[AVIS] Reynatis

REYNATIS prend place dans les rues de Shibuya, dans un monde où la fantaisie rencontre la réalité, où les gens ayant connu une expérience de mort imminente deviennent des sorciers. Les sorciers ont alors 3 possibilités, devenir membre de la guilde, devenir membre de la MEA ( une organisation dédiée à maintenir les sorciers sous contrôle) ou devenir un sorcier sans étiquette, les sorciers errants. Craignant la magie et son pouvoir, les citoyens de Shibuya forcent les sorciers à dissimuler leurs capacités et à faire face à l’oppression qui les entoure. Epris de liberté, le sorcier Marin se rend à Shibuya, où il rencontre Sari, un agent de la MEA, deux personnages qui vont affronter un destin commun.

Compliqué pour pas grand chose

Sur le papier, le scénario même s’il n’est pas des plus original semble néanmoins prometteur. En pratique c’est un peu plus compliqué. A vouloir trop enrichir l’univers, le titre finit par noyer le joueur sous une tonne d’informations inutiles qui dilue les tenants et les aboutissants de l’intrigue. On zappe donc une grande partie des PNJ quitte à louper une information intéressante.

Le titre se rattrape un peu sur son gameplay. Une part belle est offerte à l’exploration de Shibuya (divisée en sections) mais le tout se révèle vite répétitif. L’essence même du jeu réside dans les combats en temps réel. Et comme c’est la mode en ce moment, l’esquive sera au cœur de ce gameplay. Pour utiliser leur pouvoir, les sorciers ont besoin d’énergie. Cette dernière se régénère progressivement mais très lentement. La solution réside dans le fait d’aspirer celle de vos adversaires en réussissant des esquives parfaites. Ca rend le tout assez dynamique même si les combats sont assez simples. Enfin les combats classiques, car les combats de boss et leur vie à rallonge ont tendance à déséquilibrer le jeu.

Revenons quelque peu sur l’exploration, cette dernière vous permettra de dénicher des wizarts, des tags qui vous permettront notamment d’améliorer et de booster vos compétences. La découverte de certains d’entre eux nécessitera cependant de réaliser les quêtes annexes qui ne deviennent par conséquent plus si annexes que ca.

Trop ambitieux?

La demo vous avait déjà donné un aperçu du titre, la version finale est du même acabit. Ainsi si certains chara design sont alléchants et quelques effets plutôt réussis, le titre est un peu à l’étroit. A l’étroit dans son budget qui n’est pas au diapason de ses ambitions, à l’étroit dans sa réalisation technique qui fait ce qu’elle peut. En resulte des visages peu expressifs, une ville un peu déserte et des textures quelque peu datées. Ce n’est pas moche loin de là, grâce notamment à cette direction artistique que je mentionnais avant. Une mention particulière aux musiques que je trouve très réussies, que l’on doit à Yoko Shimomura (Kingdom Hearts, Legend of Mana, Live A Live) et qui reste pour moi le point fort du jeu. Enfin on apprécie la collaboration avec un titre de Square Enix qui prend place également dans Shibuya, les amateurs devraient apprécier.

Au final Reynatis n’est pas un mauvais titre mais il souffre de quelques défauts qui le rende dispensable. Pour joueur averti.

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Et puisque deux avis valent mieux qu’un, retrouvez également le test du jeu sur Actua.blog