Lors des premières minutes du jeu, Hob m’a irrémédiablement fait penser à un titre comme Ico. Ce petit être silencieux aux yeux lumineux et à la cape rouge qui suit un géant à travers un monde qui semble à l’abandon…Puis le drame arrive, mon personnage perd un bras après la rencontre avec une matière visqueuse et vivante qui semble avoir pris le contrôle d’une partie de mon monde. Mon bras perdu est rapidement remplacé par le bras mécanique de mon ami le géant et ce dernier m’aide à me procurer une épée, ce qui m’indique que la suite de l’aventure ne sera probablement pas de tout repos.
Quand Ico rencontre Zelda
Hob est finalement un mélange de genres assez réussi. L’exploration de ce monde à l’abandon, se mêle à de la réflexion avec les nombreux puzzles qui jalonnent votre épopée. Le tout sera saupoudré de quelques combats histoire d’utiliser l’épée fraîchement obtenue.
Mais c’est bien la partie puzzle qui occupera la plupart de votre temps. Le jeu fait appel à un triptyque générateur – câbles – mécanisme et vous devrez donc manipuler des leviers, des batteries ou rétablir des connexions afin de débloquer des plateformes ou ouvrir des portes pour progresser dans l’aventure. La partie sous-terraine de l’aventure vous permettra de remodeler la surface de la planète pour rendre accessibles certaines zones auparavant infranchissables.
Contrairement à d’autres jeux du même genre, la finalité d’un puzzle n’est pas forcément évidente et vous vous demanderez parfois à quoi vos actions vont pouvoir vous servir. Le titre laisse souvent le joueur face à ses doutes et cela pourra soit entretenir le mystère soit vous laisser perplexe lorsque vous vous rendrez compte que vous devez revenir sur vos pas pour déclencher un événement auquel vous n’aviez pas accès précédemment. Le titre est plus qu’avare en terme de directives et cela se ressent surtout dans la dernière partie du jeu.
Des étendues oniriques
Hob fait le pari d’un cell shading qui, bien qu’il ne soit pas le plus fin qu’il ait été donné de voir, rend parfaitement honneur au monde dans lequel notre héros évolue. Si la caméra fixe permet des angles de vue offrant des panoramas mettant magnifiquement en valeur le paysage, force est de reconnaître que cette dernière peut nous joueur quelques tours dans les phases de plateforme. Appréciation des distances compliquée, saut raté, angle mort autant de points qui vous feront pester. Mais étrangement la féerie qui se dégage du titre aura tendance à apaiser ces petits moments de frustration.
Des combats en second plan
Les combats ne sont pas le leitmotiv du titre. Les joueurs soucieux d’en découdre seront heureux de pouvoir améliorer leur équipement en cours de partie. Mais il est aussi possible pour les moins bagarreurs d’entre vous, de profiter de l’aventure en zappant bon nombre de combat. Histoire d’augmenter la durée de vie du titre, le jeu propose un certain nombre d’objets à dénicher.
En conclusion
Hob est une invitation au voyage. Le titre possède cette atmosphère, cette féerie qui donne envie de se plonger dans l’aventure. Attention cependant, à l’instar des panoramas qui s’étendent à perte de vue, vous serez parfois un peu perdu à cause de puzzles à la finalité non immédiate. Un titre agréable, qui possède quelques défauts mais qui reste à conseiller aux amateurs d’aventure, d’exploration et de réflexion.
Support: PS4, Développeur: Runic Games – testé sur PS4 à partir d’un code fourni par le développeur