Episode reboot comme aime à le souligner Codemasters, GRID nous revient plein d’ambition dans la catégorie course arcade. Codemasters n’est pas un nouveau venu dans le domaine de la course automobile et leurs dernières productions, que ce soit en rallye ou en formule 1, étaient plutôt de bonne facture. Délaissant ainsi le coté simulation des autres titres du développeur pour une approche résolument moins réaliste, GRID parvient-il à atteindre son objectif, nous procurer du plaisir sur la piste?
Un contenu plutôt classique
GRID en soit ne révolutionnera rien. Ce n’est pas un défaut mais une simple constatation. La présentation est classique et efficace, quelques courses histoire de se faire la main puis on débarque sur le menu tout en sobriété. Les différents modes de jeu sont plutôt génériques: un mode carrière, le mode libre, le multijoueur et les options.
La force de GRID est néanmoins de proposer un choix assez hétéroclite de véhicules, des courses de Touring Car, en passant par la F1000 sans oublier le stock car, les GT et mêmes quelques prototypes. Toutes ses disciplines (ainsi qu’une discipline fourre-tout baptisée ici invitational qui vous permettra entre autres de piloter des Austin Mini) sont donc réunies au sein du mode carrière qui finalement n’en porte que le nom. Ici vous n’incarnerez pas un jeune pilote qui doit faire ses preuves au sein d’une écurie de bas étage. Non, vous vous contenterez en réalité d’enchaîner épreuves après épreuves dans les catégories de votre choix. Votre réussite permettant de débloquer l’épreuve suivante voire une épreuve d’une autre catégorie. GRID c’est de l’arcade avant tout, des menus jusqu’au pilotage.
Un pilotage plutôt stéréotypé
Avant d’aller plus loin, j’ai pris vraiment beaucoup de plaisir sur GRID. Je préfère souligner ce point car les quelques lignes qui vont suivre pourraient vous faire penser le contraire. Comme annoncé plus haut, vous devrez donc enchaîner les courses, une victoire vous apportant expérience et crédit nécessaire à l’achat de véhicules pour participer aux différentes catégories. En tout une centaines d’événements vous attendent sur 80 circuits. Bien sûr nous n’échappons pas aux petites astuces qui servent à gonfler le nombres de pistes, comme le mode mirror, les différents embranchements d’un même circuit (ou d’une même ville pour les environnements urbains). Cependant le tout est assez diversifié pour qu’on ne souffre pas trop de la redite, certains circuits étant même « officiels » comme celui de Silverstone par exemple.
Lorsque j’évoque un pilotage plutôt stéréotypé, je veux ainsi souligner, malgré les choix différents qui vous sont offerts en terme de véhicule, que votre comportement en piste sera sensiblement le même. La faute probablement à une IA un peu trop prudente qui freine avec beaucoup d’anticipation. Vous aurez ainsi tendance à user des dépassements sur freinage tardif, le plus souvent à la corde, vraiment très efficaces dans cet épisode. Et ce dans toutes les catégories. Coté arcade oblige, on oublie ici la gestion poussée du poids des véhicules. D’ailleurs les options de réglage sont plutôt limitées et se résument à paramétrer le rapport court/long des vitesses, les amortisseurs, l’antiroulis et la répartition du freinage (avant/arrière). Seul le premier est réellement significatif en fonction des caractéristiques du circuit et son coté sinueux ou au contraire rectiligne. D’une manière générale, les amoureux du drift seront aux anges, la plupart des véhicules ayant tendance à glisser dans les virages. Au passage, inutile de viser les voitures les plus chères par catégorie, un bon rapport poids/puissance étant suffisant. Inutile également d’attaquer par les niveaux de difficulté les plus bas, le niveau intermédiaire, mis à part quelques courses, s’avère être une promenade de santé. Attaquez donc le jeu en mode difficile pour avoir un peu de challenge.
Un petit mot sur l’IA qui comme je l’évoquais auparavant à plutôt tendance à freiner trop tôt. Codemasters à néanmoins introduit ici une notion de rival et d’ennemi en course. Si vous faites quelques crasses à un adversaire, celui-ci aura alors tendance à vouloir vous rendre la pareil et n’hésitera pas à essayer de vous pousser hors piste par exemple. De manière générale, les pilotes ne se laissent pas faire et tentent de couper vos trajectoires, voire de vous pousser à la faute. Encore un peu timides, ces moments sont extrêmement jouissifs et ajoute un réel plaisir à la conduite. Bien sûr, on note quelques écueils comme ces pilotes qui vous rentrent bêtement dedans lors des freinages ou l’agglutinement des véhicules tels des moutons en cas de virages serrés.
« Casualité » extrême, on retrouve la possibilité d’utiliser le rewind pour remonter quelques secondes auparavant en cas de trajectoire mal négociée ou d’accident à l’issue de son plein gré, mais les vrais préféreront s’en affranchir.
Le jeu impose également des pénalités de 2 secondes en cas de virages coupés qui peuvent avoir un réel impact sur votre position effective en fin de course. Cependant, tous les virages ne sont pas logés à la même enseigne et comme il est en général facile de les identifier, le joueur sournois pourrait avoir tendance à abuser de raccourcis faciles.
A noter également que vous faites équipe avec un autre pilote et qu’il vous sera possible pendant une course de demander à l’écurie de lui faire passer des consignes (attaquer ou défendre une position). Idée sympathique sur le papier mais peu utilisée en pratique.
Une réalisation de très bonne facture.
Mise à part quelques bas cotés un peu ternes, le jeu est plutôt beau en particulier dans les environnements urbains. Les véhicules sont bien modélisés, le jeu rapide même si on note des chutes de framerate sous la pluie en cas de traffic important. Pas de cycle jour/nuit mais des épreuves qui peuvent se dérouler à plusieurs moments de la journée. Les bruits de moteur sont bien rendus et on apprécie le petit claquement du pot d’échappement au changement de rapport. On le rappelle, mais GRID est un jeu d’arcade et si les dégâts sont visibles, ils n’ont que peu d’influence sur la conduite.
Malgré les petits errements décrits plus tôt, j’ai réellement pris un grand plaisir à parcourir ce GRID. Conduite décomplexée, jeu agréable à l’œil, variété des épreuves, un excellent jeu d’arcade que je recommande vivement. Amis de la simulation passez votre chemin, GRID ne vous est pas destiné.
| En conclusion |  |
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| GRID réussit le pari du jeu d'arcade décomplexé. Plutôt joli, le jeu possède quelques défauts comme une conduite finalement peu différente suivant le type de véhicules et un mode carrière simpliste. Cependant, en terme de plaisir apporté, le jeu est bien présent. Bien que timide, l'IA montre quelques aspects intéressants qui présage du bon pour la suite. Loin de l'exigence d'une simulation poussée mais plus riche qu'un outrun, GRID est idéal pour des petites sessions sur le pouce et pour se procurer sa dose de fun quotidien. | ||
| On aime: | - Plutôt joli - Un plaisir de conduite immédiat - Une IA un peu revancharde par moment |
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| On n'aime pas: | - La conduite quasi identique suivant les véhicules - Le mode carrière, une suite d'épreuves sans lien - Commencez le titre en difficile |
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Support: PS4, Xbox One, PC Développeur: Codemasters – testé sur PS4 à partir d’une copie de test fournie par l’éditeur, merci à lui