Arborant désormais le patronyme de Like a Dragon, la série connue précédemment sous le nom de Yakuza nous gratifie d’un nouvel épisode. Enfin nouveau est un bien grand mot puisque Like a Dragon Ishin est en réalité un remake du jeu initialement paru en 2014 sur Playstation 3 et 4. Bénéficiant désormais d’une traduction en français et enrichi de quelques éléments, cet épisode spin-of s’inscrit dans une vérité historique mais romancée dans un Japon à la fin du 19ème siècle.
Nous y incarnons Sakamoto Ryōma, un ancien samouraï devenu rōnin et accusé à tort de l’assassinat de son père spirituel et adoptif. Revanchard, son investigation va l’amener à soupçonner l’un des membres du Shinsengumi, une faction de guerriers d’élite chargée de faire régner l’ordre dans un shogunat affaibli. Ryōma va alors tenter d’inflitrer le Shinsen-gumi pour rétablir la justice.
Un visage familier
L’une des forces de Like a Dragon: Ishin, que je me contenterai désormais d’appeler Ishin, est de transposer l’univers de Like a Dragon dans ce contexte historique. Ainsi, sans surprise, Sakamoto Ryōma emprunte ici les traits de Kazuma Kiryu avec lequel il partage le caractère calme et posé et la soif de justice qui les caractérisent. On peut d’ailleurs être impressionné par le fait d’avoir intégré les personnages les plus emblématiques de la série au casting, sans que ceux-ci ne semblent avoir été ajoutés au chausse pied. Chacun trouve sa place de façon naturelle et les fans de la série seront aux anges.
Un titre à l’ancienne
Même si Ishin est un remake de qualité, il s’appuie néanmoins sur un titre de 2014. On retrouve donc ici le système de combat axé beat’em all plutôt que le tour par tour apparu avec Yakuza, Like a Dragon. Quatre styles de combat différents, poing nus, sabre, arme et feu et le style dansant mêlant ces deux derniers types d’armes. Nous sommes en terrain connu.
Chaque style évoluera au cours de l’aventure par le biais d’un sphérier de compétences et vous pourrez améliorer vos armes au moyen de la forge et des nombreuses ressources que vous devrez récupérer. Membre du Shinsen-gumi, Ryoma pourra également invoquer de hommes de main par le biais de cartes qui lui permettront de déclencher des compétences particulières. Si l’on est loin du délire des homards invoqués par Ichiban dans Like a Dragon, je dois avouer que le fait de voir un samouraï déclencher un kamé hamé ha casse un peu l’ambiance historique que Ishin réussissait à instaurer jusque là. Certains aimeront retrouver ce coté un peu déjanté, d’autres regretteront qu’Ishin ne conserve pas en toute occasion ce coté un peu plus sérieux que pouvait s’autoriser ce spin off.
Le système de combat est riche et bien que le titre ne soit pas un épisode canonique, il n’a pas à rougir de son contenu.
J’ai aussi beaucoup apprécié les différentes activités que peut proposer le titre dans ses à-côtés et Ishin ne fait pas honte à la série. Pêche, Karaoké, danse, gestion d’une ferme… Les activités extra-scenario sont tellement nombreuses qu’il est possible de quitter la trame principale pendant de nombreuses heures pour se focaliser sur une activité annexe. C’est aussi pour cela que l’on aime la série et Ishin nous le rend bien. Mention spéciale pour le mode photo, je suis certain que de nombreux joueurs vont y passer des heures après avoir enchainé chansons et partie de pierre-feuille-ciseaux.
J’évoquais un titre à l’ancienne car oui Like a Dragon: Ishin est un remake. Et si les visuels ont été remaniés pour rendre le tout plus vivant, le titre ne propose bien évidemment pas le même type de qualité graphique qu’un épisode plus récent. Sur Xbox serie X, support pour cet avis, quelques textures tardent parfois à s’afficher et la caméra n’est pas toujours notre amie. On note aussi quelques bugs étranges, avec des personnages qui se prennent pour les compagnons d’Ulysse 31 (certains n’auront pas la ref, désolé). Mais rien de dramatique, entendons nous bien. Moins chatoyant, moins vaste mais peut être tout aussi dense, un peu moins détaillé et avec des personnages annexes moins sophistiqués, Ishin reste tout de même bien plus impressionnant que bon nombre d’autres titres contemporains.
J’apprécie beaucoup la licence et cette version « historique » est une petite bouffée d’air frais. On ne peut que se réjouir que SEGA ait décidé de sortir cet épisode atypique dans nos contrées, en version physique, avec une traduction en français de surcroit. A conseiller bien évidemment aux fans de la série mais aussi à tout amateur de jeu vidéo.
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Et puisque deux avis valent mieux qu’un, retrouvez également le test du jeu sur Actua.blog
| En conclusion |  |
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| Délaissant notre époque contemporaine pour revisiter un pan de l'histoire du Japon, Like a Dragon Ishin montre qu'un spin-off peut parfois s'inviter à la table des grands. On y retrouve tous les marqueurs de la série tout en disposant de ce petit quelque chose qui le rend unique. Un remake de qualité pour lequel on peut remercier grandement SEGA et qui nous permet de rêver à une sortie occidentale de Kenzan. L'espoir est aujourd'hui permis. | ||
| J'aime: | - Un épisode spin-off qui n'a pas à rougir face aux épisodes canoniques - L'intégration du casting habituel parfaitement maitrisée - De nombreuses activités annexes réussies - Une porte d'entrée pour Kenzan? |
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| Je n'aime pas: | - La caméra pas toujours idéale - Avait-on réellement besoin des "guests" dans les cartes support? |
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Support: PlayStation 4|5, Xbox Series X|S, Xbox One, PC Editeur: SEGA – avis réalisé sur Xbox Series X