La dynamique actuelle autour de la Switch lui permet désormais de bénéficier d’un genre distillé au compte-gouttes sur les plateformes Nintendo lors des générations précédentes, le jeu de combat.
Après SNK Heroïnes Tag Team Frenzy, Blade Strangers pour citer les titres atypiques ou encore Dragon Ball FighterZ, la Switch accueille donc aujourd’hui BlazBlue CentralFiction Special Edition, un titre d’Arc System Works. Le jeu initialement sorti en 2016 se voit doté dans cette édition spéciale de tous les DLCs parus jusqu’à présent ajoutant ainsi quelques personnages et un choix de costumes plus important.
Un contenu qui donne le tournis
Ce qui frappe en premier lieu dans le titre, c’est la richesse du contenu qu’il offre. On retrouve bien sûr les classiques mode arcade, entrainement, versus et online auxquels s’ajoutent un mode story d’une durée de vie exceptionnelle, le Grim of Abyss ou encore le Speed Star pour ne citer qu’eux.
On complète le tout avec un roster de 36 personnages et une bonne cinquantaine d’arènes et vous ne serez pas floué sur le contenu, loin de là.
Cependant, trop de contenu tue parfois le contenu. A vouloir proposer un titre complet, on se retrouve un peu dans la surenchère et l’on perd un peu le coté instantané que l’on peut attendre d’un jeu de combat. Le mode story est extrêmement bavard et on a un peu l’impression que le coté coté combat vient en support de l’aspect visual novel du titre et non l’inverse. On subit donc quelque peu ces vagues de dialogues sur fond d’images fixes (ou quelque peu animées) avec des dialogues en japonais, sous titrés en anglais. Bien sûr, on peut se concentrer sur les modes VS voire arcade mais il faudra accepter le sentiment étrange de passer à coté de quelque chose.
Cette débauche de contenu se retrouve, dans une moindre mesure, dans le mode arcade également. Avec 3 routes disponibles par personnage, le complétiste devra passer de nombreuses heures pour venir à bout du titre avec à la clé, argent et bonus à débloquer comme des illustrations par exemple.
Et la baston dans tout çà?
Les habitués ne seront pas dépaysés. On retrouve ici l’ADN (de son petit nom acide désoxyribonucléique pour les puristes) d’Arc System Works avec le traditionnel triptyque coup faible/moyen/fort accompagné du drive. On combine le tout avec les habituelles manipulations impliquant quart de cercle et autres joyeusetés et chaque personnage se retrouve affublé d’un panel de coups à rendre jaloux les célèbres reptiles amateurs de pizza et de cowabunga. Mais le titre ne s’arrête pas là, et le jeu propose tout un tas de mécaniques supplémentaires comme l’overdrive (qu’on pourrait résumer simplement à un boost de capacités), le Distorsion drive (un super coup qui garantit certains moments d’invincibilité) pour ne citer que deux d’entre elles.
Et pour éviter que le néophyte ne crie Kamoulox! devant cette avalanche de possibilités qui donnent le vertige, le titre propose un mode entrainement extrêmement complet, posant les bases de chacune des techniques qui composent le jeu. BlazBlue CentralFiction SE est un titre exigeant mais gratifiant.
Pour ne pas laisser sur le bord de la route les joueurs qui n’auraient pas la possibilité de s’investir corps et âme, le titre propose la configuration « Stylish » qui simplifie grandement les contrôles en rendant plus accessibles les combos et coups spéciaux.
Une adaptation réussie
Arc System Work maîtrise sa copie et offre une adaptation des plus réussies. Bien garder en tête que le titre date à la base de 2016 et que depuis un titre comme Dragon Ball FighterZ est passé par là. Mais le jeu demeure très plaisant visuellement grâce sa direction artistique très inspirée. Coté musiques, nous sommes sur une base très rock, bien pêchue mais quelques peu générique. On retiendra tout de même quelques mélodies qui ne vous laisseront pas indifférent (ah le White Requiem).
Le framerate est stable (en mode TV et dock) et tout à été fait pour proposer une très bonne expérience sur la transportable de Nintendo. Tout? Peut être pas. Un des défauts inhérents à la console pour les jeux de baston demeure les joycons. Bien sûr, cela reste jouable mais rien ne remplacera le confort apporté par l’utilisation du Pad Pro.
Pour info, le titre offre également des possibilités online non testé dans le cadre de cet avis.
Support: Switch Développeur: Arc System Works – testé sur Switch à partir d’un code fourni par l’éditeur