Dire que ce jeu était attendu comme le messi est un euphémisme. Dès sa première apparition, les fans se sont enthousiasmés, allaient ils avoir le jeu Dragon Ball ultime? Le développeur Arc System Works connu entre autre pour la série Guilty Gear avait une pression énorme, chaque sortie du titre dans les magazines ou les salons étant devenue source d’attente interminable pour les trentenaires en manque. Dragon Ball s’en est pourtant plutôt bien sorti au fil des ans, de l’âge d’or de la super famicom aux dernières productions, les titres estampillés de la prestigieuse licence ont toujours été dans le haut du panier. Jusqu’à aujourd’hui?
Et toi, l’aigri, passe ton chemin…
Oui Dragon Ball FighterZ est un 3 Vs 3. Oui Dragon Ball FighterZ a en réserve une petite tripotée de DLCs dont les musiques de l’animé. Oui le supra collector n’inclut pas tous les DLCs. Oui il y aura certainement plusieurs versions, complète, GOTY et j’en passe. Oui le mode histoire est moyen. C’est bon tu as fini? Dragon Ball FighterZ est une perle pour les amoureux de la licence. Circulez, la messe est dite.
L’animé interactif
Ce qui frappe avant toute chose avant même d’avoir balancé son premier Kamehameha, c’est la précision chirurgicale avec laquelle les développeurs d’Arc System Works ont su retranscrire l’univers du dessin animé de notre enfance. L’attitude, les animations faciales, les dégâts sur les tuniques, le jeu dégouline d’amour pour la création d’Akira Toriyama. Ajoutez à cela les scènes mythiques de la série qui se déclenchent en fin de combat sous certaines conditions et vous retrouvez votre fidèle testeur allongé sur son parquet un filet de bave lui coulant doucement le long de la joue. Car Dragon Ball Fighterz est l’apologie du fan service. Si l’on peut regretter l’absence des musiques de l’animé (prochainement disponibles via DLC) remplacées par des compositions génériques sans réel intérêt, les bruitages typiques de la série sont bien présents rendant les combats aussi stylés qu’une petite culotte traînant sur le crâne dégarni de Tortue géniale. Ne me prends pas de haut lecteur, je sais que tu martelleras plusieurs fois de suite les boutons de ton pad pour entendre le doux son de la téléportation.
Accessible à tous
Arc System Works a eu l’intelligence de créer un jeu où chacun pourra se retrouver. Du non spécialiste des jeux de combat au fan des heures passées à l’entrainement, chacun peut se constituer une équipe à son image et surtout profiter du délire visuel qu’offre le jeu. Les attaque spéciales étant mappées sur des combinaisons à base d’arc de cercle ou les enchaînements simples sur un matraquage en bonne et due forme de boutons, chacun sera ravi d’apprendre qu’il ne sera pas nécessaire de passer 100 heures à l’entrainement pour espérer sortir un kamehameha qui envahit tout l’écran (Goku). Mais les vrais, les durs, ceux qui possèdent des ampoules aux pouces seront ravis de découvrir certains personnages, non pas moins bien équilibrés, mais plus exigeants pour en tirer la tirer la substantifique moelle (Nappa, Tenshinhan, Yamcha).
Passé le déluge d’effets spéciaux et après un passage par le tutoriel et les défis combos (un peu chiche cependant), on se rend compte que le jeu est bien plus profond qu’il n’y parait au premier abord. Et que, contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce ne sont pas les attaques spéciales qui demandent du doigté mais toutes ces petites choses, moins spectaculaires, que sont les rétablissements, les doubles sauts et autres téléportations.
Dans un jeu où la barre de vie se vide aussi rapidement que sortent les combos, le joueur aguerri passera donc à la deuxième étape, la constitution de son équipe afin de tirer au mieux partie des capacités de chacun. Perso brise garde, soutient lors des attaques, remplacement accessible durant les attaques les plus puissantes ou la garde, seront autant d’atouts supplémentaires que possédera le joueur expérimenté vis à vis du joueur lambda.
Comment ne pas parler des boules de cristal? S’il s’avère en pratique difficile de les réunir, l’invocation de Shenron demeure spectaculaire et le bonus octroyé tout autant. La résurrection d’un allié, ou encore la régénération progressive sont un atout aussi utile que les fameuses petites capsules de notre chère Bulma l’étaient dans le dessin animé.
Un mode story en demie teinte
Dragon Ball FighterZ propose un mode story mettant en scène un personnage original. Si celui-ci propose quelques scénettes sympathiques, on reste un peu sur sa faim peut être abusé par l’excellence de la partie combat qui fait que l’on espère trop de ce mode. Les 3 arcs de l’histoire mettant un scène des alliances improbables, on se demande un peu ce que ce melting pot vient faire là si ce n’est être prétexte à débloquer ce nouveau personnage. On avance donc au gré de ce jeu de plateau quelque peu monotone et répétitif sans grand enthousiasme en enchaînant les combats, plutôt facilement comparé au mode arcade par exemple.
Note: test réalisé avant la disponibilité du mode online.
Support: PS4, Xbox One, PC Développeur: Arc System Works – testé sur Xbox One à partir d’une copie fournie par l’éditeur