Décidément, Tatsui a le don de me refiler toujours les jeux les plus compliqués à tester et moi de les accepter ! Il est vrai que beaucoup de jeux indépendants proposent toujours un petit quelque chose dans leur façon de jouer. Et c’est ce petit quelque chose qui rend toujours un jeu original.
Du coup, voici le test de Night in the Woods : jeu d’aventure narratif, mélangeant exploration, plate-forme et mini-jeux.
Qu’il est difficile de veillir
Vous allez suivre l’aventure de Mae, fille unique âgée de 20ans, de retour à Possum Spring, son patelin natal, suite à l’abandon de ses études universitaires. Sauf que la vie qu’elle pensait retrouver n’est pas du tout comme elle l’imaginait.
Les temps ont changé. La mine, principale source de revenu a fermé, les habitants ont commencé à déserter, l’économie locale est en berne et les amis de Mae ont tous grandi. Chacun ayant des responsabilités, un boulot… Bref rien à voir avec la vie d’étudiante de Mae. Celle-ci va devoir reprendre contact avec eux pour apprendre et comprendre ce qui s’est passé durant son absence.
Parmi ses amis, on trouve l’alligator Bea, sa meilleure amie, un peu goth sur les bords. Elle travaille dans un magasin de bricolage. Il y a aussi Gregg, le renard hyper dynamique, qui a trouvé sa voix en tant que vendeur dans une superette et son petit ami, Angus, l’ours geek, qui tient un vidéo store.
Mais derrière ces retrouvailles se cache une mauvaise nouvelle : un de ses amis, Casey, a disparu depuis longtemps. La police a enquêté sans rien trouver. Elle va donc tenter d’élucider ce qui lui est arrivé et ainsi découvrir la vérité qui se cache derrière Possum Springs.
Je vais m’arrêter là sur la partie scénaristique. Si je devais commencer à en parler en détail, je spoilerai le jeu. Car toute la richesse de ce titre ne se pose que sur la narration.
Un jeu narratif ou une histoire ludique?
Certes vous contrôlez Mae, elle peut sauter, marcher sur des fils électrique; elle peut utiliser une batte de baseball à certains moments du jeu, mais ce n’est uniquement que pour l’amener à interagir avec les autres personnages.
Vous allez donc passer vos journées à flâner, discuter avec les gens de Possum Springs, vous remémorer les 400 coups ou jouer de la basse avec vos amis grâce à des mini-jeux. Chaque matin, vous allez discuter par messagerie instantanée avec eux pour connaitre leur emploi du temps journalier. Ils vous proposeront tous une activité. Suivant le choix de la personne avec qui vous allez passer la journée ou la soirée, vous allez découvrir la vie qu’elle mène, ses choix, ses inquiétudes… Après votre rude journée, Mae s’endort et fait de drôles de rêves…
Côté technique, que ce soit les graphismes, les animations ou l’excellente bande –son, il n’y a rien à redire ; ça colle parfaitement au jeu et à l’ambiance de cette petite ville perdue au beau milieu de nulle part.
Night in the woods est un jeu qui possède une aura alléchante grâce à sa direction artistique mais la magie scénaristique ne prendra pas sur tout le monde, cela dépendra de l’attachement que vous allez avoir avec les personnages du jeu. Surtout que le jeu est entièrement en anglais.
| En conclusion |  |
| Le jeu m’a laissé un goût amer. Le scénario principal a du mal à démarrer et il faut bien attendre 3-4 heures de jeu avant le démarrage concret de l’intrigue, surtout que le jeu est court (environ 8h pour le finir) ce qui laisse le joueur sans but défini à part d’enchaîner les journées à écouter la vie de ses amis qui possèdent une vie digne d’un teen movie américain dramatique. | |
Testé par: uni-Kenny – Support: PS4, Xbox One, Switch – Développeur: Infinite Fall – testé sur Switch à partir d’un code fourni par l’éditeur