Fleuron du Tactical RPG couplé un à simulateur de drague du temps de la Saturn et de la Dreamcast, l’aura de la série s’est progressivement éteint jusqu’à complètement disparaître des radars en une dizaine d’années. L’arrivée de Sakura Wars dans ce reboot de la série sur PS4 était donc attendue au tournant par les amoureux de la série, qui devront néanmoins faire quelques concessions vis à vis de leur attentes.
Une fine équipe pour redorer le blason
Pour le reboot de cette série apparue sur Saturn en 1995, SEGA a collaboré avec certains des créateurs des jeux originaux, mais a également reçu le soutien pour la conception des personnages de personnalité comme Tite Kubo, Yukiko Horiguchi, BUNBUN, Fumikane Shimada, Ken Sugimori, Noizi Ito ou encore Shigenori Soejima.
Dans cet épisode, l’escadron d’attaque de l’Empire devra défendre Tōkyō contre un démon menaçant. Composée de soldats en temps de guerre qui se muent en acteurs de théâtre en temps de paix, la Brigade des Fleurs n’est plus que l’ombre d’elle-même et risque d’être dissoute. Vous incarnez Seijūrō Kamiyama, son nouveau capitaine, et il ne tient qu’à vous de lui rendre son prestige d’autrefois, notamment en remportant une compétition inter-brigades et ainsi redorer le blason de l’équipe des fleurs.
L’histoire est composée de plusieurs chapitres avec un aspect visual novel/simulation de dragounette bien présent, reléguant l’action au second plan. Le jeu est bavard à souhait et le joueur trouvera tout le temps quelqu’un à qui s’adresser, co-équipiers, personnages lambda ou membres d’autres brigades. De temps à autre, les phases d’action viendront rompre les bavardages et c’est ici que les aficionados de la série pourraient trouver de quoi redire. Exit ici le coté Tactical RPG pour laisser la place à ce que l’on pourrait résumer à du combat en arène ou à un muso du pauvre.
L’action se résume à un coup moyen/fort, la possibilité de sauter et de dasher et, élément le plus intéressant, une sorte de bullet time se déclenchant lorsque vous réussissez une esquive dans le bon timing. Là où le bat blesse c’est que les ennemis sont plutôt passifs et ne vous mettent que très peu en danger. En fait, votre principal ennemi demeure les précipices où vous tomberez par inadvertance dans le feu (maîtrisé) de l’action.
La partie combat laisse donc un goût d’inachevé, on a ainsi l’impression que l’équipe n’a su tirer complètement un trait sur l’action, peut être pour conserver l’ADN de la série, mais l’a simplifiée au maximum pour ne pas la rendre trop contraignante et viser ainsi un public plus large. Entendons nous bien, ce n’est pas complètement raté, cela se laisse jouer agréablement mais cela ne laisse également aucun souvenir mémorable, en particulier pour les amateurs de la série.
Le visual novel au cœur du titre
Le jeu laisse une part importante d’exploration en environnements semi-limités et propose un système de choix de réponse/sujet en temps limité intéressant. Il est également possible en certaines occasions de joueur sur l’intensité de votre voix pour motiver efficacement vos troupes par exemple. Les choix semblent dans un premier temps influer sur le déroulement de l’action mais comme souvent pour ce type de jeu tendent irrémédiablement à se rejoindre à la fin de l’histoire.
A noter que les phases de « drague » que l’on rencontre dans certaines situations sont quelque peu stéréotypées et pas franchement intéressantes.
Contrairement à ses aînés, on pourrait regretter que tous les personnages ne soient pas traités sous le même plan avec des héroïnes plus ou moins mises en avant. Sans trop en révéler de l’histoire, nous restons quand même sur notre faim avec des questions qui restent sans réponse ou des événements dont la finalité intervient de façon un peu abrupte.
D’un point de vue réalisation, même si on note une modélisation des personnages et des environnements assez basique et des animations un peu rigides, la direction artistique rattrape le tout et le jeu demeure très agréable. Les musiques bien que peu nombreuses sont très réussies et les doublages japonais convaincants. Pour ces derniers, ils ne sont pas toujours présents et il est parfois un peu étrange de voir son personnage bouger les lèvres sans qu’aucun son n’en sorte.
Au final, Sakura Wars demeure un titre plaisant de part son habillage mais se révèle bien timide dans sa proposition. Un Sakura Wars aseptisé, truffé de petits défaut mais qui dispose paradoxalement d’un certain capital sympathie.
En conclusion | ||
Difficile de donner un avis tranché sur Sakura wars, D'un coté le jeu dispose d'un certain capital sympathie avec une direction artistique réussie et des musiques de qualité; de l'autre le jeu pêche dans de nombreux domaines. Le coté combat, s'il n'est pas complètement raté, s'avère générique au possible et on pourrait regretter que certains personnages ne soient pas d'avantage approfondis. Un sentiment mi figue mi raisin, avec un titre qui présage d'une bonne base pour la suite,mais une suite sera t-elle de la partie? | ||
On aime: | - Une jolie direction artistique - Sakura Wars de retour en occident - Un certain capital sympathie |
|
On n'aime pas: | - Bye bye l'aspect T-RPG - Des défauts dans chaque aspect du titre |
Support: PS4 Editeur: SEGA – testé sur PS4 à partir d’une copie fournie par l’éditeur, merci à lui.