Je dois l’avouer, je dois faire partie de la minorité qui préfère Ichiban Kasuga à Kazuma Kiryū et les combats au tour par tour aux combats en « temps réel ». Après un Yakuza Like a Dragon que j’avais particulièrement apprécié, un Like a Dragon Gaiden: The Man Who Erased His Name sympathique mais pour lequel j’avais moins de feeling, j’étais très impatient de parcourir ce Like a Dragon: Infinite Wealth. Autant le dire tout de suite, ce nouvel épisode est riche, très riche voire peut être même trop riche pour le commun des mortels. Mais il est aussi extrêmement jouissif pour un fan de la saga. Je n’ai pas pu parcourir l’intégralité du contenu annexe en profondeur mais j’en ai suffisamment vu pour vous donner mon ressenti sur le titre, un très bon Like a Dragon.
Je spoile, tu spoiles….
Soyez rassuré je ne spoilerai pas ce qui fait le sens même des Yakuza, leur intrigue, les rebondissements et les moments WTF. Je me contenterai de rappeler ici ce que la démo laissait entrevoir en terme de scenario. Pour ceux qui se poseraient la question de savoir s’ils peuvent commencer directement par cet épisode, la réponse est oui, mais….Mais car Yakuza Like a Dragon, Like a Dragon Gaiden: The Man Who Erased His Name et Infinite Wealth sont une trilogie, un passage de témoin entre Kiryū et Ichiban. Se priver de l’introduction des nouveaux intervenants, de certaines références pourrait au final vous manquer dans cet épisode. Pour en revenir à ce qui nous intéresse, nous retrouvons ici Ichiban Kasuga après les événements qui ont conduit à un grand bouleversement dans la vie des membres des familles Yakuza. Tentant de prendre un nouveau départ, Ichiban apprend alors que sa mère, qu’il pensait décédée, serait belle et bien vivante et qu’il pourrait la retrouver à Hawaï, terrain de jeu de nos prochaines aventures.
Oui enfin pas tout de suite. Car Infinite Wealth prend son temps. Et c’est un élément à double tranchant pour le titre. Si les premières heures passées à Yokohama nous permettent de s’approprier de nouveau notre héros, voire de renforcer la bienveillance que l’on peut ressentir pour lui, il faut reconnaitre que pour les habitués, reparcourir les mêmes environnements, redécouvrir les mêmes mécaniques peut légèrement freiner notre enthousiasme. Et l’arrivée à Honolulu ne déroge pas à la règle puisque l’intrigue semble adopter un rythme de croisière souvent interrompu par la découverte de nouvelles fonctionnalités ou activités. Là où The Man Who Erased His Name se focalisait le plus souvent sur l’essentiel, Infinite Wealth vous agresse constamment de nouvelles possibilités, de jeu dans le jeu, au point parfois de vous faire perdre de vue la trame principale et de vous donner le tournis devant cette offre gigantesque de contenu. Soyez donc avertis, cet épisode réclame un investissement en heures important, inimaginable si vous êtes du genre à compléter chaque activité à 100%, infini si vous commencez à alimenter le monnayeur des bornes d’arcade.
Un contenu sans fin
J’évoquais le rythme quelque peu haché des premières heures devant les nombreuses activités qui vous attendent. Infinite Wealth n’est en effet pas avare de ce coté là. Dans les salles d’Arcade désormais estampillées GiGO pour certaines, vous pourrez passer de nombreuses heures en compagnie de Virtua Fighter 3tb, SEGA Bass Fishing ou encore SpikeOut. Vous retrouverez bien entendu le mythique Karaoke, le très contemporain Crazy Eats , un crazy taxi à vélo ou vous devez livrer hamburgers et pizzas à des clients éparpillés dans les rues., le cabaret…Et comme si tout cela ne suffisait pas, il propose deux serial killer de vie sociale que sont les sujimons et la survie sur Dondoko Island. Référence non cachée à Pokemon, vous devrez compléter votre sujidex pour recruter des combattants qui affronteront les autres dresseurs rencontrés sur votre chemin. Les références au titre de Game Freak sont nombreuses et plaisantes mais ce n’est pas là le seul clin d’œil que vous pourrez découvrir. Sur Dondoko Island, Ichiban Kasuga va devoir redonner ses lettres de noblesses à un prestigieux resort tombé en désuétude. Nettoyage, collecte de ressources, fabrication de meubles, impossible de ne pas voir en cette activité, un Animal Crossing like et les nombreuses heures qu’il faudra y consacrer si vous accrochez à la proposition.
Des combats pour plaire à tous
Si le système de combat reste finalement assez similaire à ce que l’on avait pu connaitre par le biais de Like a Dragon, Ryu Ga Gotoku Studio y a apporté quelques ajustements qui rendent le tout bien plus agréable. Pour les amoureux du combat « dynamique », la présence de Kiryū leur permet de bénéficier d’une passerelle entre le gameplay des premiers Yakuza et le gameplay plus posé des Like a Dragon. Les personnages ne sont plus limités à une position fixe mais peuvent se déplacer dans une zone, autorisant les attaques « dans le dos » et des dégâts plus importants. Les interactions entre coéquipiers sont également un peu mieux gérées, un coéquipier à proximité pouvant vous apporter son soutien. Enfin, les ennemis au tout venant sont identifiés par un code couleur indiquant leur rapport de force par rapport à votre niveau actuel. Dans la même optique, le jeu vous indique désormais le niveau conseillé avant de vous engager dans une phase de combat importante, ceci afin d’éviter les pics de difficulté que l’on pouvait rencontrer dans le premier Like a dragon. Nous retrouvons également le système de jobs que j’affectionne tout particulièrement. Même si la possibilité de changer de job arrive trop tard selon moi, les légères améliorations apportés par le studio rendent leur utilisation encore plus sympathique.
Au final, je n’aurais qu’un seul reproche à faire à Like a Dragon: Infinite Wealth, celui d’avoir le défaut de ses qualités. Devant l’opulence de sa proposition, le titre bénéficie d’un rythme un peu trop lent et de sollicitations parfois trop envahissantes. En dehors de cela, c’est un véritable régal de retrouver Ichiban et ses acolytes dans ce que l’on peut considérer comme une magnificence de leur précédente aventure.
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Et puisque deux avis valent mieux qu’un, retrouvez également le test du jeu sur Actua.blog
Like a Dragon: Infinite Wealth Editeur: SEGA Support: PS5, Xbox Series, PC Avis réalisé sur Xbox Série X | ||
Généreux, voici le premier adjectif qui me vient en tête pour définir ce Like a Dragon: Infinite Wealth. Peut être parfois trop généreux dans ce qu'il propose pour atteindre son rythme de croisière, Like a Dragon: Infinite Wealth reste néanmoins maitrisé de bout en bout. Emouvant et loufoque à la fois, sérieux et déjanté par moment, tous les ingrédients de Like a Dragon se retrouvent ici sublimés. Une belle expérience que je recommande vivement. | ||
J'aime: | - Ichiban de retour - Les relations entre les membres de l'équipe - Les ajustements dans les combats - L'exploration facilitée - Le scénario maitrisé |
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Je n'aime pas: | - Un rythme un peu lent - Trop de choses à faire et si peu de temps |