J’ai une affection toute particulière pour la série DOA depuis ma découverte du titre sur Playstation mais surtout depuis le second épisode sur Dreamcast. Reconnu pour son accessibilité, il serait un peu réducteur de le considérer comme simpliste. Dead or Alive permet avant tout de prendre un plaisir immédiat sans se prendre la tête même si il vous faudra longuement vous entraîner avant d’en maîtriser la technicité.
Un titre plutôt joli
Plus de six ans d’attente pour ce nouvel opus, c’est plutôt long. Koei Tecmo a pris son temps pour proposer un titre agréable techniquement avec une direction artistique cohérente, une animation soignée et des effets de lumière plutôt réussis. Certains décors peuvent toujours être détruits, du moins en partie, et si certains s’acquittent du strict minimum (comme la salle de sport) d’autres aux influences urbaines sont nettement plus intéressants avec des personnages de second plan qui interviendront en cours de combat pour relancer un combattant dans la bataille. On note également la présence de zone de danger, avec des abords de ring électrifiés ou encore des zones explosives affligeant encore plus de dégâts si vous êtes projeté dessus. Certains crieront au déséquilibre honteux, peut être à raison, mais il faut avouer qu’achever son combat dans un déluge d’explosions est assez jouissif.
Dead or Alive est réputé pour ses héroïnes sexy et force est de constater que ce nouvel épisode s’est plutôt assagi. Bien sûr, on retrouve encore quelques décolletés vertigineux mais ils sont le plus souvent réservés pour des tenus secondaires et la gravité à moins d’emprise sur l’anatomie des combattantes. Au niveau du roster nous sommes en terrain connu, on retrouve avec plaisir Ayane, Kasumi, Jann Lee ou encore Leifang parmi les 23 personnages disponibles. Seuls deux petits nouveaux nous sont proposés, ce qui est peu, en la personne de Diego et NiCO, deux combattants dont le style ne m’a pas particulièrement emballé. Les amateurs de combat made in SNK seront heureux d’apprendre que Mai Shiranui fera son apparition en juin alors qu’un second personnage, pour le moment inconnu débarquera plus tard. Les différents costumes sont plutôt sympathiques, se salissent, se déchirent au fur et à mesure du combat. On peut également apercevoir la sueur des combattants et leurs blessures, mention spéciale aux scènes en gros plan avec déformation du visage sous l’impact d’un coup bien placé.
Le titre propose une option favorisant soit l’animation, soit les graphismes, de quoi contenter le plus grand nombre. Même si les puristes souhaiteront surement profiter du titre en 60 FPS.
Si point négatif il doit y avoir, il faudra chercher du coté des musiques, totalement anecdotiques.
Un contenu riche
Dead or Alive propose un mode histoire, soit. Ce dernier se compose de petites scénettes que vous débloquez au fur et à mesure, sans réel ordre logique et sans réellement en comprendre les tenants et les aboutissants. Un mode peu passionnant mais qui vous occupera néanmoins quelques heures.
Le mode quête est plus intéressant. Vous devrez y réaliser des objectifs variés (nombre de coups, enchaînement, vaincre un adversaire…) pour gagner de l’argent que vous pourrez dépenser pour customiser vos combattants.
Le titre propose également les plus traditionnels mode arcade, contre la montre, versus ou encore survie en plus du didacticiel et de l’entrainement libre.
Le mode online se limite pour le moment à de simples combats classés, vous pourrez néanmoins jouer de quelques options pour tenter de trouver des adversaires avec une qualité de connexion convenable.
Un titre accessible mais qui conviendra aussi aux joueurs exigeants
J’évoquais l’accessibilité du titre en introduction. On retrouve ici le coup de poing, le coup de pied, contre et projection, le tout accessible avec un bouton dédié. Le titre fonctionne sur le principe du pierre/papier/ciseau avec la projection qui a priorité sur le contre qui lui même l’emporte sur les coups. A cela s’ajoute un coup spécial, que l’on peut enchaîner quatre fois pour créer une ruée fatale que vous pourrez parachever d’un coup briseur (Break Blow, touche spéciale + direction). On remarquera qu’ici point de commande à base de triple quart de cercle + 3 boutons, même le néophyte pourra créer des enchaînements rapidement, peut être trop pour les puristes.
N’hésiter pas à faire un petit détour via l’entrainement qui vous permettra de peaufiner un peu votre technique. Vous y apprendrez notamment que chaque coup (porté ou reçu) alimentera votre Break Gauge. Remplie à moitié, vous pourrez déclencher le Break Hold (arrière + spécial), un coup pouvant contrer une attaque simple. Entièrement remplie, vous pourrez déclencher le fameux Break Blow.
Dead or Alive 6 est donc un jeu à double lecture, qui permettra à chacun d’y trouver du plaisir, quel que soit son niveau.
Support: PS4, Xbox One Développeur: Team Ninja – testé sur PS4 à partir d’un code fourni par l’éditeur