Je dois avouer que je ne connaissais pas Ganryu sorti initialement sur MVS en 1999. C’est donc avec sa suite plutôt inattendue, Ganryu 2, que je m’apprêtais à découvrir les aventures de Miyamoto Musashi et son périple au sein d’un Japon fantastique du 17ème siècle.
Alors qu’il était en pleine méditation, Musashi entre en contact avec un esprit lui murmurant que leur combat n’est pas terminé. Musashi comprend immédiatement que cette voix n’est autre que celle de son ennemi Sasaki Kojirō, dont le corps a été vaincu, mais dont l’esprit et ses intentions destructrices demeurent. Miyamoto Musashi va alors devoir traverser le Japon et se rendre sur l’île de Ganryū-jima, au sud, afin de combattre Sasaki Kojirō pour la dernière fois.
A l’ancienne
Le neo-rétro étant à l’honneur ces derniers temps, les afficionados des titres d’arcade à l’ancienne seront aux anges. Tout dans le jeu rappelle les titres des années 90 dans les bons comme dans les mauvais cotés. Des graphismes sommes toute honnêtes côtoient une animation plutôt rigide, un level design simple mais efficace (du moins dans les premiers niveaux) accompagne une difficulté bien présente pour un titre au final pas si bien équilibré que cela.
Afin de tester le jeu dans les meilleures conditions, j’ai attendu les différents patches rééquilibrant quelque peu le jeu et corrigeant certains problèmes (mais pas tous) de frame rate. Le titre reste néanmoins difficile, et si l’on parvient au bout des premiers niveaux au bout d’une séance de die and retry des familles, les deux derniers niveaux (soit les niveaux 4 et 5) sont une autre paire de manche. On finit néanmoins par connaître les niveaux par cœur (principe même du die and retry) et le titre peut ainsi se finir en une petit poignée d’heures pour les plus acharnés.
Le gameplay proposé est solide. Musashi court, saute et peut rebondir de paroi en paroi, malheureusement avec la grâce de Robocop. Il peut aussi utiliser des kunaï, lancer des attaques magiques et dispose d’un dash à vocation offensive assez efficace contre les ennemis de base. Il serait tentant d’en abuser mais fort heureusement certains adversaires grâce à leur garde viendront un peu casser le rythme détonnant imposé par ce dash. A noter que j’aurais aimer pouvoir remapper les touches, la configuration de base ne me semblant pas la plus optimale.
Que reste-t’il….
non pas de nos amours, mais du titre? Une jolie direction artistique et des compositions de qualité mais qui malheureusement ne suffisent pas à contrebalancer un level design et un intérêt qui s’étiolent progressivement au cours de l’aventure. Ganryu 2 n’est pas en soit un mauvais titre mais il lui manque un certain degré de finition pour pouvoir opposer austérité d’antan aux standards actuels. Un titre qui finit par s’essouffler voire par frustrer.
En conclusion | ||
Possédant trop de défaut pour l'élever plus haut qu'un simple hommage, Ganryu 2 rappellera de bons souvenirs aux fans de jeu d'arcade. Il leur rappellera également combien certains titres pouvaient être frustrants. Un titre qui dispose à priori d'un bon capital sympathie mais qui peine finalement à convaincre. A réserver à un public averti. | ||
Devrait plaire: | - Ca sent bon le titre d'action d'autrefois - Un gameplay nerveux - Une OST sympa |
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Pourrait ne pas plaire: | - Un titre qui finit par s'essouffler sur la longueur - Peut s'avérer frustrant à la longue - Ca manque de checkpoints - La config des touches, pas optimale |
Support: PS4|5, Switch Editeur: Pixelheart – avis réalisé sur Switch à partir d’un code fourni par l’éditeur