[AVIS] Afterimage

Afterimage nous invite dans le monde d’Engardin et nous place dans la peau de Renée, une jeune femme qui possède la capacité de libérer les âmes pour les conduire dans un monde meilleur. Alors qu’elle est accompagnée d’une sympathique mais néanmoins bavarde créature baptisée Ifree, Renée découvre que son village a été détruit par les flammes. Elle va alors se lancer dans la difficile quête de découvrir les responsables et leurs motivations. 

Jeu d’action-aventure lorgnant du coté du Metroidvania, Afterimage reste très classique dans son déroulement. Il vous faudra explorer une zone, en découvrir ses secrets, se rendre compte que certains passages vous sont pour le moment inaccessibles, affronter un boss, débloquer de nouvelles capacités et donc pouvoir attendre les zones autrefois interdites.  Mais classicisme n’est pas forcément péjoratif, et Afterimage fait plutôt bien ce qu’on lui demande.

Un titre magnifique

Comme vous le savez, je suis assez sensible à la direction artistique d’un titre et il faut avouer qu’Afterimage flatte plutôt la rétine. Le jeu offre de très jolis environnements en 2D, dessinés à la main, et offrant une variété bienvenue.  Même si le personnage principal est un peu petit, l’animation de Renée et des différents ennemis/bosses est également d’un bon niveau.  La bande son est réussie avec de jolis thèmes qui accompagnent bien l’action.

Pour le reste nous sommes comme je le disais en terrain connu. Les différents ennemis nous permettent de gagner en expérience et d’acquérir de nouvelles compétences via un arbre dédié, qui vous permettra selon le niveau de Renée de débloquer telle ou telle capacité. Vous trouverez également en chemin de nouvelles armes (haches, épées, fouet..) ainsi que de l’équipement boostant vos compétences. Vous disposez d’une arme primaire et d’une arme secondaire, vous permettant par exemple de construire un build aussi efficace au corps à corps qu’à distance. Attention en cas de mort vous perdrez une partie de votre expérience, que vous pourrez récupérer en vous rendant à l’endroit de votre mort. En cas d’échec, l’expérience sera définitivement perdue.

Quelques défauts

Plutôt agréable, le titre possède néanmoins quelques défauts. La narration par exemple est quelque peu succincte et se développe timidement via quelques scénettes ou documents annexes. Le titre a donc quelques difficultés à se créer une identité forte autre que visuelle. Les bosses présentent un petit cap de difficulté par rapport aux monstres qui occupent le niveau. Rien d’insurmontable, mais il sera nécessaire de bien identifier leur pattern pour parvenir à les vaincre. Ce qui signifie quelques morts et allers retours pour les ré-affronter puisque chaque mort vous reconduit à un point d’apparition en amont dans le niveau.

Le titre n’est pas forcément des plus simples et il sera nécessaire de bien apprendre le timing des différents ennemis, les déplacements dans les zones à risque (parsemées de pointes) seront  millimétrés et l’exploration est parfois un peu laborieuse. On peut souvent tourner en rond s’en savoir trop où aller. Cela ne serait pas forcément un problème si les déplacements rapides n’étaient pas, du moins au début, conditionné par l’utilisation d’un objet de soin en plus d’être peut être trop espacé. Et quand on sait que la guérison est un facteur primordial du titre, cela coince un peu. Au final, le titre est peut être un peu trop long pour son propre bien, la partie exploration devenant malgré elle un peu contraignante.

Afterimage s’avère être un titre plutôt bon dans son genre malgré les quelques griefs soulevés ci-dessus. Certes il demeure très classique dans son approche mais il reste néanmoins un élève discipliné. Peut être pas le plus original mais un titre charmant, c’est déjà pas si mal.

En conclusion
S'il ne révolutionne en rien le genre, Afterimage reste néanmoins un titre solide qui coche toutes les cases du cahier des charges. Malgré quelques pics de difficulté et une narration en retrait, Afterimage est un titre qui mérite le coup d'oeil pour les amoureux du genre. Mention spéciale à ses graphismes, de toute beauté.
J'aime:- Un titre magnifique
- De jolies musiques
- Classique mais efficace
Je n'aime pas:- Narration en retrait
- Les voyages rapides "payants"
- L'exploration peut finir par devenir un peu "laborieuse"
Support: Switch, PS4|5, Xbox Editeur:  Moddus Games – testé sur Switch