Quelle curieuse expérience qu’Indika. Un titre que je ne placerai pas entre toutes les mains mais que j’ai apprécié sur la poignée d’heures qu’il propose. Amoureux d’expérience indé atypique, je vous invite grandement à poser vos patounes dessus, histoire de sortir un peu des sentiers battus.
Il était une foi
Développé par le petit studio russe Odd Meter et edité par 11 bit studio (un studio polonais), le jeu vous invite à incarner Indika, une jeune nonne pas forcément très à l’aise dans le couvent dans lequel elle réside puisqu’elle est souvent le bouc émissaire des autres nonnes. Il faut dire qu’Indika n’est pas forcément très stable et ses hallucinations et autre voix qui résonnent dans sa tête ne l’a mettent pas dans les meilleures dispositions pour en faire la parfaite servante de Dieu. Alors quand l’occasion de quitter enfin le couvent lui est donnée, il n’en faut pas plus à Indika pour apprécier le soupçon de liberté qui s’offre à elle, tout en exécutant la mission qui lui est confiée, apporter une lettre à un monastère à proximité.
Indika, c’est avant tout un voyage introspectif. On se rend bien vite compte que le scénario n’est que prétexte à en découvrir plus sur Indika et surtout sur ce qui peut autant la tourmenter. Avertissement de rigueur, le jeu s’adresse plutôt à un public adulte avec des thématiques sensibles en certaines occasions (la foi et la sexualité pour ne citer qu’elles).
Un indie dans la ville
Indie oblige, on échappe à un cahier des charges stéréotypé pour laisser la place à un titre qui s’assume pleinement et retranscrit la vie et le combat d’Indika contre ses démons. La réalisation du titre est de très bonne facture et pour peu que vous optiez pour les doublages russes (note: le titre est sous titré en français, et propose également des doublages en anglais) , vous vous sentirez pleinement immergé dans cette Russie de la fin des années 1800. Malgré quelques petits soucis de caméras et des chargements un peu étranges par moment, le jeu tient bien la route visuellement parlant. Niveau gameplay, il s’agit d’un jeu d’aventure, sans action mais avec quelques séquences de plateformes et des puzzles environnementaux assez bien pensés mais jamais bloquants. Le jeu se paie même le luxe de quelques passages en pixel art plutôt réussi pour nous en apprendre plus sur le passé d’Indika avec des références aux grands classiques du jeu vidéos. Les musiques sont plutôt discrètes mais surprenantes, ce qui contribue à faire d’Indika un titre melting pot mais qui arrive toujours à maintenir le cap. On ne remerciera jamais assez les développeurs d’avoir proposé un jeu qui ne dure que quelques heures (4-6 heures) pour son plus grand bien. Indika se focalise sur l’expérience, aventure que j’ai dévorée en deux sessions tellement le jeu a su retenir mon attention.
Au final, un titre surprenant, qui nous montre combien les indies sont importants dans le paysage vidéoludique pour nous proposer « autre chose ». A ne pas mettre entre toutes les mains cependant, de part les thématiques abordées comme je le mentionnais précédemment, mais aussi son coté un peu expérimental qui pourrait troubler les plus conformistes d’entre vous.
Indika Développeur: Odd meter Support: PS5, Xbox Serie X, PC Avis réalisé sur PS5 | ||
Quelle belle surprise que ce Indika. Alors la thématique ne plaira pas à tous, mais le titre d'Odd Meter a réussi à me captiver pendant les 5 heures durant lesquelles il m'a accompagné. Plutôt plaisant visuellement, le titre possède le charme des indies à savoir proposer une aventure totalement décomplexée voire expérimentale en certaines occasions. A tester si vous êtes en quête d'un peu d'originalité. | ||
J'aime: | - Visuellement réussi - Des puzzles sympathiques sans être impossibles - Une durée de vie courte qui permet de se concentrer sur l'essentiel - Les interludes en pixel art |
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Je n'aime pas: | - Des chargements un peu particuliers par moments - Un mixage audio anglais pas toujours bien réussi |