Dire que j’attendais le remake de Resident evil 2 avec impatience est un euphémisme. Probablement mon épisode préféré avec la version Rebirth du premier, j’ai donc pu m’essayer à ce fameux remake grâce à Capcom que je remercie au passage. Retrouver Claire et Leon c’est donc fait avec ce mélange typique d’excitation et d’appréhension, retrouvera ton son premier amour tel qu’on l’avait laissé ou les affres du temps auront ils eu raison de la fraîcheur de cet amour lointain?
Un remake ou un hommage?
La base du jeu est identique à la version que nous connaissons. Leon S. Kennedi, jeune flic assigné au Commissariat de Raccoon City, se rend tranquillement à sa nouvelle affectation. Après un petit arrêt à la station service du coin, il se rend rapidement compte que quelque chose ne tourne pas rond. Rencontre impromptue avec Claire Redfield à la recherche de son frère disparu, petit camion citerne qui explose et nos deux amis se retrouvent séparés. Vous l’aurez compris, ce remake emprunte la voie des deux scenarios à l’instar de son grand frère pour offrir la possibilité de vivre l’aventure avec Leon et/ou Claire.
Dans les premières minutes de l’aventure, le sentiment est ambigu. L’ambiance est familière, les situations nous rappellent quelque chose mais demeurent tout de même différente. Ainsi si la base scénaristique est la même, Capcom a revu sa copie pour proposer des énigmes différentes, des scènes plus ou moins coupées, quelques nouveautés…Loin d’être un banal portage, Resident Evil 2 version 2019 peut être considéré comme un hommage à l’oeuvre initiale, une revisite d’un classique.
Le RE Engine fait ici merveille. Le titre est plutôt impressionnant techniquement. Les effets de lumières, les reflets sont très réussis même si l’on note quelques bizarreries de textures ou des problèmes de collision. Le fait d’être plongé dans le noir en certaines occasions et de n’avancer qu’au gré du faisceau de votre lampe torche est un énorme plus pour l’atmosphère oppressante qui se dégage du titre. Mais ce qui impressionne peut être le plus est sans conteste l’animation et la modélisation des zombies. Le titre est particulièrement gore lors de certaines scènes, que je ne dévoilerai pas pour ne pas gâcher la surprise, mais retenez ici l’attention particulière des équipes de Capcom pour les détails. La localisation des dégâts est exemplaire et vous prendrez un malin plaisir à peler les zombies comme une orange et voir les différentes parties de leur corps redécorer les murs.
Un bon zombie est un zombie mort
Attention cependant, les zombies sont ici bien plus retords que dans la version initiale. Plus resistants (il faudra parfois la moitié du chargeur pour les faire chuter), plus véloces (ils ne se déplacent pas tous de la même façon), ils retrouvent ici une place de choix dans le bestiaire de la série. Cette résistance s’accompagne bien évidemment de la nécessité de bien gérer ses munitions et le début de l’aventure pourrait s’avérer plus compliqué que prévu si vous aviez adopté un style Rambo inapproprié ici.
Car ce RE2 renoue avec les caractéristiques du survival horror de la grande époque. Gestion des munitions donc, de son inventaire limité mais aussi gestion du stress. On aurait pu s’inquiéter de la nouvelle caméra à l’épaule par rapport aux angles de vue statique mais le jeu s’en tire à merveille. L’ambiance est tellement oppressante que l’on se surprend (du moins dans sa première partie) à ne pas courir comme un dératé mais plutôt à avancer prudemment pour ne pas éveiller l’attention d’un groupe de zombies, qui n’hésite pas à vous suivre dans la pièce voisine mais aussi des redoutables lickers sans oublier l’impressionnant Tyran que ne vous laissera aucun repos.
Si les développeurs ont repris les bases du titres, ils y ont également apporté quelques nouveautés bienvenues. A commencer par l’utilisation du couteau qui voit ici son utilisation limitée. Il faudra donc en dénicher un nouveau si vous faites appel à lui trop souvent. Le couteau, ainsi que d’autres armes de défense comme les grenades, sera votre principal allié pour repousser un zombie un peu trop affectueux. Une fois abattu vous pourrez alors récupérer le couteau sur le dit zombie, le petit détail qui fait la différence. Autre petit plus, le fait de signaler quels objets ne sont plus utiles directement dans l’inventaire, une bonne chose pour libérer rapidement de la place et s’éviter quelques allers retours.
En terme de maniabilité le titre bénéfice également de contrôles plus modernes. Les gâchettes sont utilisées pour dégainer/tirer et pour les armes secondaires alors que les sticks sont réservés aux déplacements (personnage/caméra). Votre personnage répond au doigt et à l’œil et de manière fluide.
Le sound design, car il est plus question d’atmosphère que de musique, est en totale adéquation avec le reste de la technique. Pas lourds du Tyran, vent dans les fenêtres brisées, râles des zombies. L’ambiance sonore est une part très importante du caractère oppressant du titre et il est vivement conseillé de s’y essayer au casque.
Comptez une petite dizaine d’heures pour chacun des scénario sans compter les missions supplémentaires de Hunk et Tofu que l’on retrouve avec plaisir. Capcom a même prévu une mise à jour gratuite, le DLC Ghost Survivors, qui apportera 3 nouvelles missions afin de suivre des personnages secondaires n’ayant pu échapper à la mort dans l’épisode principal. Que demande le peuple?
Support: PS4, Xbox One Editeur: Capcom- testé sur Xbox One X à partir d’un code fourni par l’éditeur