Ruines, pièges, énigmes, monstres…voilà ce qui vous attend dans La-Mulana 1&2. La Mulana premier du nom est un titre paru initialement sur PC en 2005 avec des graphismes et une interface inspirés par les jeux MSX alors que sa suite est parue bien plus tard (2018) tout en respectant les bases de son aîné. Jeu d’action-aventure dans la lignée d’un Metroid, les titres sont renommés par leur difficulté et ce n’est pas usurpé.
Je suis pas venu pour souffrir…si, en fait
La Mulana ne vous aidera pas. Jamais. Quel que soit l’épisode, vous êtes largué après une brève introduction dans le cœur du jeu, à savoir l’exploration de ruines. Vous arpentez différentes pièces sans savoir réellement où aller, en évitant pièges, ennemis, en décryptant certaines stèles qui vous offriront des indices plus ou moins obscurs, en déclenchant des mécanismes avec résultat plus ou moins immédiat. Une sensation de flou omniprésente, à la fois grisante et frustrante, voilà ce qui peut résumer en quelques mots l’expérience que vous propose La Mulana.
Le jeu nécessite beaucoup d’aller-retours, y compris pour regagner de la vie et il sera nécessaire d’avancer prudemment tout au long de l’aventure. En fait le jeu fera énormément appel à votre patience et à votre intérêt pour l’exploration en terrain hostile.
Hostile car la maniabilité de votre personnage lors des sauts (surtout dans le premier épisode) nécessitera une zénitude totale. Lunaire, est peut être l’adjectif qui collerait le mieux à ces sauts, avec impossibilité d’agir sur leur trajectoire une fois enclenché. C’est un coup à prendre mais cela nous renvoie à une maniabilité d’autrefois, désuète pour beaucoup, que certains pourraient avoir du mal à appréhender. Votre résistance est plutôt limitée et dans les premières heures de l’aventure le moindre coup reçu des monstres impactera grandement votre jauge de vie.
Vous équiper demandera également beaucoup d’investissement. Vous devrez acheter un certain nombre de logiciels auprès des différents magasins pour équiper votre ordinateur personnel notamment l’utilitaire vous permettant de décrypter les stèles ou encore les cartes trouvées au petit bonheur la chance dans les niveaux. La mulana c’est un long travail d’exploration à la seule lumière d’une allumette, en plein blizzard.
Les emails qui vous accompagneront tout au long de l’aventure ne seront pas forcement d’une grande aide mais ils apportent une petite note de légèreté dans une aventure exigeante. A noter toutefois que l’intégralité des textes est en anglais, parfois soutenu.
Une réalisation d’aspect daté mais charmante
Bien que très typée années 80-90, la direction artistique est de très bonne facture et les musiques de très bonne qualité (malgré la répétition de certaines boucles). L’animation n’est pas en reste et les amoureux des pixels seront aux anges. On note un gain de qualité dans le second épisode avec notamment de jolis artworks dans les scènes de dialogues.
Le second épisode, s’il tente d’assouplir quelques peu les mécaniques de base de son aîné, reste néanmoins calqué sur le même moule et se révèle tout aussi exigeant.
Parfaitement adapté à l’écran de la switch, les titres le sont un peu moins pour une utilisation totalement nomade en raison de l’implication qu’ils demandent. Ce ne sont clairement pas des titres que l’on lance pour une petite partie de 15 min dans les transports mais pour peu que vous soyez fan d’exploration et aux nerfs d’acier, les titres sauront pleinement vous satisfaire.
| En conclusion |  |
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| Doté d'un certain charme de par sa réalisation délicieusement rétro, La Mulana ne sera pas à mettre entre toutes les mains. Abandonnant le joueur à son triste sort, le jeu demandera un investissement de tous les instants que ce soit par son coté exploratoire ou encore pour se familiariser à la physique aujourd'hui datée des sauts de votre personnage. Reste que le jeu saura se montrer assez captivant pour peu que vous puissiez franchir ce premier palier de frustration auquel certains ne résisteront pas. |
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| On aime: | - Une jolie réalisation rétro - Une longue durée de vie - L'exploration pure et dure |
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| On n'aime pas: | - Difficile, une sensation d'abandon, à la limite du frustrant. Investissement nécessaire. - Le gameplay demande de l'adaptation, surtout pour les sauts |
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Support: Switch, PS4, Xbox One Développeur: Nigoro – testé sur Switch à partir d’une version fournie par l’éditeur, merci à lui.