[TEST] Castlevania Requiem

Castlevania Requiem

Alors que l’on attend toujours, enfin surtout moi, une compilation des Parodius sur console current gen, Konami décide de dissimuler l’absence d’un nouvel épisode de la série Castlevania avec une compilation baptisée Castlevania Requiem : Symphony of the Night & Rondo of Blood qui, comme son nom l’indique, propose deux titres emblématiques de la série.

Castlevania Requiem

Rondo of Blood (1993-PC Engine)  raconte les aventures du chasseur de vampires Richter Belmont, héritier de la famille Belmont qui doit affronter Dracula tous les 100 ans. Le jeu prend place en 1792, dans un pays qui rappelle bien évidemment la Transylvanie. Le comte Dracula, revenu à la vie, a capturé plusieurs jeunes femmes dont la fiancée de Richter, Annette, afin d’en faire une vampire. Le titre met l’accent sur les armes secondaires mais aussi des niveaux à plusieurs sorties qui font que vous pouvez affronter le boss final sans avoir parcouru l’ensemble des niveaux.

Dans Symphony of the Night (1997-PS1) la famille Belmont laisse place à Alucard, le fils de Dracula et d’une humaine, Lisa. Alucard désire rester plongé dans un long sommeil pour étouffer sa nature vampirique. Le jeu introduit un système d’expérience et l’obtention de compétences et Alucard peut manier de nombreuses armes. Peut être l’épisode qui s’écarte le plus de la saga originale dans son gameplay mais il demeure un épisode mythique aux yeux de nombreux fans.

Mais plutôt que de rentrer dans les détails de jeux qui ont déjà fait l’objet de nombreux tests, intéressons nous plutôt au portage qui nous est proposé ici .

Il y a le bon et le mauvais chasseur

Proposer une compilation est toujours risqué. D’un coté cela permet à de nouveaux joueurs de découvrir des perles du passé ou des jeux méconnus, de l’autre c’est s’exposer aussi aux remarques du style « encore du recyclé ». Le meilleur compromis semble être de proposer ces titres avec tout un tas d’options censées les sublimer ou encore d’accommoder le plat avec certains à-cotés comme des galeries d’artwork, un sound test, tous ces petits plus dont sont friands les vieux gamers, souvent la cible principale de ce genre de compilation.

Castlevania Requiem se contente d’un menu big mac. Aucun bonus, un menu d’une tristesse affligeante permet de sélectionner l’un ou l’autre des titres et quelques options d’amélioration graphique vous sont proposées. Enfin amélioration est un bien grand mot. Qui a pu proposer ce filtre tout simplement infâme qu’est le filtre d’entrelacement? En résultent des flashs à vous déclencher une crise d’épilepsie en moins de 10 secondes, tout simplement à éviter. Le filtre de lissage, comme dans beaucoup de cas, ajoute un flou peu agréable et seul le filtre scanline se révèle acceptable au détriment d’une image assombrie. Au final on se trouve face à une simple émulation de la compilation déjà parue sur PSP, avec quelques ajouts comme des sons émis via la manette, des vibrations et surtout un sentiment profond de flemme généralisée. Si le contenu demeure de qualité (version française avec la nouvelle traduction, sauvegarde rapide, voix japonaises ou anglaises), le rendu sur les téléviseurs actuels est plutôt moyen et l’on se demande si finalement ces titres ne bénéficiaient pas d’un meilleur traitement sur portable.

En conclusion
On ne peut que constater que Castlevania Requiem est une compilation plutôt faignante dont le principal atout est l'excellence des titres qui la composent. Est-ce suffisant pour ceux qui ont déjà retourné les titres avec leurs précédentes éditions, certainement pas. Les nouveaux venus devront se contenter ici du strict minimum, un portage pur et dur sans aucune attention particulière à l'aura emblématique de la franchise. Plutôt dommage, on aurait aimé voir cette série traitée avec les mêmes égards que certaines autres compilations.
Support:  PS4  Editeur: Konami – testé sur PS4 à partir d’un code fourni par l’éditeur