[AVIS] DIRT5

DIRT_5

Codemasters enchaine les épisodes de la série DIRT avec une qualité en dent de scie et nous revient déjà avec DIRT5 un épisode assurant la transition entre la (feu) current gen et la next (bientôt current) gen. Avec DIRT5, Codemasters emprunte la voie du titre 100% arcade avec, là aussi, plus ou moins de réussite comme nous allons le voir.

En préambule de cet avis, il est important de souligner que le titre a été testé sur Xbox One X. Certains des griefs que je vais exposer ici seront donc propres à cette version.

L’arcade à son paroxisme

Exit l’aspect rallye (excepté en de rares occasions), place aux courses contre des concurrents pour des affrontements aux quatre coins du globe. L’interface très colorée, dans la tendance tape à l’œil actuelle, est attrayante et nous propose différents modes dont les principaux: carrière, arcade, libre et playground.

De carrière, ce mode n’en porte que le nom puisqu’il consiste simplement en une succession d’épreuves sans réel scénario à part une base désormais connue du jeune pilote essayant de gravir les échelons vers la gloire. Pas de scénettes, de réelle interaction sponsor/pilote si ce n’est le choix de celui. Le titre prends le pari d’un podcast pour tenter de dynamiser le tout. Malheureusement cela ne prend pas vraiment et on a vite fait de zapper ces phases de dialogues peu intéressantes. Pour les fans de V.O, Codemasters s’est assuré les bons soins de deux figures bien connues, Troy Baker et Nolan North. En V.F les doubleurs font le job mais comme dit précédemment, on a généralement tendance à leur couper la chique histoire de passer à l’épreuve suivante.

Les épreuves vous permettront de gagner des timbres nécessaires pour débloquer  les chapitres principaux suivants. Au sein d’un même chapitre, il est souvent possible de faire son choix parmi plusieurs types de courses. Le jeu n’étant pas particulièrement difficile, vous pourrez réunir le nombre de timbres nécessaires pour passer au prochain chapitre sans participer à toutes les épreuves, vous pourrez donc privilégier celles qui vous intéressent le plus.

Sur le papier, le jeu n’est pas avare en type de véhicules et d’épreuves. Une bonne douzaine de catégorie de véhicules (sprint, cross…) et une petite dizaines d’épreuves: course d’un point A à un point B, course en circuit fermé, sur glace et beaucoup de courses au final assez similaires dans l’esprit.  Le tout se déroulant dans une dizaines d’environnements différents parmi lesquels on peut citer la Chine, la Grèce, le Brésil ou encore la Norvège.

L’occasion d’apprécier les graphismes de DIRT5 qui se révèle être un très joli titre. Comme dit précédemment beaucoup de couleurs, d’effets sur les circuits (verglas, flaques d’eau et de boue) et une météo dynamique qui fait sont petit effet même si cette dernière se révèle plus cosmétique qu’autre chose. Même si l’impact sur la conduite est insignifiant, passer d’une course ensoleillée à une averse soutenue est grisant…pendant un temps.

L’arcade à son paroxysme

Le jeu a été testé sur Xbox One et cela a son importance ici. Malgré l’ajout de quelques patches, on note encore un peu de clipping çà et là et des chutes de frame rate en certaines circonstances. D’après certains retours obtenus sur Xbox Serie X, le jeu s’en tire mieux du côté de l’animation. Quelques bugs sonores subsistent, notamment sur certains écrans de chargement. Petit aparté sur l’ambiance musicale, sympathique sans plus.

La gestion des dégâts est inexistante (tout juste quelques éraflures sur la carrosserie) et notre véhicule se comporte comme une auto tamponneuse contre le décor ou les autres concurrents. L’IA des concurrents n’est pas des plus fines, cela se transforme souvent en  « je te touche/ tu me touches », peut être pour justifier l’un des « défis » proposé en course, à savoir récupérer la peinture de son concurrent malheureux sur son propre véhicule. A noter également la fameuse tendance de votre véhicule à se retrouver miraculeusement en piste lors d’un saut raté, l’arcade à son paroxysme.

Le jeu n’est pas particulièrement difficile (mis à part peut être les épreuves sur glace), on fait souvent la course en tête et l’on finit un par s’ennuyer rapidement, les tracés étant sympathiques mais sans plus et l’on note beaucoup de redites avec quelques variations. Les décors appréciables dans un premier temps finissent par lasser et on finit par remarquer le coté cliché de ses derniers tant ils sont mis en avant (favelas et Christ Rédempteur au Brésil et aurores boréales en Norvège) ou un comportement très peu différent que l’on traverse une flaque de boue ou d’eau. On amasse rapidement un beau pécule mais il n’est pas forcément nécessaire  d’acheter un nouveau véhicule pour s’en sortir, bref le jeu manque de sensations.

Un mode playground sympa sans plus

Après un solo décevant car aseptisé, on se tourne plutôt vers la principale nouveauté. On laisse donc de coté les courses en ligne ou les défis libre pour s’aventurer du coté du mode Playground à savoir un éditeur de circuit. Mais là encore le soufflé retombe un peu vite puisque seul trois types d’épreuves seront proposées: le passage de portes, le gymkhana (devoir réaliser le plus de points possible en arène en franchissant protes, en effectuant des sauts et des drifts) et le smash attack (percuter un max de ballons en un minimum de temps).

DIRT5

L’éditeur n’est pas des plus ergonomiques sur console et comme souvent pour ce type de fonctionnalités les moins courageux s’en remettront aux plus persévérants. Reste qu’il demeure un bon moyen de donner de l’intérêt au titre sur la longueur si la communauté est active.

Au final, DIRT5 s’avère être une petite déception. Avare en sensation, le titre tente de compenser par un coté tape à l’œil grisant lors des premières minutes mais qui s’essouffle rapidement. Au final rien ne le distingue vraiment des autres jeux typés arcade et l’on sent vraiment ici que l’on a affaire à un épisode de transition qui s’est contenté du minimum pour s’assurer d’être disponible sur de nombreux supports.

En conclusion
DIRT5 est une petite déception. Si le titre s'avère assez joli, il souffre de quelque lacunes techniques sur Xbox One X et surtout d'un manque de sensations. Les effets de boue, de flaques d'eau et la météo dynamique sont convaincants mais ils n'ajoutent au final rien au gameplay. On enchaine les courses sans réelle motivation, d'autant que le jeu n'est pas particulièrement difficile. Reste le mode Playground, intéressant sur le papier mais qui demeure encore timide dans sa proposition. Si la communauté est active, il devrait néanmoins permettre de relancer un peu l'intérêt du titre.
J'aime:- C'est joli bien qu'un peu cliché
- Pas mal d'épreuves
Je n'aime pas:- Peu de sensations
- Le podcast qui ne sert à rien
- Une IA limite
- Une physique timide
- Des chutes de framerate et du clipping

Support: Xbox One, Xbox Serie X/S, PS4, Steam Développeur: Codemasters – testé sur Xbox One X à partir d’une copie fournie par l’éditeur