– article issu du numéro d’avril 2015 –
Cartouche, CD, DVD, dématérialisé, les jeux vidéo ont connu de nombreux formats mais nous allons nous intéresser à un format bien connu des amateurs de PC Engine : les cartes. Il serait néanmoins réducteurs de considérer que les hucards, nom donné aux cartes PC Engine, soient les seules représentantes de ce format de la taille d’une carte de crédit.
En effet, les hucards que beaucoup d’entre nous con-naissent sont les descendantes directes de deux autres type ce cartes : les Bee cards (sur support MSX) et les Sega cards (SG-1000, SC-3000, Mark III, Master System).
Les Bee cards
Né de la collaboration entre Hudson soft et Mitsubishi Plastics, le format bee card ne servira de support qu’à une petite dizaine de jeux dont les plus connus sont Bomberman et Star soldier…Apparu au milieu des an-nées 80, ce support doit son nom au célèbre logo de la marque Hudson Soft, une abeille. Pour pouvoir être utilisées sur MSX, les bee cards faisaient appel à un adaptateur le Hudson Soft BeePac. La nécessité de posséder cet adaptateur jouera une part évidente dans la désaffection des joueurs pour ce support.
Les soft cards
Concurrente des bee cards, les Soft card, dédiées au marché Européen, ont été mises au point par la société anglaise, Electric Software. A l’instar des Bee cards, les soft cards nécessitaient un adaptateur dédié, non compatible avec les bee cards en raison d’un brochage différent.
Les Sega cards
Il existe 4 déclinaisons de ce format chez Sega. Les My card furent les premières commercialisées pour les consoles SG-1000 et SG-1000 II ainsi que les consoles de la série SC-3000. Dépourvu de port spécifique à ce format, il fallait à l’instar du MSX, posséder un adapta-teur, le card catcher, pour pouvoir utiliser les jeux au format My card sur sa machine.
La seconde version des My card fut commercialisée pour la SEGA Mark 3, console qui était également compatible avec la première version des my card. Afin de les distinguer de leur prédécesseur, ces card étaient dorénavant identifiées comme « Sega My card Mark III ».
La troisième version des my card fut commercialisée pour la master system (premier modèle), la version occidentale de la Mark 3. L’occasion pour Sega de re-nommer les My card en Sega Card.
La dernière version, la My card EP est une version ré-inscriptible de my card, commercialisée uniquement au Japon. Pour un coût moindre qu’un jeu classique (1800 yens contre 5000 yens), le joueur pouvait se rendre en boutique spécialisée pour télécharger un nouveau jeu sur leur carte réinscriptible, le dématérialisé avant l’heure.
Privilégiées dans un premier temps par SEGA en raison de coûts de production moindres, le format d’une capacité maximale de 32KB va être peu à peu abandonné au profit des cartouches à la capacité de stockage plus élevée (capacité maximale de 512KB).
Les Hucards
Version plus évoluée de la Bee card, la hucard fera les beaux jours d’Hudson et de sa PC Engine. D’une capacité maximale de 8MB (excepté Street Fighter 2’ et ses 20MB), le format hucard proposera un catalogue conséquent de titres (plusieurs centaines) là où ses prédécesseurs avaient donné dans l’anecdotique. Ce format offrira également le plus de possibilités pour les collectionneurs avec ses hucard sample, les not for resale, les hucards des premières séries avec dos inversé…mais ceci fera peut être l’objet d’un autre dossier.