J’avoue ne jamais avoir joué à un épisode de la série, je me suis donc attaqué à ce reboot de manière totalement naïve du moins manette en mains puisque je connaissais les jeux et leur univers. Pour ceux qui comme moi suivaient la série de loin, Saint Row se résume très rapidement à une sorte de bac à sable géant, un GTA sous exta, avec un coté déjanté assumé pas toujours maitrisé. Si la formule est conservée dans cet épisode, c’est du coté de la forme plutôt que du fond qu’il conviendra de se faire un avis sur ce nouveau venu.
Faut plaire aux jeunes
Dans les premiers instants, la première impression que m’a procurée ce Saints Row est celle d’un plan de route bien défini, celui de faussement coller à son époque, de rentrer dans un moule, d’être plus conformiste, d’essayer de plaire au plus grand nombre. Personnellement j’appelle cela l’effet Fortnite, avec une idée du cool qui m’échappe. Alors cela touche certainement un large public mais je dois avouer qu’à l’instar de Roger Murtaugh, « je suis trop vieux pour ces conneries » et la cool attitude me passe un peu au dessus.
Bienvenue néanmoins à Santo Ileso où toute ressemblance avec le Nouveau-Mexique n’est pas totalement fortuite. Si l’intro du titre nous montre que Saint Row louche toujours du côté du bourrin, les membres qui vont constituer votre « gang » vont avoir de quoi vous surprendre. Loin de moi l’envie de dire qu’il n’ont pas trop le physique de l’emploi mais le premier contact ressemble plus à un épisode de teen serie qu’autre chose.
Comme les Nets de New Jersey vous le diront, il faut toujours se méfier des Kevin. Pas de bol, l’un de leur représentants fait partie de votre bande ainsi que DJ. Neenah et Eli. Tous les stéréotypes sont réunis entre le beau gosse aux capacités de réflexion limitée, la fille un peu brut de décoffrage férue de mécanique et le geek donneur de leçon.
Effet Fortnite oblige, les gangs style parrain laissent la place à des bandes beaucoup moins classes mais plus flashy avec les idols, qui vivent pour la musique électronique et les costumes dignes de Mask Singer; les Panteros fan de belles mécaniques et les Marshall adepte du « je tire avant de réfléchir ». Bref ca transpire le générique qui mange à tous les râteliers histoire de ratisser large mais après tout, pourquoi pas?
La quête principale devient une quête annexe…
Ce qui surprend en premier lieu dans le titre, c’est la « petite » durée de vie de la trame principale pour ce genre de jeu. Une quinzaine d’heures environ. En réalité ce Saints Row ne mise pas vraiment sur son scénario et l’affrontement entre gangs puisque ces derniers sont assez vite expédiés mais plus sur l’essor de votre propre bande et de son emprise sur la ville. C’est finalement peut être la partie la plus intéressante du jeu: faire prospérer vos sociétés, les utiliser pour camoufler vos activités réelles et participer à des quêtes secondaires liées à ces entreprises, mais qui se montrent assez répétitives cela dit.
Le titre reste néanmoins fidèle à sa réputation bac à sable loufoque de la série en proposant de nombreuses missions annexes entre les photos à prendre, les défis wingsuit, les rodéos, l’élimination des substituts de bandes rivales, j’en passe et des meilleures.
Au niveau visuel nous ne sommes pas en présence d’un titre magnifique mais cela reste agréable, la carte est plutôt imposante, le coté légèrement cartoon, qu’on aime ou pas, colle bien avec le style des gangs proposés et le jeu offre parfois de beaux panoramas. Coté technique le constat est moins bon, avec pas mal de clipping, des textures pas toujours heureuses et même quelques bugs parfois. Pour peu que le développeur suive son titre, quelques patchs devraient corriger progressivement certains problèmes.
Concernant le gameplay, le titre demeure assez bourrin et la conduite des véhicules est très éloignées d’un semblant de réalisme. Le titre en devient finalement très accessible même si la conduites des deux roues est parfois pénible. Bien qu’il ne soit pas exempt de défauts, il est possible de s’amuser sur le titre à condition de le prendre pour ce qu’il est, un fourre-tout d’activités sans réelle consistance.
Personnellement, j’avoue être plutôt mitigé vis à vis de ce Saint Row. Si le coté loufoque est appréciable, je n’ai pas réussi à « m’attacher » aux différents protagonistes et ai plutôt subi le coté répétitif de certaines missions. Le scénario est aussi mis de coté pour se concentrer sur l’offre, c’est un choix, mais pour moi il manque un petit quelque chose pour créer une affinité avec le titre. Je ne suis probablement pas la cible de ce reboot qui tente de mixer tout ce qui peut plaire à un public « jeune » au risque de ne pas savoir se créer une identité propre. Un titre qui divisera, autant les fans de la franchise que les nouveaux venus.
| En conclusion |  |
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| Bac à sable géant où le scénario n'est finalement qu'accessoire, ce Saints Row divisera les foules. D'une part par son volonté de toucher un plus large public au risque de tomber dans certains travers, de l'autre par son manque de liant ou du petit quelque chose qui fasse que le titre ne se résume pas qu'à ce grand défouloir. Malgré le côté répétitif de certaines missions, on passe de bons moments avec Saints Row mais ces derniers sont très rapidement oubliés. Un coté sans prise de tête qui pourrait attirer mais qui pourrait également lasser tout aussi vite. | ||
| Devrait plaire: | - Un coté déjanté mais toutefois plus posé - La carte, sympathique - L'éditeur de perso, assez complet - Ca tient plutôt la route esthétiquement |
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| Pourrait ne pas plaire: | - Le syndrome Fortnite - Maniabilité pas toujours optimale - Scénario en retrait - La technique ne suit pas |
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Support: PS4|5, Xbox Serie X|S Développeur Deep Silver Volition, – avis réalisé sur Xbox Serie X à partir d’une copie fournie par l’éditeur.