Monster Boy et le Royaume Maudit dans la langue de Molière vient combler le vide laissé par Monster World IV qui n’avait pas connu de sortie sous nos latitudes (si l’on laisse de coté sa sortie via virtual console). Le remake de The Dragon’s Trap par Lizard Cube avait, de par sa qualité, ramené la franchise sur le devant de la scène, mais il manquait encore un parfum d’inédit pour nous enivrer. Game Atelier et FDG Entertainment en compagnie de Ryuichi Nishizawa, excusez du peu, nous propose aujourd’hui leur vision de Monster Boy pour notre plus grand plaisir.
Tu la sens la nostalgie?
Tout commence par une introduction en dessin animé de bonne facture mettant en scène notre héros, Jin, dans différentes situations. Je ne saurai que trop vous conseiller de faire un petit tour dans les options afin de passer l’audio en japonais afin de profiter de cette intro dans les meilleures conditions.
Le scénario est assez classique. Jin et son frère découvre que leur oncle Nabu a quelque peu perdu la raison et a décidé de transformer chaque habitant en animal. N’écoutant que son courage Jin se lance à sa recherche mais se retrouve alors transformé à son tour en cochon. L’aventure est alors lancée, le monde de Monster World s’ouvre à vous avec ses environnements enchanteurs, ses musiques qui frisent la perfection, ses secrets en pagaille et ses transformations.
Le jeu est magnifique de bout en bout
Un contenu riche et magnifique
La direction artistique du titre est absolument divine. Avec des graphismes faits main, chaque écran, chaque environnement est un régal pour les yeux. Le titre fourmille de détails, en premier comme en arrière plan, de couleurs pastel et d’humour. Les animations des personnages sont à mourir de rire, notamment lorsque vous ne touchez pas à la manette pendant quelques secondes (le cochon jouant avec son bandeau de pirate est absolument tordant).
Les musiques…ah les musiques, sublimes. On reconnait quelques titres superbement réorchestrés et on découvre de nouveaux thèmes, chacun des morceaux est une franche réussite et accompagne idéalement cette direction artistique aux petits oignons. Le jeu vous donne le sourire par son seul rendu graphique et sonore mais ce n’est pas tout.
Un gameplay ciselé
Monster Boy and the Cursed Kingdom s’appuie toujours sur le principe des transformations de notre héros. Le cochon, premier animal incarné, possède en plus de son flair qui permet de révéler des trésors/portes cachés, tout un arsenal allant de la boule de feu à la bombe en passant par l’éclair ou la tornade destructrice. Rien n’est laissé au hasard dans le titre et chacune de ces capacités sera à un moment ou un autre utilisée dans le jeu.
Il en va de même pour les capacités propres aux autres formes de notre héros: le serpent permet de se faufiler dans les trous de souris et de s’accrocher à certaines paroies, la grenouille peut se servir de sa langue comme d’un grappin en plus de ses capacités de natation, le lion possède une force brute capable de briser certains murs….
Chaque capacité (ou objet important dans l’aventure) s’obtient après un combat contre un boss, tous magnifiques et s’inscrit dans une mécanique type metroidvania où chaque capacité vous permettra d’atteindre une nouvelle zone autrement inaccessible.
La maniabilité du titre est très bonne, la progression est agréable, la difficulté ainsi que le mix combat/plate forme savamment dosés. Bien sûr vous perdrez quelques vies dans des passages un peu tendus (le volcan) mais rien qui ne se fait au détriment du fun. Chaque étape franchie est synonyme de satisfaction et d’envie d’aller plus loin.
En plus des transformations, vous pourrez également collectionner tout un tas d’armes, d’accessoires et d’armures qui vous octroieront des capacités supplémentaires et qui pourront être améliorées au cours de l’aventure. Certaines pièces sont bien cachées et votre sens de l’observation sera toujours sollicité, chaque recoin doit être exploré, le jeu est très riche tout en sachant se renouveler dans ses énigmes.
Un must play
Monster Boy and the Cursed Kingdom est l’exemple type d’un thème classique remis au goût du jour avec maestria. Mais celui-ci ne propose pas au titre qu’une réalisation dans l’air du temps, il le sublime. La durée de vie explose les standards de l’époque avec 15-20 heures pour terminer l’aventure principale, beaucoup plus si vous souhaitez dénicher tous les secrets. Initialement hommage, le titre gagne sans sourciller son appartenance légitime à la série. Un titre qui vous offre le sourire du début à la fin ne se refuse pas.
Support: PS4, Xbox One, Switch Editeur: FDG Entertainment – testé sur PS4 à partir d’un code fourni par l’éditeur