Exclu Xbox Serie X/S sur console, The Medium de Bloober Team (Observer et Blair Witch), met en scène une jeune femme prénommée Marianne qui possède certains dons de médium dont celui d’aider les âmes des défunts à passer de l’autre coté. Depuis quelques temps, celle-ci est perturbée par un étrange rêve dans lequel une jeune fille est assassinée. Lorsqu’elle reçoit un mystérieux coup de téléphone d’un certain Thomas qui lui promet de tout lui apprendre sur son don et ses cauchemars, cette dernière n’hésite pas à se rendre à Niwa, un camp de vacances à l’histoire sombre.
Attention à ne pas prendre The Medium pour ce qu’il n’est pas…
L’exclusivité de The Medium sur Série X/S pourrait laisser penser à certains qu’il s’agit ici d’une vitrine technologique pour les dernières consoles de Microsoft. Il n’en est rien. Le titre n’est pas un AAA, et même si quelques scènes méritent le coup d’œil, le titre ne délivre pas ici une technique extraordinaire. L’animation des personnages est rigide, la course manque de tonus, les graphismes sans démériter n’impressionnent pas et on note çà et là quelques chutes de frame rate ainsi que certaines textures qui mettent parfois du temps à s’afficher, notamment dans les menu objets.
Comme mentionné en introduction, Marianne dispose de dons qui lui permettent notamment d’évoluer dans le monde réel et dans un monde alternatif, celui des défunts. L’occasion ici d’observer la principale originalité du titre à savoir vivre les mêmes scènes simultanément dans les deux environnements. Cette dualité des mondes sera bien entendue l’occasion d’intégrer de nombreuses énigmes basées sur le fait que votre personnage bloqué dans le monde réel pourra débloquer la situation dans le monde alternatif et ainsi permettre à l’aventure de continuer.
Un sentiment d’oppression
Car il s’agit ici d’une aventure psychologique avant tout. L’action est relayée au dernier plan et malgré un ou deux jump scares vous ne serez pas vraiment effrayé. Mais ce n’est pas pour autant que The Medium ne prend pas aux tripes. Que ce soit par certains thèmes abordés, qui sont plutôt durs, ou encore par l’ambiance générale du titre qui mise sur un sentiment d’oppression voire de malaise qui ne quitte pas vraiment le joueur tout au long de sa partie.
The Medium construit son récit sur la base d’éléments narratifs à recueillir, pour en apprendre plus sur le lieu mystérieux qu’est Niwa, et sur les propres réflexions de Marianne. Il est donc très important d’explorer chaque recoin du titre pour découvrir des notes, objets ou souvenirs qui vont peu à peu recoller les différentes pièces du puzzle.
Conscient de la redondance mais aussi de la limitation de l’écran splitté, Bloober team a également introduit des passages dans lesquels vous pourrez quitter votre enveloppe terrestre pour vous focaliser sur votre moi alternatif. Cependant ces escapades seront limitées dans le temps, il vous faudra donc vous focaliser sur l’essentiel. Le système introduit également un système de miroir qui vous feront alterner entre réalité et au delà de manière plutôt bien intégrée aux énigmes.
Si The Medium ne se distinguera pas par sa technique, ni pas son originalité, sa principale force est son système narratif. Non pas par sa forme, mais plutôt par le fond. Le titre parvient à aborder des thèmes compliqués qui ne manqueront pas d’interpeller le joueur à plusieurs niveaux. Une bonne surprise pour tout joueur pour qui l’expérience et le ressenti d’un jeu priment sur le coté technique.
En conclusion
N'attendez pas de The Medium d'être un étalon technique pour la Série X/S. Il n'en a pas vocation. Si vous êtes par contre en quête d'un titre disposant d'une narration de qualité, prêt à aborder des thèmes parfois difficiles et disposant d'une atmosphère soignée, ce dernier est fait pour vous.
Sans être réellement original, le titre parvient néanmoins à maintenir le joueur en haleine jusqu'à son déroulement final sans ennui. Une bonne expérience.
J'aime: - Une atmosphère oppressante/malaisante
- Des thèmes difficiles correctement abordés
- Les musiques toujours excellentes
- Une ambiance sonore de qualité (Arkadiusz Reikowsk, Akira Yamaoka)
Je n'aime pas: - La technique en demie teinte risque de freiner les aficionados du Teraflop
- Enigmes trop simples
- Ce vilain petit jump scare du début