Si vous n’étiez pas au courant, Sony a présenté hier soir la Playstation 5, ou plutôt son design, dans une vidéo d’un peu plus de deux heures avec beaucoup de jeux, un peu de design et rarement de l’info concrète.
Comme à mon habitude, je vais tâcher d’être concis dans mon retour, je sais que tu me lis le plus souvent en mangeant tes céréales ou depuis une pièce dont nous tairons le nom et que ton temps est précieux.
Comme tu l’as sans doute compris avec mon accroche, je n’ai été que moyennement emballé par la présentation. Peut être que je m’attendais à quelque chose qui me ferait comprendre pourquoi je devais passer à la next gen et je ne l’ai pas eu.
Le design ne me parle pas. Je souligne ici l’originalité mais je n’ai pas d’effet wahou. Peut être parce qu’au final je n’y prête que peu attention pour une console de salon; la console étant le plus souvent dissimulée dans un meuble ou planquée derrière le téléviseur et je ne joue pas avec un design. Le bruit par contre est un élément qui m’intéresse. De même que les fonctionnalités de la console. Et pour ces dernières, je suis resté sur ma faim. On mentionne rapidement les gâchettes haptiques mais quid de leur apport? Ce fameux SSD censé révolutionner le jeu, comment cela se traduit-il? Et la rétrocompatibilité dans tout çà? La VR? Cette vidéo s’est contentée de me révéler le design de la console mais elle ne m’a pas révélé la console elle même. Et le prix et la date?
Le message de fin ne m’a pas paru très clair pour le grand public. Deux versions de consoles, dans quel but? Si les gamers ont immédiatement compris que l’on glisse de plus en plus vers le tout numérique, des questions vont se poser. Quid de la visibilité de ce modèle all digital en boutique? Le petit revendeur qui fait sa marge sur les jeux verra certainement d’un mauvais œil cette version, à moins que l’on continue de s’enfoncer dans l’hypocrisie de haut niveau en proposant des codes de jeu en boite, pour conserver une visibilité à moindre coût. En toute logique proposée à prix inférieur, on pourra également se demander si cette version all digital ne relève pas ici d’une économie à plus ou moins court terme. Lorsque l’espace disque sera insuffisant avec tout le contenu en dématérialisé, les solutions de substitution ne feront elles pas rapidement grimper la note totale?
Reste les jeux présentés. Le nerf de la guerre. Là encore je m’attendais à quelque chose de plus probant pour m’inciter à franchir le pas. Certes les gros titres comme Marvel’s Spider-Man Miles Morales, Horizon Forbidden West ou Ratchet & Clank Rift Apart, pour en citer qu’eux, sont très jolis mais je n’ai pas vu de gap graphique probant avec la génération actuelle et comme le gameplay n’était pas spécialement mis en avant, il me manquait ici encore l’élément qui pourrait déclencher un achat.
S’il est appréciable de voir un support aux jeux indés/petit studio, là encore, dans le cadre d’une présentation d’un nouveau hardware, je me pose la question de la présence de titres qui pourraient presque tourner sur la génération actuelle. Hormis Kena: Bridge of the Spirits dont la direction artistique m’a interpellé, j’ai grand mal à me souvenir du nom des jeux présentés.
A titre personnel, je remercie Capcom de m’avoir sorti de ma légère torpeur avec un Resident Evil VIII qui n’a certes rien de révolutionnaire mais qui emprunte le chemin tracé par le septième épisode que j’avais apprécié. Et aussi pour Pragmata sans doute le titre qui m’a le plus intrigué.
Au final, une vidéo certes plaisante mais qui a loupé son propos à mon encontre, ou plutôt qui ne m’a pas apporté la réponse à la question que je me posais: la PS5, on achète ou pas?