Après un très bon God of War, Sony continue de proposer de grosses licences avec une nouvelle aventure de l’homme araignée développée par Insomniac Games et sobrement baptisée Spider-Man. Dire que le jeu était attendu au tournant depuis ses premières présentations serait un euphémisme, l’attente s’accompagnant souvent de la crainte de voir ses espoirs partir en fumée. Mais les petits gars de chez Insomniac Games n’en sont pas à leur premier essai, et les créateurs de Spyro et de Ratchet and Clank ont mis les petits plats dans les grands pour nous délivrer leur vision du super héros.
Une réussite technique
N’y allons pas par quatre chemins, le titre est vraiment très bien réalisé. Les graphismes, les effets de lumières en particulier, sont très réussis. Mais s’il est un travail à souligner, il faudrait se tourner du coté de l’animation. Chaque déplacement, chaque saut, chaque action nous colle gentiment une petite baffe et l’on se surprend à sillonner la ville au bout de notre toile dans l’unique but de voir notre personnage évoluer avec aisance au sein de la gigantesque ville de New York reproduite avec fidélité avec l’ajout de quelques petits easter egg bienvenus. Mention spéciale pour les bâtiments avec des intérieurs qui ont également été modélisés et qui prouvent le souci du détail dont ont fait preuve les développeurs.
Le titre nous permet de retrouver les différents protagonistes que l’on peut apercevoir dans les comics ou les séries animées, Peter Parker bien sur, laborantin au cotés d’Octavius mais aussi Mary Jane, tante May et toute la panoplie de super vilains, qui n’ont au final un rôle pas aussi important que l’on aurait pu croire. Soulignons ici l’excellent travail réalisée sur la version française, avec un Donald Reignoux très à l’aise dans le rôle du héros cabotin et de nombreuses références propre à la culture française qui ne manqueront pas de vous faire sourire.
Born to be wild
La première mission est l’occasion pour nous de se familiariser avec les déplacements et arrive notre première sensation de liberté. A voir comme la ville a été modélisée, on se met à rêver à cette promesse d’un gigantesque monde ouvert dans lequel on va pouvoir effectuer tout un tas de choses. Cette première mission va vous dispenser les éléments de base des combats. Un bouton pour frapper, un autre pour lancer sa toile, un bouton pour l’esquive, les commandes sont simples et plutôt intuitives. Et si l’animation est sans faille, on enchaîne un peu les combats en mode auto avec une mécanique d’action qui finit par se répéter inlassablement jusqu’au premier boss à affronter.
On se dit alors que le titre est certes beau, bien animé mais qu’il semble s’installer rapidement dans une certaine routine. Et c’est un peu le cas. Rapidement vous aller être amené à réparer un certain nombre d’antennes de transmission qui sont la porte vers les nombreuses quêtes annexes que le jeu a à vous proposer.
Ces quêtes sont nombreuses (empêcher un hold-up, retrouver une personne kidnappée, arrêter un chauffard, retrouver des collectables…) bien qu’inégales et reflètent l’incroyable richesse du titre. Plutôt court en ligne droite (une vingtaine d’heures), le durée de vie du titre explose littéralement pour le joueur qui souhaitera s’approcher du 100%. Les quêtes seront l’occasion d’améliorer vos compétences, d’acheter de nouveaux costumes qui développeront vos possibilités et rendront les combats encore plus dynamiques. En effet, l’achat de costume nécessite un certain nombre de points repartis dans différentes catégories. Afin de gagner ces points, vous allez donc devoir effectuer un certains nombres de ces quêtes annexes réparties dans la ville. Bien sûr le sentiment de déjà vu et, soyons franc, une certaine lassitude dans l’enchaînement des quêtes ne pourra être évité mais incontestablement Spider-Man est un jeu généreux.
Il ne manquait pas grand chose
Alors bien sûr le titre possède quelques défauts, comme un début un peu mollasson passée la phase d’émerveillement, des ennemis pas toujours très futés, quelques petits soucis de collisions, un rythme en dent des scie avec des fulgurances et des misions plus molles/anecdotiques mais les développeurs ont su nous proposer un jeu solide, fidèle à l’esprit de l’araignée.