîtra bien fade en comparaison de la prochaine étape.

Furi

Un portage de qualité malgré certaines concessions

Que ce soit en mode portable ou en mode TV, Furi propose un frame rate rarement mis à défaut. Seules quelques séquences de type bullet hell, quand plusieurs vagues de projectiles se trouvent à l’écran, seront sujettes à une légère baisse de FPS mais rien de dramatique. Comparée aux autres supports, cette version de Furi a du faire certaines concessions; des patterns ont été revus, des animations corrigées, mais l’expérience elle demeure intacte.

Graphiquement le titre pourra diviser. La patte artistique de Takashi Okazaki renvoie incontestablement à Afro Samurai, avec un jeu de couleurs variées, un design des boss inspiré mais certaines animations (la marche) sont un peu raides et il existe un léger flou dans certaines scènes, Néanmoins, la mise en scène est tellement prenante que ces petits défauts sont rapidement oubliés.

L’ambiance sonore est excellente avec des compositions pêchues qui collent parfaitement à la nervosité du jeu ou au contraire des ambiances plus feutrées dans les scènes narratives.

Le titre propose différents modes de difficulté, le mode promenade étant le mode le plus accessible. Le mode Furi est celui à recommander pour profiter pleinement du titre et ce dernier débloquera un mode ultime pour masochiste.

Furi

En conclusion
Fury est un titre exigeant, punitif mais juste. Si le scénario et la réalisation sont en retrait malgré une direction artistique de qualité, le titre a suffisamment d'atouts pour vous tenir en haleine et vous donner envie de massacrer un boss pour échouer lamentablement au prochain. Le portage Switch est de qualité et s'impose comme l'un des jeux indépendants que tout possesseur de Switch se doit de posséder. Un très bon jeu.

Support: PS4, Xbox One, Switch, PC  Développeur:  The Game Bakers – testé sur Switch à partir d’un code fourni par le développeur