[TEST] Axiom Verge

Axiom Verge

Après être sorti sur de nombreux supports, Axiom Verge arrive tout naturellement sur Nintendo Switch. Si comme moi vous aviez hiberné durant ces derniers mois, il est temps aujourd’hui de nous pencher sur ce metroïd-like aux effluves rétro.

Avant de débuter, précisons que le titre est l’oeuvre d’une seule personne, à savoir Tom Happ, et qu’il faut souligner le travail accompli ici. Il faut également saluer le fait que l’éditeur du jeu, Badland Games, a décidé de reverser 75% de ses bénéfices au profit du fils de Tom, actuellement malade. Un beau geste.

Axiom Verge

Faire du neuf avec du vieux

Le projet de Tom Happ était simple. Proposer un nouveau titre en s’imposant certaines contraintes liées à ses sources d’inspiration, notamment les vieux titres de la période 8-bits et une obscure série du nom de Metroïd. L’introduction nous renvoie en plein visage la cinématique d’ouverture d’Another World et la thématique de l’expérience qui tourne mal. Notre scientifique, répondant ici au nom de Trace, se retrouve donc projeté dans un monde inconnu et est accueilli par une mystérieuse voix féminine réclamant son aide. N’écoutant que son courage, Trace décide donc de s’aventurer plus en avant dans ce monde étrange et, on pouvait s’en douter, hostile.

Des le premier écran difficile donc de ne pas faire l’analogie avec le fameux Metroïd, que ce soit dans l’ambiance générale et les graphismes en passant par les transitions d’écran à écran dont les portes sont jumelles de celles que l’on pouvait emprunter dans le titre de Nintendo. Le maniement de votre personnage nous rappelle à notre bon souvenir avec des commandes simples: un bouton pour sauter, un bouton pour tirer (avec la possibilité de s’immobiliser pour se focaliser sur le tir) et le choix de l’arme via le stick analogique. Pour le reste place à l’inconnu, le titre vous plongeant immédiatement dans l’action ou plutôt dans l’exploration devrais-je dire. Car en effet, ici point de but clairement défini, vous devrez découvrir la carte au fur et à mesure, collecter de nouvelles capacités, puis revenir sur vos pas afin de franchir un obstacle jusqu’ici insurmontable. En cours de route vous en apprendrez d’avantage sur votre environnent et comprendrez que la source de tout mal se cache derrière le redoutable Athetos, qu’il vous revient bien sûr d’éliminer.

Pour ce faire, vous devrez donc arpenter ces environnements organo-futuristes dans lesquels vous dénicherez améliorations pour vos armes ou encore certians bonus (vie, taille des munitions…) bien utiles à votre quête. Votre arme principale pourra se décliner en une dizaine d’armes différentes, dont certaines bien cachées, et qu’il faudra sélectionner de façon adéquate en fonction de l’ennemi affronté (arc électrique, bombe à fragmentation…) ou encore du mécanisme à activer. A noter que certains capacités sont plutôt originales, comme la faculté à interagir sur les ennemis ou les décors de façon a créer des plate formes ou encore faire disparaître certains murs.

Axiom Verge

Evidemment, un bonus se mérite et souvent ces derniers seront gardés par des bosses tous plus horribles les uns que les autres. Ces derniers sont particulièrement soignés et il faudra bien appréhender leur différents patterns pour les éliminer. Si les premiers adversaires sont plutôt faciles, les choses se corsent de façon un peu brutale vers la fin du jeu qui interviendra sous une dizaine d’heures. Les points de sauvegarde sont en général suffisamment bien placés (comprendre à quelques salles d’un boss) mais en nombre assez limités, pensez donc à sauvegarder souvent pour éviter de devoir explorer à nouveaux des dizaines de salles en cas de mort absurde.

Un parti-pris qui ne plaira pas à tous

Si le travail sur les ennemis et les bosses est remarquable et ancré dans l’esprit 8bits , on retrouve également les défauts inhérents au genre. Ainsi les décors au sein d’une même thématique (le jeu compte une petite dizaine d’environnements) ont tendance à n’être que du simple copier coller et une certaine monotonie s’installe rapidement. Coté sonore là encore, l’hommage est bien présent avec du chiptune en veux tu en voilà et quelques envolées musicales sur fond de synthé. Seulement si la nostalgie nous fait parfois regretter ses compositions bien particulières, on doit également se remémorer quelques sonorités disgracieuses qui ne sont pas toujours bienvenues. Dans sa quête de l’hommage assumé, Axiom Verge est donc jusqu’au-boutiste dans les bons mais aussi les moins bons côtés.

Axiom Verge

 

En conclusion
Axiom Verge est un hommage réussi au passé. S'inspirant de Super Metroïd dans son gameplay et des titres 8 bits dans sa réalisation visuelle et sonore, Axiom Verge est actuellement l'un des meilleurs représentant de sa catégorie. Cependant, à être aussi respectueux de ses aînés, le titre leur emprunte également certains travers comme une certaine répétitivité dans les décors ou des bruitages/musiques qu'une oreille d'aujourd'hui peut avoir certaines peines à écouter. Reste néanmoins que le travail fourni par Tom Happ mérite le respect et que l'on s'attarde sur ce titre qui vous fera vivre une expérience ludique certaine.

Support:  PS4, Xbox One, Switch, PS Vita, Wii U, PC  Développeur:  Tom Happ Distributeur: Just for Games – testé sur Switch à partir d’un code fourni par le distibuteur