Dans un monde contaminé par des champignons toxiques, un robot de maintenance va devoir prendre soin de Toriko, une jeune fille qui s’avère être potentiellement le dernier être humain vivant. Afin de la protéger, le robot va construire un terrarium et s’aventurer dans les terres polluées pour récolter des ressources. Mais pour cela il devra faire face à des machines vagabondes et des créatures mutantes…
La fin du monde…
C’est sur ce pitch apocalyptique que Void Terrarium s’installe progressivement. L’introduction est d’ailleurs légèrement trompeuse avec ses faux airs d’exploration/plateforme puisqu’en réalité Void Terrarium est un dungeon crawler. Pour ceux qui ne sont pas familiers du genre, il s’agit d’explorer des donjons sur plusieurs niveaux pour y collecter armes et ressources, niveaux où vous vous déplacez case par case et où vous affronterez vos ennemis dans un mix de tour par tour et de temps réel. En effet vos adversaires se déplacent lors de vos propres déplacements jusqu’à l’affrontement.
Votre personnage dispose de deux jauges sur lesquelles il faudra veiller. Une jauge de vie qui se régénère petit à petit au cours de vos déplacements ainsi qu’une barre d’énergie qui diminue à chaque action. Lorsque votre énergie tombe à zéro, votre jauge de vie prend alors le relais jusqu’à une mort hypothétique qui vous renverra dans le terrarium, point de départ de vos aventures.
Le principe d’un dungeon crawler étant de collecter des ressources, Void Terrarium n’échappera à la règle. Outre les précieuses capsules de vie et d’énergie, notre petit robot pourra ramasser de l’équipement ou encore des armes à utiliser contre les ennemis que vous rencontrerez. Notre héros devra également crafter des éléments pour perfectionner le terrarium dans lequel se trouve Toriko et ainsi subvenir à ses besoins. Attention cependant l’environnement étant toxique, certains objets, tout comme certains ennemis, pourront être contaminées ce qui aura pour conséquence de leur octroyer des caractéristiques plus ou moins préjudiciables pour notre héros. Au fur et à mesure des combats vous pourrez gagner de l’expérience et ainsi améliorer votre petit robot en choisissant une caractéristique parmi les deux qui vous seront proposées.
Afin de rompre la monotonie inhérente au dungeon crawler, les développeurs ont intégré une composante qui n’est pas sans rappeler les tamagotchis. Vous devrez en effet surveiller en permanence Toriko et s’occuper de ses besoins afin qu’elle survive. Si la tâche est plutôt aisée lorsque vous vous trouvez dans le terrarium, elle peut s’avérer plus délicate en pleine exploration. Pour cela, vous disposerez d’un petit appareil vous permettant de vous occuper d’elle à distance (nettoyer son terrarium, jouer avec elle) mais cela se fera au détriment de votre énergie, démoniaque!
Une réalisation sur deux plans
Si la partie Terrarium est dotée d’une jolie direction artistique empreinte de poésie et de mélancolie, la partie donjon est quant à elle plutôt générique. On pourrait ici voir un contraste entre le coté généreux de la vie symbolisé par le terrarium et le coté froid d’un monde laissé à l’abandon et aux mains des machines, toujours est-il que l’on aurait aimé quelque chose d’un peu moins austère et répétitif.
Musiques d’ambiance et électro se mêlent pour proposer un univers en accord avec la direction artistique. Pas de souci de maniabilité mais une difficulté bien présente même si cette dernière n’est pas insurmontable.
A noter que le jeu n’est proposé qu’en anglais ce qui pourra être un frein pour comprendre toutes les subtilités du gameplay.
En conclusion | ||
VOID Terrarium est une bonne petite surprise. Sur fond de dungeon crawler des plus classiques, le titre parvient à intégrer une composante Tamagotchi agréable qui vient briser la monotonie du genre. Même si l'anglais pourrait être un peu rebutant pour assimiler les caractéristiques du gameplay, le jeu mérite que l'on fasse un petit effort pour son scénario intéressant et la vision d'un monde peut être pas si éloignée de ce qui nous attend d'ici à quelques années. | ||
J'aime: | - La partie Terrarium empreinte de poésie et de mélancolie - L'aspect Tamagotchi qui brise la monotonie du genre |
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Je n'aime pas: | - Les donjons un peu en retrait artistiquement parlant - L'anglais pourrait être un frein pour certains |
Support: PS4, Switch Editeur NIS America – testé sur PS4 à partir d’un code fourni par l’éditeur, merci à lui