Combo improbable de Jumping Flash et de FPS, Bouncy Bullets ne s’encombre pas d’un quelconque scénario. Une quarantaine de stages, plus ou moins difficiles selon le niveau choisi, sont à parcourir sans que l’on sache réellement ce que l’on vient faire dans ce monde coloré à l’extrême, peut être même un peu trop d’ailleurs. Stick gauche pour se déplacer, droit pour orienter sa vision, un bouton pour sauter et deux autres pour tirer, l’essentiel est là sauf peut être le fun.
Car si les premiers instants rappelleront un soupçon de nostalgie vis à vis du lapin bondissant, on se rend vite compte du coté assez répétitif du triptyque déplacement/esquive/tir même si le jeu tente d’apporter un peu de diversité avec des ennemis aux couleurs différentes devant tantôt être touché par un projectile de même couleur, tantôt par plusieurs projectiles afin de les pousser dans le vide ou au contraire ne pas être touché du tout sous peine de fin de niveau. Au final votre véritable ennemi demeure le chronomètre car c’est du temps nécessaire à atteindre la sortie que dépendra votre score sur le niveau (réparti sur 3 étoiles). Vous devrez donc abattre certains ennemis mais aussi échapper au rayon laser, éviter les scies circulaires et autres joyeusetés disposées sur votre route pour atteindre la sortie le plus rapidement possible.
On retrouve dans Bouncy Bullets le problème inhérent à ce type de représentation à savoir la difficulté à jauger correctement son saut et il faut dire que le coté psychédélique des décors n’aide pas forcément à la concentration. Le titre n’est pas évident à prendre en main, l’inertie des tirs un peu trop prononcé ce qui fait que l’on doit faire un réel effort d’adaptation au titre. La musique est anecdotique tout comme le design, le coté répétitif des couleurs et l’aspect faiblement polygoné ayant tendance à banaliser le level design même si ce dernier essaie de prendre de la hauteur dans les derniers niveaux.
Au final on ne retient pas grand chose du titre qui une fois terminé (quelques heures) ne sera probablement jamais relancé. Même à petit prix, il est conseillé d’y réfléchir à deux fois avant de se lancer.