J’avoue que je ne connaissais pas Yohane the parhelion avant de tomber par hasard sur ce titre en furetant les sites de VPC pour alimenter la rubrique import du blog. Spin-off de Love Live ! Sunshine, une série animée mettant en scène un groupe d’écolières fictives devenant des idoles afin de sauver leur école de la fermeture, elle même dérivé d’un premier animé Love Live!, Yohane the parhelion – Blaze in the Deepblue ne se destinait pas vraiment à devenir un metroidvania. Et même un casualvania comme j’ai pu le lire, une formule joliment inspirée que je me permets de reprendre ici tant elle convient parfaitement au titre.
Vous incarnerez donc ici Yohane accompagnée de Lailaps, une créature canine, qui vont parcourir les méandres d’un mystérieux donjon infesté de monstres pour sauver leurs amies disparues. Alors pour être tout à fait franc, le scénario est quasi inexistant et n’ayant pas les références de l’animé, j’ai certainement manqué un peu du lore du titre et les interactions entre les différents personnages. Mais aussi curieux que cela puisse paraitre, cela ne m’a pas fait défaut, car le titre possède quelques qualités qui font que je n’ai pas vu le temps passer.
Un titre joliment réalisé
Casualvania, n’y voyez pas ici la moindre once de négativité. Le titre n’est pas difficile, et une fois les bonnes armes en votre possession, vous roulerez même sur le jeu pour le terminer en moins de 8 heures. Et pourtant, Yohane the parhelion – Blaze in the Deepblue a quelque chose d’hypnotique qui m’a poussé à dénicher le moindre coffre et obtenir toutes les compétences des différents personnages bien que ces dernières ne soient pas nécessaires pour finir le jeu. J’étais même à deux doigts de crafter l’ensemble de l’équipement mais mon backlog m’aurait regardé d’un sale œil.
Vous connaissez mon attachement pour la 2D, et Yohane the parhelion a agi comme une véritable madeleine de Proust de ce coté là. Le jeu propose de très jolis graphismes avec un rendu des différents environnements de toute beauté. Le coté Kawaï des personnages n’est pas en reste et comme beaucoup de production chez Inti Creates, les animations des personnages et le design des ennemis font encore une fois mouche. Les musiques contribuent également à cette production léchée, avec des thèmes marquants (le premier thème résonne inlassablement dans ma tête depuis quelques jours) et ce petit coté J-pop (la Inti Creates touch) savamment distillé lors de l’utilisation d’un item spécial.
Côté gameplay
Comme annoncé, le jeu demeure très classique dans son approche. Lailaps, votre compagnon canin, sera dans un premier temps votre seule possibilité d’infliger des dégâts, le temps de looter quelques items afin de vous constituer une arme. Les matériaux peuvent être obtenus de plusieurs façons: en brisant des jarres, en ouvrant des coffres ou en abattant certains ennemis. Vous aurez aussi la possibilité de créer de l’équipement qui, outre le fait d’augmenter votre barre de vie et votre jauge de PS, vous permettront d’obtenir diverses protections élémentaires ou des effets variés. La jauge de PS est mise à contribution lors de l’utilisation de votre arme ou lorsque vous invoquez les alliées que vous libèrerez au cours de votre progression. Si votre jauge de PS s’épuise, votre barre de vie prendra alors le relais.
Car comme tout metroidvania qui se respecte, vous allez progressivement débloquer de nouvelles compétences qui vous permettront d’accéder à des zones précédemment inaccessibles. Deux types de compétences, celles qui seront définitivement acquises comme la possibilité d’aller sous l’eau ou encore de vous accrocher à la paroi et celles liées à une alliée comme celle de lancer une boule de feu ou encore d’activer des objets via l’électricité. A noter que ces compétences propres à un personnage peuvent également servir d’arme contre les ennemis et qu’elles disposent de deux niveaux de puissance, second niveau que vous devrez débloquer la plupart du temps en résolvant des « énigmes » au sein du labyrinthe afin de dénicher un objet spécifique au personnage.
Comme je vous le disais précédemment, la difficulté n’est pas vraiment au rendez vous et la progression se fait assez facilement. La création et obtention de l’équipement n’est pas prise de tête; sauf si vous souhaitez créer des armes de haut niveau avec des pourcentage d’apparition d’éléments faibles, mais vous devriez pouvoir obtenir des armes suffisamment efficaces sans devoir farmer à outrance. La boutique propose quelques items que vous pourrez acheter mais, en toute franchise, seules quelques potions devraient vous être nécessaires. Ennemis et boss ne sont pas particulièrement retords mais les boss demeurent intéressants et nécessiteront d’analyser quelque peu leur pattern. A noter que certains ennemis vous octroient des malus (empoisonnement, attaque ou défense diminuées…) mais ces derniers ne sont temporaires et peu pénalisants.
Je ne suis pas particulièrement un grand fan du genre mais certains titres parviennent parfois à ma charmer, de part leur ambiance ou le coté Feel Good qu’ils dégagent. Ce fut le cas d’Ender Lilies et son ambiance particulière et cela fut le cas également pour Yohane the parhelion – Blaze in the Deepblue, un titre que j’ai pris plaisir à déguster du début à la fin. Un titre qui ne révolutionne rien, sans aucune prise de tête, mais qui possède ce petit truc qui fait que je ne parvenais pas à m’en détacher. Un coup de cœur.
En conclusion | ||
Il y a des jeux pour lesquels on a un coup de cœur sans trop savoir pourquoi, Yohane the parhelion – Blaze in the Deepblue fait parti de ceux-là. Alors certes la durée de vie du titre est plutôt courte (8h environ) et la difficulté absente, pourtant l'univers proposé par le jeu est charmant, bien suppléé par une 2D magnifiques et une ambiance sonore au diapason. Un titre que je recommande chaudement si vous avez besoin d'un petit jeu feel good, d'une petite douceur acidulée. | ||
J'aime: | - Une aventure kawaï superbement réalisée - Un metroidvania, sans prise de tête mais curieusement attachant - Craft et loot en doses homéopathiques - Une durée de vie courte pour son propre bien - Des musiques à la hauteur du rendu visuel |
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Je n'aime pas: | - Son coté casual pourrait rébuter les joueurs chevronnés (les fous) - J'aurais aimé une petite galerie avec quelques illustrations bonus et un mode juke box |
Support: Switch, PlayStation 4|5, Xbox Series X|S, PC Développeur: Inti Creates – avis réalisé sur Switch