WILD HEARTS, c’est pour certains le Monster Hunter like d’Electronic Arts et Koei Tecmo, pour d’autres le Toukiden 3 que l’on a jamais eu. Nous pouvons effectivement y chasser les kemonos, des bêtes géantes ayant fusionné avec leur environnement dans un monde fantastique inspiré du Japon féodal. Le titre apporte cependant une pointe d’originalité grâce à l’utilisation des karakuris, des mécanismes sophistiqués conçus à partir de technologies ancestrales et oubliées.
Un premier contact difficile
Je suis en général plutôt tolérant quant au coté visuel pour peu que le jeu sache insuffler un intérêt qui permet de passer outre. Mais je dois avouer qu’avec Wild Hearts, l’effort à fournir fût important. Si je n’irai pas jusqu’à dire que le titre est laid, il est tout de même sacrément moche. Et ce n’est pas l’effet tempête de neige totalement raté des premières minutes du jeu qui élèveront le niveau. Wild Hearts est assez surprenant en réalité, limite paradoxal, car la direction artistique n’est pas si mauvaise, les Kemonos sont même plutôt réussis. Mais le choix de couleurs criardes/dégueux, les textures tout juste moyennes et les mode performances/qualité qui ne parviennent pas à répondre à leur dénomination (flou/clipping/ca ramouille..) font que le joueur va réellement devoir prendre sur lui pour commencer à trouver de l’intérêt au titre.
Si l’on surmonte l’envie d’interrompre le jeu au bout de quelques minutes, on commence à toucher du doigt la mécanique intrinsèque du jeu. Alors vous étiez prévenus, nous sommes face à une chasse aux monstres. Petits Kemonos pour fournir de la matière première, gros Kemonos pour fournir l’excitation de la chasse. On traque, on se prends des coups, on s’extasie devant le bestiaire plutôt réussi comme je le soulignais et on finit par oublier peu à peu la soupe visuelle indigeste que l’on nous sert.
Si le nombre d’armes est plutôt restreint (8 au total) c’est un mal pour un bien tant les possibilités de customisation sont nombreuses. En évitant de s’éparpiller on peut donc se consacrer sur cet arbre de compétence qui donne un peu le tournis et customiser son personnage suivant son style de jeu. Car c’est là la grande force de Wild Hearts, proposer un gameplay aux petits oignons, et se créer un style de chasse bien particulier grâce notamment aux Karakuri.
Les Karakuri, la bonne idée
Les Karakuri sont des éléments technologiques qui vous donneront un avantage certain face aux Kemonos. Possibilité d’empiler des caisses pour former un promontoire depuis lequel sauter pour infliger plus de dégâts aux créatures, créer des murs pour vous protéger des charges, vous catapulter plus rapidement pour atteindre un emplacement éloigné….Les possibilités sont nombreuses et la combinaisons de vos différents « pouvoirs » rendent les joutes vraiment prenantes. Des ressources seront bien sur nécessaires pour alimenter vos Karakuri et il sera nécessaire de bien vous préparer avant chaque affrontement, notamment dans les camps de base que vous pourrez établir au gré de vos pérégrinations. Stratégie sera le maître mot puisque qu’avec un nombre limité de Karakuri transportables simultanément, la façon dont vous les combinerez aura toute son importance. D’autant plus que le titre n’est pas simple et que vous risquez de mourir plusieurs fois avant de trouver la combinaison gagnante face à un monstre.
Si le scénario n’est pas des plus inoubliables, il se laisse néanmoins suivre agréablement. Les musiques sont plutôt réussies mais l’ambiance sonore générale est malheureusement un peu en retrait.
Loin d’être un simple copier coller, Wild Hearts dispose de bonnes idées malheureusement un peu plombées par un habillage qui n’est pas à la hauteur. Il vous faudra donc réellement passer ce premier cap visuel pour commencer à apprécier le jeu. Mais celui-ci pourrait agréablement vous surprendre si vous êtes fans du genre et désirez sortir un peu de l’univers Monster Hunter.
En conclusion | ||
Wild Hearts aura probablement du mal à trouver immédiatement son public. La faute à une technique poussive et une qualité visuelle inégale, fleurtant parfois avec le laid. Pourtant, le gameplay du titre est sa véritable richesse et l'utilisation des Karakuri un véritable plaisir. Un titre qui nécessite donc de s'investir, voir de souffrir, mais qui se révèle une alternative intéressante à Monster Hunter sur la longueur. | ||
J'aime: | - Une direction artistique sympathique - Des Kemonos réussis - Le principe des Karakuri |
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Je n'aime pas: | - C'est vraiment pas joli-joli - Les hitboxes pas toujours idéales - Technique aux fraises |
Support: PlayStation 5, Xbox Series X|S, PC Editeur: Electronic Arts – avis réalisé sur Xbox Series X