Est-ce que la perte de sa numérotation signifiait un renouveau pour Forza Motorsport? Je n’en sais rien, toujours est-il que mon premier contact avec le titre fut quelque peu mitigé. Au fur et à mesure que j’enchainais les tours de piste, Forza a fini pour réveiller en moi quelques souvenirs de ses ainés pour finalement me rendre à l’évidence; Forza Motorsport propose le strict minimum, il le fait plutôt bien mais sans éclat.
Un titre quelque peu austère
J’évoquais mes premiers moments difficiles avec le titre. En première approche, Forza Motorsport fait un peu brut de décoffrage. N’allons pas le comparer jusqu’à l’exubérant Forza Horizon 5 mais le titre ne s’embarrasse pas ici d’une quelconque mise en scène. Forza Motorsport s’adresse aux amoureux du bitume, à ceux qui veulent enchainer les tours de piste sans s’éparpiller. En résulte un mode carrière minimaliste, qui n’est en fait qu’une succession de championnats thématiques sur quelques courses. Je passe rapidement sur la voix off qui tente d’insuffler quelques éléments informatifs au gré des courses, personnellement son ton m’horripile et j’ai tendance à zapper rapidement les écrans concernés.
Le jeu tente bien une petite approche basé sur le gain d’expérience; votre voiture engrange en effet de l’xp au fur et à mesure des tours de circuit lui permettant d’accéder à des pièces mécaniques lui permettant d’augmenter ses performances. Cependant on se rend vite compte que l’octroie des pièces est quasi-machinal et surtout qu’à part les férus de mécaniques, l’ajout des pièces se fera pour beaucoup de joueurs de façon automatique grâce au bouton dédié. En enchaine donc 3-4 écrans pas forcement très utiles pour celui qui veut simplement passer à la course suivante. De la même manière, on peut zapper les essais pour passer directement à la course en elle même mais seulement après les avoir débutés, fait pause et sélectionné mettre fin aux essais. Un peu laborieux et une option pour les désactiver aurait été la bienvenue. Au final, pour un titre qui s’articule principalement autour de la course, on aimerait bien pouvoir jouer le jeu et les enchainer de façon plus fluide.
Le plaisir de la course…
Heureusement en course, le plaisir est là. Mais peut être pas celui auquel vous vous attendiez. Si le titre nous laisse l’impression qu’un voile terne lui aurait été appliqué, le rendu global est plutôt honnête. Les véhicules sont correctement modélisés, les tableaux de bord sont agréables sans atteindre le souci du détail d’un GT, les reflets sur la carrosserie sont sympathiques mais parfois un peu too much et les quelques scénettes pré course donnent réellement l’impression d’être au stand. Mention spéciale à la météo dynamique qui fait toujours son petit effet même si, à titre personnel, je trouve l’effet de pluie bien mieux rendu en mode vue extérieure qu’en mode intérieur. Les effets de lumière viennent égayer des pistes un peu tristounes mais plus qu’au niveau visuel, c’est au niveau sonore que Forza Motorsport excelle avec un beau travail de spatialisation notamment. Au final pas une claque, pas une catastrophe non plus mais je n’ai pas une impression d’un gap gigantesque avec la précédente itération .
Comme je le mentionnais, le plaisir de conduite est bien présent. On sent clairement la différence d’adhérence entre les différents type de surface, suivant les conditions (sec/humide) de la piste et la possibilité de régler le niveau d’IA des autres pilotes permet à chacun de configurer les courses pour leur offrir du challenge. Oui mais est-on encore dans une approche de simulation? Je n’ai peut être pas le bagage suffisant mais avec une approche lambda, le titre ne se révèle finalement pas très exigeant. Bien sûr il est nécessaire de bien aborder son virage comme dans tout jeux qui se respecte mais les voitures ont souvent tendance à glisser. L’IA est « surprenante », il s’agit peut être du jeu où j’ai aperçu le plus de pilotes partir à la faute ce qui renforce la dynamique des courses. Mais on note encore quelques comportements étranges, lorsque le circuit est encombré en début de course ou des voitures bizarrement immobiles n’arrivant pas à se sortir d’un accident dans lesquelles elles ne sont pourtant pas impliquées. On évite les files indiennes certes mais on hérite de comportement parfois étranges en contrepartie. Au niveau d’avatar les plus élevés, le jeu vous fera tout de même batailler pour figurer sur le podium.
Avec une vingtaine de circuits, Forza Motorsport ne fait pas dans l’opulence. Alors c’est suffisant pour s’amuser un moment mais on a un peu l’impression que le titre auquel nous avons droit aujourd’hui n’est qu’un brouillon. Une démo XXL, un minimum syndical qui va s’enrichir petit à petit au gré de DLCs et de mises à jour, une sorte de socle sur laquelle l’expérience de jeu va se peaufiner. Un pari risqué, à défaut d’être gagnant pour le moment, pour un titre vendu plein pot mais qui se révèle au final un peu chiche en l’état.
| En conclusion |  |
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| S'il est indéniable que Forza Motorsport nous fait passer un bon mais court moment , il n'en demeure que le jeu me donne plus l'impression d'une solide base qu'un jeu à plein potentiel. Trop austère dans son enrobage et dans le contenu proposé, on anticipe déjà les nombreuses mises à jour voire DLCs à venir. Une impression mitigée donc, en attendant de voir la suite. Après autant d'attente, la proposition se révèle un peu fade alors que le cousin Horizon reste une référence dans son domaine. Je ne doute pas qu'à terme le jeu sera un must have sur le support, mais il manque à ce stade de maturité. | ||
| J'aime: | - Un joli titre - Environnement sonore de qualité - Le plaisir de la conduite - De nombreux réglages d'accessibilité/difficulté |
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| Je n'aime pas: | - Le mode solo réduit à sa plus simple expression - Un jeu amené à s'étoffer mais un peu chiche pour le moment |
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Support: Xbox, PC Développeur: Turn 10 – avis réalisé sur Xbox Serie X