Pour être tout à fait franc, je n’avais jamais eu l’occasion de jouer à Shadow of the Colossus. Bien sûr je connais le jeu, en en ayant beaucoup entendu parler, mais je n’avais jamais eu l’occasion de me plonger dans ce jeu précédé par sa réputation. C’est donc avec un certain intêret que je me suis plongé dans ce remaster de Bluepoint.
Dès les premières secondes du jeu, l’ambiance est posée. Un sentiment de mélancolie, de solitude et d’immensité nous envahit immédiatement lorsque l’on accompagne notre héros Wanda et son fidèle destrier, Agro, jusqu’à un autel où notre héros dépose le corps d’une femme. Wanda fait alors appel à Dormin, un esprit doté de plusieurs voix qui lui indique qu’il sera possible de redonner vie à la jeune femme si notre héros accepte d’affronter 13 divinités matérialisées par de puissants colosses dans le monde qui s’offre à nous.
Une formule simple mais terriblement prenante
Résumer Shadow of the Colossus est extrémement simple. Dormin fournit les indications pour débusquer le prochain colosse, vous partez à la recherche de ce dernier, l’affrontez puis, à l’issue du combat, vous êtes ramené devant l’autel pour enchainer ainsi les colosses jusqu’au dénouement final. Ce qui peut paraitre assez répétitif, d’autant plus quand on sait qu’aucun ennemi ne viendra perturber votre périple, s’avère étrangement prenant.
Sur PS4 le titre offre une résolution en 1080p avec un frame rate le plus souvent constant de 30 FPS. Le titre offre de grandes étendues perturbées par une topographie où alternent montagnes, gorges, rivières et ruines d’une civilisation passée. Même si les graphismes ne sont pas les plus extraordinaires que l’on ait pu voir sur la machine, la direction artistique mariée à de jolies textures rendent l’univers très agréable à parcourir. C’est un véritable plaisir de visiter chaque recoin du monde, d’observer la végétation, les effets de lumières et de reflet de l’eau. L’exploration vous sera d’ailleurs bénéfique puisqu’elle vous permettra de dénicher des éléments pour améliorer votre condition physique.
Un titre colossal
Mais le coeur même du jeu réside dans la confrontation avec les colosses. Majestueux, gigantesques, chaque colosse impose un sentiment de puissance qui ne sera supplanté que par la satisfaction que vous ressentirez après leur avoir porté le coup final. Pour les débusquer, vous pourrez compter sur votre fidèle épée qui vous indiquera leur position en reflétant la lumière du soleil. Une fois déniché, vous devrez alors étudier les colosses afin de localiser leur point faible, celui qui vous permettra dans un premier temps de les chevaucher pour leur planter votre épée dans une ou plusieurs de leurs faiblesses. En certaines occasions, vous pourrez également utiliser votre arc (aux munitions illimitées) pour atteindre le premier point faible d’un colosse. Bien sûr les colosses ne se laisseront pas faire et s’emploieront à vous faire tomber et ralentir votre progression. Votre capacité à vous accrocher à ces géants est matérialisée par une jauge d’équilibre se vidant au fur et à mesure de votre chevauchée. Coté jauge de vie, celle-ci se régénère progressivement et vous ne serez que rarement inquiété de ce coté là.
Si le remaster propose une technique améliorée, quelques costumes/armes alternatifs, un mode photo extrèmement complet (avec des filtres pouvant être conservés durant le jeu lui même), il demeure un point encore perfectible voire parfois crispant. La caméra n’est pas encore optimale et vous pesterez parfois à cause d’angles peu judicieux qui vous feront louper un saut. Plus anecdotique, votre cheval se comporte parfois en véritable canasson et récoltera des noms d’oiseaux devant sa capacité à ne pas faire ce que vous souhaitiez qu’il fasse. Mais rassurez vous, rien qui ne vienne réellement ternir l’expérience.
Support: PS4 – Développeur : Bluepoint Games – testé sur PS4 à partir d’une version commerciale