[TEST] Micromachines World Series

Micromachines…Si ce nom ne vous évoque rien c’est que vous êtes trop jeune pour vous souvenir de ces parties endiablées jusqu’au bout de la nuit. De ces partages de manettes en toute insouciance, sans penser au cours magistral qui vous attend le lendemain à 8 heures. De cette bière et cette pizza partagées entre potes autour de la Playstation première du nom…Tous ces souvenirs qui feront verser une petite larmichette à ces joueurs aujourd’hui devenu papa. Et ces larmes ils vont les conserver à la vue de cette énième itération de la série culte qui n’a de nostalgie que l’enrobage.

Une madeleine de Proust un peu rance…

Fer de lance du jeu multi-joueurs local, Micromachines World Series fait un pied de nez à ses illustres prédécesseurs. En se focalisant sur le mode online, Micromachines perd quelque peu son âme. Le multi-joueurs local baptisé escarmouche étant relégué à la fin des différents modes de jeu. Ne cherchez pas de mode solo et encore moins de mode carrière, ils sont inexistants.

Le mode partie rapide vous offre 3 types de courses différentes: combat, course et élimination. Le mode combat vous permet d’affronter les autres véhicules en arène au moyen d’armes plus ou moins inspirées dont certaines tirées de licences connues (nerf). Je passe rapidement sur le mode course dont le nom devrait vous permettre d’identifier facilement de quoi il en retourne. Le mode élimination est le mode le plus intéressant, du moins sur le papier. La caméra suit le bolide en tête de course et chaque concurrent sortant de l’écran est éliminé. Vous remplissez alors une jauge en fonction de votre position jusqu’à désigner le grand vainqueur. Mais, car il y a un mais, comment justifier que le premier de la course puisse lui aussi être éliminé si par hasard il passe hors champ? Un non-sens absolu puisqu’au final vous vous retrouvez à lutter contre la caméra plutôt que contre vos adversaires.

A noter que vos joutes en mode Partie rapide vous feront gagner des points, augmenter votre niveau pour au final débloquer le mode Match classé dont les différences avec le mode partie rapide se comptent sur les doigts d’un manchot. Ultime option du mode online, les événements spéciaux, vous donnent rendez-vous à un moment précis en semaine pour participer à quelques courses.

Micromachines

Un contenu famélique…

Une douzaine de véhicules allant de l’ambulance au char d’assaut en passant par le véhicule de police; une dizaine de niveaux (cuisine, jardin, salle de jeux…) et c’est tout. Micromachines World Series propose quelques options de customisation des véhicules à gagner au fur et à mesure des parties mais rien de transcendant. Les véhicules sont plutôt bien modélisés, les décors colorés et vivants malgré de l’aliasing et un flou un peu trop prononcé parfois. Retrouvez les jouets NERF ou les Hippo-gloutons est un petit clin d’œil sympathique.

Côté gameplay, nous sommes en terrain connu avec une maniabilité qui demandera de l’entrainement. Le couple traction/dérapage une fois maîtrisé, la conduite est assez nerveuse. La physique est également quelque peu différente suivant le véhicule choisi. A noter des ralentissements inexplicables pendant les courses et un code online loin d’être optimisé (recherche de partie longue, déconnexions).

Micromachines

En conclusion…

Micromachines World Series est clairement une déception. De part un contenu très pauvre et sa vocation online, le jeu ne parviendra à vous occuper au plus que quelques heures avant que l’ennui ne s’installe. A mille lieux de ses illustres ancêtres, le jeu s’installe au panthéon du revival loupé. Dommage la pizza et la bière n’attendaient que lui. 

 Support: PS4,  Xbox One, Steam ; Développeur: Codemasters- testé sur  PS4 à partir d’une version presse fournie par le distributeur