Apparue pour la première fois en février 1994, avec la sortie de RayForce en arcade, la série de shmups verticaux est rapidement devenue l’une des plus populaires de son époque. Également connu sous le nom de Layer Section, Gunlock ou Galactic Attack en dehors du Japon, RayForce a été suivi de deux suites avec RayStorm et RayCrisis. ININ Games nous propose aujourd’hui une compilation des trois titres où RayStorm et RayCrisis ont même droit à des versions HD.
Un peu d’histoire
Apparu en 1994, Rayforce arrive en salle d’arcade alors que le genre est en déclin depuis quelques temps. En concurrence face à Raiden II, il peine à s’imposer mais finit par obtenir un succès certain. Prenant place dans un futur où les systèmes du monde entier sont interconnectés et ont la main mise sur la production de ressources, le genre humain est menacé lorsque les machines décident de l’éradiquer. Vous êtes donc le seul espoir de l’humanité et devrez venir à bout de ces satanés machines, un scénario convenu mais toujours bien pratique, vous en conviendrez.
Sorti en 1996 et porté sur plusieurs consoles, dont la SEGA Saturn, PlayStation et XBOX 360, RayStorm se déroule dans un univers parallèle à RayForce et RayCrisis, où l’humanité a étendu ses colonies spatiales jusqu’à la ceinture d’Orion. Malheureusement, la colonie rebelle de Secilia renverse le gouvernement et prévoit d’anéantir la terre et tous ses habitants. Pour le contrer, la Terre envoie un chasseur secrètement développé nommé R-Gray dans l’espoir de pénétrer l’atmosphère de Secilia et de détruire la base d’opérations de Secilia.
RayCrisis a été publié en 1998 en arcade. Préquelle de RayForce, il détaille les événements au cours desquels le supercalculateur appelé Con-Human a acquis une sensibilité et s’est rebellé contre ses créateurs humains. Alors que la Terre est en train d’être détruite, un pirate du cyberespace lance un assaut désespéré pour se brancher sur le cœur virtuel du supercalculateur et mettre fin à sa folie. C’est à vous et aux Waveriders d’empêcher l’IA malveillante de causer plus de dégâts.
Un gameplay simple mais efficace
Semblable à Xevious, RayForce s’appuie sur un système sur deux plans avec des ennemis au sol et dans les airs, le tout donnant très souvent une impression assez réussie de 3D. Notre vaisseau dispose d’un tir pour abattre les ennemis aériens et de laser pour les ennemis au sol, que vous pouvez locker à l’aide d’une cible. Relâcher le bouton dédié et les lasers seront déclenchés pour abattre vos cibles. Votre tirs aérien pourra être boosté en récupérant les options laissées par certains ennemis et il en est de même pour votre laser, dont le nombre pourra être augmenté (de 5 à 8 lasers). Un équipement assez spartiate puisqu’il s’agit là des seules options de tir dont vous disposerez.
RayStorm, conserve toujours une approche 2D (comprendre ici sur deux plans) tout en introduisant la 3D pour votre vaisseau, les ennemis et les environnements. Je dois avouer que j’ai plus de mal visuellement avec ce titre ainsi que Raycrisis, je leur trouve moins de charme esthétiquement parlant. Peut être aussi que la transition entre les niveaux est moins réussie que dans RayForce, cette dernière étant vraiment un point fort du titre initial assurant une cohérence tout au long du jeu. Je trouve également que le lock est plus difficile à appréhender, peut être à cause d’une caméra plus inclinée. Il demeure néanmoins un très bon shoot, peut être un peu plus ardu que RayForce. Il introduit également une super arme (un peu semblable à une super bombe d’ailleurs) qui peut être déclenchée une fois la jauge dédiée remplie.
RayCrisis est certainement le titre que j’affectionne le moins. Préquelle de RayForce, le titre fait encore plus la part belle à la 3D. Si le lifting HD des deux titres est réussi, nous sommes sur une base low-poly qui vieillit fatalement d’avantage que la bonne vieille 2D et qui fait que les deux titres m’interpellent moins esthétiquement parlant. La belle cohérence dans l’enchainement des niveaux que présentait RayForce est ici mise à mal par un enchainement aléatoire des premiers niveaux. mais le titre a pour mérite d’introduire de nouveaux concepts comme celui du « Encroachment », une sorte de classement. Moins vous tuez d’ennemis, plus le compteur de pourcentage d’Encroachment augmente, vous faisant parvenir à une mauvaise fin s’il atteint 100 %. Tuer les ennemis le plus rapidement possible et ne pas les laisser s’échapper permet de maintenir ce pourcentage suffisamment bas pour jouer tous les niveaux et maximiser son score.
Une réalisation de qualité
Avec M2 aux commandes, on a affaire à des ports de qualité. Le lifting HD est plutôt réussi, des options de scanlines et d’écran lissé sont disponibles pour les versions non HD, le mode TATE est présent pour RayForce, les gadgets chers à M2 sont aussi de la partie, on peut profiter d’une bande son arrangée… On regrettera cependant qu’à part des replays, la compilation n’offre pas de bonus type galerie, cela aurait pu être l’occasion de voir quelques éléments sympathiques.
Je ne saurais terminer cet avis en essayant d’éclaircir quelque peu la confusion qu’engendrent les multiples sorties autour de la série. La Ray’Z Arcade Chronology comprend donc RayForce, Raystorm et RayCrisis. Elle offre en plus dans sa version physique proposée par Strictly Limited Games le prototype de R-Gear. La compilation RayStorm x RayCrisis HD Collection, ne propose quant à elle que Raystorm et RayCrisis. Ne vous y trompez pas donc pas au moment de faire votre choix.
Au final, une compilation sympathique qui propose une série qui aura marqué les esprits mais qui peut aussi diviser. Grand amateur de RayForce j’avoue que les deux autres titres me laissent un peu de marbre malgré leur qualité. Si vous êtes dans le même état d’esprit, il vous faudra peut être attendre une baisse de prix avant de vous jeter sur cette compilation.
En conclusion | ||
Je pense que je serai un peu à contrecourant de ceux qui lorgnent vers cette compilation puisque ma petite pépite est RayForce. Bien que le passage en 3D est réussi (et bien remis au goût du jour par le biais des versions HD) J'apprécie moins RayStorm et RayCrisis. Mais tout est affaire de goût personnel ici et ceux qui ont apprécié ces titres par le passé seront ravis de les retrouver. Petit bémol cependant, on aurait aimé une compilation plus riche en petit bonus type musée/galerie mais nul n'est parfait. Un beau témoin de l'histoire du shoot et c'est déjà pas mal. | ||
J'aime: | - Trois portages de qualité made in M2 - Les versions HD redonnent un coup de fraicheur à RayStorm et RayCrisis - Possibilité de jouer à 2, rare pour être souligné |
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Je n'aime pas: | - A titre personnel, RayForce est le seul titre qui me botte vraiment - En dehors des replays et des gadgets M2, pas de bonus type galerie à se mettre sous la dent |
Support: PS4, Switch Editeur: ININ Games – avis réalisé sur Switch