Nouvelle saison, nouveau débat, nouvelle rivalité, qui de Fifa ou de PES sera le roi cette année? Et si au final cela n’avait que peu d’importance si vous parveniez à trouver le titre qui vous convient? Konami revient donc cette année avec la mouture 2019 de PES, avec son lot d’ajustements par rapports à la version précédente et son manque de licences.
Un faux problème..du moins sur PS4 et PC
Éliminons tout de suite cette critique récurrente qui est faite chaque année au titre. Oui PES ne possède pas toutes les licences, oui il en a perdu de prestigieuses cette année (bye bye la ligue des Champions) qui ne sauront pas compensées par les licences de second plan que l’éditeur a négocié. Mais comme nous l’évoquions de notre test l’année dernière, PES possède une communauté importante et des patches sont rapidement disponibles (le premier est sorti dès la sortie du jeu) pour compenser ces lacunes..du moins sur PS4 et PC puisque les joueurs Xbox ne pourront malheureusement pas en profiter. D’un autre coté, il est rare que les joueurs utilisent 20 équipes différentes et on se retrouve souvent avec les cadors utilisés plus que de raisons par les joueurs en ligne.
Une évolution cosmétique notable
A l’instar de l’année dernière, le joueurs les plus renommés bénéficient d’une modélisation de leur visage très convaincante. Le rendu plastique du moteur semble atténué et un effort a été fait sur la lumière et le rendu des pelouses. Les animations sont encore plus détaillées, que ce soit dans dans les phases d’action avec les duels, les contrôles, les passes (ah les talonnades) ou encore entre les différentes phases de jeu où l’on peut voir son joueur fatigué poser les mains sur les genoux par exemple. L’un des reproches que l’on peut faire à PES, quel que soit son millésime, c’est la faiblesse de son habillage. Ce nouveau cru n’échappe pas à la règle avec une interface toujours austère mais qui a le mérite d’être lisible. Les commentaires restent décevants, la faute à un manque d’entrain et une alchimie qui ne prend pas sans parler du décalage parfois observé entre les propos et l’action. L’ambiance sonore mériterait d’être plus travaillée, il manque un je ne sais quoi pour réellement ressentir la ferveur des matchs.
Le gameplay au cœur du jeu
Avec l’ajout de toutes ces étapes supplémentaires dans l’animation, le gameplay s’approche de l’équilibre idéal entre construction et vitesse de jeu. Le titre fait la part belle a un jeu posé, construit. Le contrôle du ballon est plus léché, dépend de la position de votre joueur lors du contrôle. Contrôle moins aisé, passe moins téléguidée, autant de paramètres qui font que votre jeu devra se construire patiemment à base de une-deux, jeu en triangle ou passe en profondeur. A noter que la fatigue semble peser beaucoup plus sur les joueurs vous obligeant à gérer efficacement vos troupes. A ce propos Konami a eu la bonne idée d’emprunter à FIFA les remplacements rapides qui, par le biais de quelques manipulations en cours de match, vous permet de sortir le guerrier fatigué sans vous déconcentrer.
Les gardiens m’ont semblé un poil au dessus que dans l’épisode précédent, avec des sorties convaincantes et des parades salvatrices même si quelques animations donnent encore l’impression que notre gardien semble suspendu dans les airs pendant une durée suspecte.
Point de vue contenu, très peu d’évolution par rapport à l’année précédente. En dehors des classiques modes coupes/championnat, les nouveautés des modes online MyClub et 3v3 se comptent sur les doigts d’une main avec une inspiration clairement orientée vers la concurrence pour le premier avec l’achat de pack de joueurs et la mise à jour des caractéristiques des joueurs en fonction de leur performance dans la vie réelle. Le mode « Vers une légende » demeure peut être le plus intéressant. Vous y incarnez un joueur devant faire ses preuves pour atteindre l’élite. Créez votre joueur, choisissez votre poste et faites de votre mieux. Vous débuterez dans un club de milieu de tableau et espérerez, en fonction de votre performance, être repéré par les plus grands clubs voire être sélectionné en équipe nationale. Au rayon des reproches, pourquoi ne pas pouvoir zapper un match si l’on n’est pas titulaire?