Bio Ship Paladin (ou Space Battleship Gomora au Japon) est un shoot’em up plutôt étrange paru sur arcade en 1990 et adapté en 1991 sur Megadrive. Je passe rapidement sur le scénario très convenu de l’invasion extraterrestre qui se déroule sur une planète lointaine, et qui nécessite qui vous exterminiez tous les envahisseurs pour me concentrer sur ce qui fait l’originalité du titre.
Un titre…original
J’évoquais un shoot étrange en préambule et c’est effectivement le cas dans ce shoot horizontal que l’on doit à UPL. Car passées quelques minutes à ne pas réellement comprendre de quoi il en retourne, on réalise que le cœur du gameplay n’est pas de contrôler votre vaisseau, de toute manière bien trop lent, mais de se focaliser sur le réticule de visée dont vous pouvez prendre le contrôle à l’aide d’un des boutons d’action. Votre vaisseau se retrouve donc un peu livré à lui même et vous officiez donc plus en tant qu’artilleur que réel pilote.
Car non seulement vous pourrez détruire les vaisseaux ennemis à l’aide de ce viseur mais aussi les tirs des ennemis voire des bosses. En réalité Bio Ship Paladin n’est pas un shoot’em up dans le sens classique du terme mais plutôt un missile commander revisité. Et c’est là toute la difficulté et l’originalité du titre puisqu’il faudra savoir alterner entre phase de contrôle du vaisseau; afin de le déplacer en lieu sûr ou appréhender le level design un peu retord du titre, et phases dans lesquels vous devrez le protéger tout en abandonnant son pilotage.
Et si tout n’était pas déjà compliqué, les développeurs ont jugé bon d’adjoindre un second effet kisscool à certaines des options que vous récolterez. Outre l’option de vitesse ou d’arme de défense, certaines options vous permettent de bénéficier votre blindage et d’encaisser plus de tirs….mais cela se fera au détriment de la taille de votre vaisseau qui devient alors plus imposant et par conséquent plus facile à atteindre. Alors le titre est original certes mais il en devient aussi très frustrant et difficile. On finit pas être rapidement perdu et el fait de devoir laisser son doigt appuyé sur un bouton d’action pour prendre le contrôle du viseur n’est pas des plus optimal.
Techniquement le titre n’est pas parmi les premiers de la classe. Loin d’être moche, mais très largement distancé par d’autres titres issus du même support, ce n’est pas non plus du coté sonore ou par sa direction artistique que le jeu se démarque. Reste pour lui la volonté de proposer quelque chose de réellement différent, peut être trop différent, car beaucoup risquent de ne pas faire l’effort d’adaptation nécessaire pour réellement en profiter. Un titre à réserver aux plus curieux d’entre vous pour la beauté du geste.
En conclusion | ||
Bio Ship Paladin ne plaira pas à tous. Misant sur une approche de gameplay totalement différente pour se démarquer, le titre demande un certain temps d'adaptation avant de réellement en profiter. Pas sûr que les joueurs arriveront à passer outre une réalisation somme tout correcte mais générique et des premières minutes où l'on ne sait pas trop quoi faire et assez frustrantes pour lui laisser sa chance. A réserver à un public averti. | ||
J'aime: | - La volonté de proposer quelque chose de différent |
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Je n'aime pas: | - Sans doute trop expérimental de nos jours pour gagner l'attention du public |
Support: Switch, PS4 Editeur: Hamster – testé sur Switch à partir d’un code fourni par l’éditeur