Réalisé par Koichiro Ito (Metal Gear Solid V) et produit par Junichi Ehera (NieR:Automata), The Centennial case: a Shijima story met en scène Haruka Kagami,une auteure/autrice de romans policiers invitée par l’un des fils de la famille Shijima pour enquêter sur un mystérieux squelette découvert dans le jardin de la maison familiale. Sur place, elle va rapidement se rendre compte que la famille Shijima, a subi de nombreuses morts au cours du siècle passé. Les joueurs vont devoir utiliser leurs capacités de déduction pour découvrir la vérité qui se cache derrière quatre meurtres survenus dans la famille Shijima à différentes époques de l’histoire.
NB: le titre ne permettant pas la prise de screenshots par le biais de la console et les consignes concernant les captures étant assez strictes, les images de cet articles sont des screenshots éditeurs en anglais. Le titre est bien sous titré en français chez nous.
Une réalisation de qualité
Contrairement à certaines autres productions de ce type, The Centennial Case fait état d’une production soignée, avec des éclairages, des lieux, des costumes et un casting qui tiennent le haut du pavé. Les habitués des dramas seront en terrain connu, et si on n’échappe pas parfois au coté un peu surjoué que l’on peut observer dans les productions nippones, on s’attache très rapidement au casting. Le point fort du titre est d’amener de façon plutôt subtile le fait d’utiliser la même troupe d’acteur pour chacun des crimes opérés aux différentes époques. On se prend donc de sympathie pour tel ou tel personnage et on ne peut s’empêcher d’attendre avec curiosité quel rôle il tiendra dans le prochain épisode. Le titre propose des voix anglaises mais je conseille très fortement d’utiliser la piste japonaise histoire de se fondre un peu plus dans l’ambiance, d’autant que le titre propose des sous titres en français de bonne qualité.
Un gameplay en retrait
Si les séquences filmées se suivent avec intérêt; comme on pourrait suivre un épisode de sa série préférée, le gameplay pêche un peu par son coté rébarbatif sur une très grande majorité du titre, copie carbone d’un crime à l’autre.
Les séquences filmées sont l’occasion de suivre le déroulement de l’histoire jusqu’à la survenue du crime. Au cours de ces séquences, certains indices sont automatiquement listés pour la seconde phase de l’enquête. La seule interaction possible lors de ses séquences vidéos est de sélectionner un choix de réponse pour faire avancer un dialogue vers une issue qui ne semble pas bien différente de celle que vous auriez obtenue en prenant l’autre choix. L’interface se veut minimaliste mais permet toute de même de faire défiler le film en avant ou en arrière pour revenir sur certains points et de faire appel à des penses bêtes pour resituer les personnages rencontrés ou vous remettre en mémoire les indices collectés jusqu’ici.
Une fois le crime atteint, le jeu va alors basculer dans une phase un peu plus active où le joueur va devoir confronter les indices collectés à des questions pour forger des hypothèses. Le fil de la réflexion est symbolisé sous une sorte d’échiquier hexagonal où le joueur va devoir assembler indice et question; les plus observateurs trouveront rapidement une aide visuelle pour associer leurs idées, mais je vous laisse le soin de le découvrir. De cette réflexion vont naitre des hypothèses, symbolisées en 3D pas du meilleur effet, soyons honnêtes. Cette partie de l’enquête a malheureusement un peu tendance à casser le rythme du jeu et si elle n’est pas sans intérêt, on aurait aimé quelque chose d’un peu moins stéréotypé.
Ces hypothèses, bonnes ou fausses, vont ainsi vous permettre d’établir un fil conducteur et dénicher le coupable. On rentre alors dans la troisième phase d’enquête. Une fois un certain nombres d’hypothèses soulevées, le titre vous permettra d’enchainer avec la phase de conclusion. Lors de cette phase, vous déroulerez votre argumentaire, sur la base de vos propres hypothèses, dans une séquence vidéo réunissant l’ensemble des protagonistes en huit clos. Les personnages mis en accusation pouvant toujours essayer de vous contredire, il vous faudra rester solide vis à vis de vos affirmations. En cas d’échec ou de fausse pistes, le coté assez permissif du titre vous permettra de reprendre votre argumentaire pour explorer une autre hypothèse que vous auriez délaissée. A la fin de la séquence, une fois le coupable démasqué, le titre vous attribuera une note.
Une alchimie instable
Vous l’aurez compris, The Centennial Case: A Shijima Story n’est pas parfait. Aux séquences filmées de bonne qualité, on aurait aimé y adjoindre des phases d’enquête un peu plus dynamiques ou interactives. Ne boudons toutefois pas notre plaisir, les différents cas proposés sont suffisamment réussis et le jeu d’acteur de qualité pour nous tenir en intérêt jusqu’au dénouement final. Un titre qui possède de bonnes bases en vue d’une éventuelle suite et qui sort suffisamment du lot pour que l’on y jette un regard curieux.
En conclusion | ||
Quelle agréable surprise que ce The Centennial Case: A Shijima Story. Les titres en Full Motion Vidéo (FMV) étant plutôt rares, il faut parfois se contenter de productions en demie teinte. Ici, on peut se réjouir d'une production plutôt léchée en termes d'images, d'un excellent casting (même si le sur-jeu des productions nippones prend parfois un peu trop d'espace) et de scénarios convaincants. Alors les phases de gameplay sont effectivement plutôt en retrait et peinent à se renouveler mais on passe un très agréable moment en compagnie de la famille Shijima. A conseiller aux fans du genre et a recommander pour ceux qui voudraient s'y essayer. | ||
Devrait plaire: | - La qualité de la FMV - Des scénario intéressants et un jeu d'acteur plutôt réussi - La traduction française soignée - Une bonne durée de vie |
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Pourrait ne pas plaire: | - Rythme un peu en dents de scie - La mécanique du jeu ne se renouvelle pas au fil des enquêtes |
Support: PS4|5, Switch Editeur: Square Enix – avis réalisé sur PS5 à partir d’un code fourni par l’éditeur.
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