Final Vendetta, est un beat’em up à l’ancienne dans lequel nous incarnons au choix Claire Sparks, étudiante et experte en arts martiaux, Duke Sancho, un combattant londonien et Miller T. Williams, un ancien lutteur professionnel canadien qui devront se frayer un chemin à travers les rues de Londres dans un dangereux périple pour retrouver la sœur de Claire. Pouvant être considéré comme le troisième épisode de la série Crime Fighters, Final Vendetta à force d’avoir l’œil dans le rétroviseur finit par manquer la sortie qui l’aurait conduit vers un succès d’estime, dommage.
Plus old school que old school
Jouable en solo ou coopératif, Final Vendetta propose quatre modes de jeu différents (Arcade, Survie, Versus et Boss Rush), 3 niveaux de difficulté et 6 zones à parcourir. C’est peu comparé aux nouveaux titres du genre et surtout Final Vendetta possède un défaut de taille: l’absence d’une quelconque personnalité.
Les trois personnages déclinent les classiques persos rapide/équilibré et brutasse et leur taille généresue n’est pas sans rappeler les bon vieux titres d’arcade/Neo Geo. Cependant, ils souffrent d’un manque de charisme flagrant. Au mieux il rappelleront vaguement l’archétype du personnage de beat’em all rencontrés dans Streets of Rage ou Final Fight. Le level design n’est pas plus inspiré avec des stages linéaires au possible et ce ne sont pas les rares interactions avec le décor ou les obstacles à détruire qui relèveront le niveau. L’animation est plutôt sèche, là aussi on se contentera du strict minimum.
Et c’est plutôt dommage car le gameplay peut s’avérer intéressant. Non pas les coups de base (saut/parade/attaque/coup spécial) mais les quelques combinaisons que vous trouverez par hasard lors de vos séances de manipulation de touches pimenteront quelque peu vos parties. Contrairement aux graphismes, les musiques sont plus dignes d’intérêt, on peut même avouer sans honte qu’elles sont assez réussies.
Le titre peut s’avérer difficile au premier abord et le réglage de la difficulté ne semble être dû qu’un nombre de vies disponibles au départ. Il faudra être assez persévérant pour apprendre les pièges qui se dressent sur votre route façon die and retry, apprendre à maitriser les combos pour espérer survivre et ainsi venir à bout des 6 stages qui composent le titre. Vous débloquerez alors de nouveaux modes de jeu, là aussi des plus classiques comme par exemple le Boss Rush et le mode Survie. Pas de quoi s’extasier et donner l’envie d’y revenir malheureusement.
Au final difficile de recommander réellement ce Final Vendetta. Là où certains verront un hommage, je verrais plutôt une tentative ratée. Trop générique pour un titre néo-rétro et trop quelconque pour se démarquer face aux ténors du genre, le titre souffre malheureusement des mêmes problématiques que ses ainés à l’époque pour se faire une place au soleil.
En conclusion | ||
Trop ancré dans ses racines du beat'em up arcade auxquels ils empruntent de nombreux éléments sans les sublimer, Final Vendetta est vraiment représentatif d'une époque dont il peine trop à se détacher pour réellement captiver. Ajoutez à cela des problèmes d'équilibrage dans la difficulté et le titre aura du mal à trouver un public acquis à sa cause. Essai raté du coté de Bitmap Bureau. | ||
Devrait plaire: | - De jolis sprites - Pas mal de combinaisons |
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Pourrait ne pas plaire: | - Pas de personnalité - Une difficulté mal gérée - Trop old school dans son approche pour se démarquer |
Support: Xbox Series X/S, PS4|5, Switch Editeur: DANGEN Entertainment – avis réalisé sur Switch à partir d’un code fourni par l’éditeur.