Bendy and the Ink Machine est un jeu de puzzle-action-horror à la première personne mélant une atmosphère unique cartoon et une intrigue intense et effrayante. Henry était l’animateur en chef chez Joey Drew Studios, studio à l’origine des dessins animés de leur personnage le plus emblématique, Bendy. Bien des années plus tard, Henry reçoit une mystérieuse invitation de Joey Drew lui-même pour revenir dans l’ancien atelier de cartoon mais les retrouvailles ne vont pas se passer comme prévu.
Henry découvre alors un studio désert, dans un état de délabrement avancé et qui semble envahi par une étrange présence matérialisée sous la forme d’encre omniprésente.
Une direction artistique intéressante mais mal maîtrisée
Le jeu s’inspire des dessins animés des années 20-30 pour proposer un univers qui n’est pas sans rappeler celui de Cuphead. Le titre abuse des couleurs sepia, et si l’on est charmé dans un premier temps par le rendu, une certaine monotonie finit par s’installer. Ajoutez à cela des chutes de frame rate et quelques textures un peu floues et le soufflé finit par retomber au fur et à mesure des 5 chapitres.
Le premier chapitre vous permet de vous familiariser avec les bases du titre qui reposent sur l’exploration et les puzzles. Ces derniers sont plutôt simples et consistent à déplacer un objet d’un point A à un point B ou à actionner quelques mécanismes mais on se dit que le titre part sur de bonnes bases et risque de proposer une expérience intéressante.
Le faire savoir ou le savoir faire?
Plus on avance dans l’aventure et plus on se rend compte que le titre essaie de piocher à droite et à gauche pour finir par perdre son identité, pourtant bien initiée par sa direction artistique. Quelques jump scare qui finissent par ne plus surprendre, des combats plutôt inintéressants du fait d’une maniabilité ratée; votre personnage est en effet bien lent ce qui complique les choses. L’aspect exploration/puzzle ne se renouvelle pas vraiment et la répétitivité des décors finissent par nous faire subir le jeu plus qu’à nous le faire vivre.
L’ambiance sonore est plutôt réussie et c’est peut être elle qui au final retransmet le mieux le sentiment d’oppression que l’on pouvait attendre du titre. Les journaux audio laissés par les différents membres du studio permettent de reconstruire peu à peu les événements qui se sont déroulés même si leur compréhension peut s’avérer délicate. Proposés en anglais, une traduction en français est bien affichée sous forme d’une note mais celle-ci est totalement illisible (mode TV). Plutôt dommage pour les non anglophones.
Même si les combats ne sont pas la plus grosse part du jeu, la lourdeur de votre personnage opposée à la rapidité de vos adversaires s’avère plutôt handicapante même dans les affrontements les plus simples. Vous disposez bien d’une capacité de course pour fuir mais la différence avec la marche est à peine perceptible.
Au final passé l’enchantement des premières minutes, on se retrouve devant un plat appétissant qui se révèle un peu fade laissant un petit goût d’inachevé en arrière bouche.