Lentement mais sûrement, la Switch se constitue une ludothèque fournie et de qualité en matière de shoot’em up. Le petit dernier développé par Protoculture Games et édité par Dangen Entertainment vient se rappeler à nos bons souvenirs des shoots 2D comme pouvaient l’être les Thunderforce par exemple.
Du bon shoot à l’ancienne
Le titre fait dans le classique et vous propose d’embarquer dans un vaisseau expérimental pour affronter des vagues d’ennemis tout au long des 6 niveaux qui le compose. Chaque stage dispose de boss de mi-niveau et d’un boss de fin. 6 niveaux cela pourrait paraître court mais le titre n’est pas des plus faciles et vous demandera de bien le pratiquer au corps pour l’apprivoiser.
Vous pouvez régler la vitesse de votre vaisseau (3 vitesses disponibles) et ce dernier dispose de trois types de tir différents auxquels sont associés 3 bombes spécifiques.
Le tir rouge est un tir qui couvrira une large portion de l’écran de par son déploiement conique. Sa puissance de feu est plutôt moyenne mais il s’avère être un bon compromis dans un premier temps. La bombe associée est un salve de missiles plutôt efficace.
Le tir bleu est le plus puissant mais possède un rayon d’action limité, un laser qui se contente d’atteindre les ennemis vous faisant face. Enclencher la bombe vous permettra d’adjoindre temporairement 2 modules complémentaires dont la puissance de feu s’ajoutera à la vôtre.
Le tir vert est quant à lui autoguidé mais dispose en contrepartie de la plus faible puissance de feu. Votre attaque spéciale se compose de missile à tête chercheuse.
Vous pouvez en cours de partie passer d’un type de tir à l’autre en collectant une capsule de la couleur correspondante. Ramasser une capsule du même type que votre tir actuel vous permettra de booster votre puissance de feu.
Une mécanique de scoring classique mais efficace
Votre vaisseau à la capacité d’effectuer une vrille qui lui permettra d’absorber les projectiles ennemis pendant un court instant. Plus vous absorbez de tirs et plus votre multiplicateur sera élevé. Sachant que vous gagnez une nouvelle bombe, bien utile contre les boss, tous les 5000 points et une nouvelle vie tous les 50000 points, vous pourriez être tenté d’abuser de cette fonctionnalité.
Seulement les développeurs ne l’entendaient pas de cette oreille et l’utilisation de la vrille remet votre multiplicateur à zéro. Il en résulte donc une capacité bien utile pour vous sortir de situations délicates mais qui doit être utilisée à bon escient, inutile d’absorber 3 tirs et perdre votre précieux multiplicateur alors que vous pouviez slalomer entre les boulettes. La vrille peut aussi être utilisée pour modifier le type de bonus à collecter.
Un jeu addictif et complet
Devil Engine est exigeant. Sadisme ultime des développeurs qui vous confronte au mode hard avant de débloquer le mode easy, le jeu débloquera au fur et à mesure différentes options qui vous donneront toujours envie d’y revenir (vaisseaux, niveaux, musiques…). Les options sont extrêmement complètes avec la possibilité de changer la couleur des projectiles, atténuer les arrières plans pour mieux voir l’action, afficher la hitbox de votre vaisseau, d’appliquer des scanlines….
Le jeu est un hommage aux shooters des années 80 et les amateurs ne manqueront pas de trouver des références à des titres comme R-type, Gradius et bien sûr les Thunder Force. D’ailleurs Hyakutarou Tsukumo, compositeur sur Thunder Force V, a participé à la bande son aux cotés de Qwesta pour un résultat dynamique qui colle à l’action. Malgré des graphismes détaillés l’action demeure toutefois lisible en toute circonstance.
Si le titre reste jouable aux joycons on préférera tout de même le confort du pad pro pour se sortir des situations les plus difficiles.
Support: Switch, PC Développeur: Protoculture Games – testé sur Switch à partir d’un code fourni par l’éditeur