[AVIS] Disaster Report 4

Disaster report 4

Alors qu’un séisme dévastateur a frappé la ville, vous devrez traverser des endroits familiers dans des circonstances exceptionnelles pour votre propre survie. Les compagnons d’infortune que vous croiserez et vos choix affecteront votre expérience et détermineront la manière dont vous sortirez de ce cataclysme. Le pitch laisse rêveur mais qu’en est-il réellement?

Disaster Report 4

Halte au jeu de mot facile…et pourtant

Jeu de niche, la série des Disaster n’est pas forcément très connue chez nous mais elle a rencontré un petit succès d’estime auprès des joueurs curieux. Dans cet épisode, après avoir choisi le sexe et quelques options cosmétiques pour son personnage, nous allons devoir répondre à une série de questions sur la façon dont nous nous comporterions face à un tel drame. L’imagination fertile du joueur s’attend alors à un réel impact sur son aventure et sur l’interaction avec les autres personnages que nous allons rencontrer…

N’y allons pas par quatre chemins, la réalisation technique du titre est indigne de la machine. Initialement prévue sur PS3, le jeu semble ancré dans le passé. Si les modélisations sont correctes, les textures sont clairement datées et les animations rigides. Le jeu abuse de temps de chargement ce qui tend à hacher notre aventure. Aucune interaction avec les décors (si ce n’est quand le jeu le décide) font que le titre parait bien fadasse à notre époque. Personnellement, je ne suis pas du genre à m’attarder sur la forme si le fond du titre est captivant…

Oui mais voilà…

Le coté survie est curieusement délaissé pour s’orienter plus vers une suite de petites scénettes plus ou moins en relation avec la catastrophe qui vient d’avoir lieu. En fait, le titre n’est clairement pas un jeu de survie (vous ne mourrez pas en l’absence de vivre, vous pouvez régénérer votre jauge de stress très facilement..) mais plus un titre contemplatif, limite introspectif ce qui conduit à des incohérences de situation. Il n’est en effet pas rare de rencontrer des personnages et de discuter avec eux à propos de situations personnelles semblant prendre le pas sur l’urgence du contexte. Tant est si bien que cette conversation  serait tout aussi à propos si elle était tenue sur un banc au beau milieu de Disneyland. En fonction de vos choix vous pourrez gagner des points de moralité, mais une nouvelle fois, j’en cherche encore l’impact.

Le titre est donc majoritairement une succession de conversations avec réponses à choix multiples qui vous permettront de passer de zones en zones (plutôt réduites) pour peu que vous respectiez l’ordre du script. Un peu frustrant parfois d’être bloqué par quelques vélos qui disparaîtront une fois la bonne discussion achevée. Et bis repetita. On enchaîne les différentes étapes en laissant notre intérêt s’amenuiser au fil des rencontres. Heureusement, le titre possède quelques fulgurances, malheureusement peu nombreuses, qui font regretter que le jeu ne se soit pas plus focalisé sur celles-ci.  Passage en moto, en bateau pneumatique ou séquence d’effondrement d’immeuble nous permettent en effet de ne pas totalement sortir du contexte.

Mais tout cela reste bien pauvre sur la grosse dizaine d’heures que propose le jeu. Les difficultés rencontrées lors du développement du titre se ressentent clairement dans ce dernier. Un titre que j’attendais avec curiosité et qui au final m’aura beaucoup déçu.

En conclusion
Disater Report 4 est un titre atypique et on ne peut que saluer l'effort de le distribuer chez nous (voix japonaises, textes en anglais). Malheureusement on regrettera également que l’intérêt n'ait pu être sauvé malgré l'effort des équipe de secours pour le retrouver au sein des décombres provoqué par le séisme, acteur majeur du titre. Rarement surpris, trop souvent déçu, constamment dans l'ennui, une déception.
On aime:- Quelques passages assez forts
- L'idée de base
- Le coté contemplatif (parfois)
On n'aime pas:- Tous les aspects de la réalisation
- L'aspect survie anecdotique
- De grosses lacunes de rythme

Support:  PS4, Switch Développeur: Granzella Inc – testé sur PS4 à partir d’un code fourni par l’éditeur, merci à lui.