[AVIS] Assassin’s Creed Mirage

Difficile de ne pas voir associés Assassin’s Creed Mirage et retour aux sources lorsque l’on parcourt le web. Peut être, surement même. Toujours est-il que je n’avais pas touché à un épisode de la série depuis belle lurette et que je n’ai donc pas le bagage nécessaire pour effectuer ce genre d’analyse. Je prends donc cet Assassin’s Creed Mirage comme il vient, sans attente particulière si ce n’est je l’espère, passer un bon moment.

Nous incarnons ici, Basim, un voleur de rues qui va rejoindre le clan de « Ceux qu’on ne voit pas » afin de libérer Bagdad, notre terrain de jeu, du joug de l’Ordre des Anciens. Un scénario sans surprise mais qui va servir une trame de fond honnête nous invitant au voyage à travers les fort jolis paysages du moyen orient.

Le parkour avant tout

Attardons nous quelques instants sur l’aspect visuel du titre. Je dois avouer que j’ai été conquis par l’esthétisme d’Assassin’s Creed Mirage. Des abords désertiques que vous pourrez emprunter à dos de chameaux aux souks,  en passant par les teintureries ou les bâtiments plus prestigieux, c’est un plaisir de parcourir la ville qui abonde de couleurs, de vie et d’un réalisme qui fait vraiment plaisir à voir et surtout à vivre. Chapeau bas à l’équipe d’Ubisoft Bordeaux qui a réussi à créer ici un univers tout à fait crédible qui participe grandement à l’ambiance du jeu. Le cycle jour/nuit appose également un voile de couleurs en fonction du moment de la journée qui rend le tout encore plus agréable à observer. Mention spéciale également à l’ambiance sonore qui renforce encore plus l’impression de se trouver au pays des milles et une nuit.

Si la carte n’est pas des plus grande, elle se permet justement de concentrer ses activités et Mirage n’en manque pas. Dénicher des coffres, retrouver des récits ou des livres cachés, résoudre des énigmes, les tâches sont nombreuses. A commencer pour le vol, étrangement addictif, qui vous permettra de subtiliser la bourse de vos victimes sans que celles-ci ne se rendent compte, à condition de réussir le QTE qui lui est associé. Je dois bien avouer que je me suis laissé prendre au jeu à détrousser chaque passant que je pouvais croiser.

Le level design avait pour première mission de mettre le parkour au centre des débats. Et le pari est plutôt réussi. Bagdad est un effet un grand terrain de jeu offrant de nombreuses possibilités de déplacement vertical et horizontal. Il est quasiment possible de s’accrocher partout et la petite taille des bâtiments, les constructions à étage, les cordes et voilages sont propices à ce que Basim ne se contente pas de foncer tout droit. Le tout est suffisamment fluide pour imposer cette méthode de déplacement, qui sera bien utile pour échapper aux gardes notamment.

Assassin’s Creed Mirage s’appuie sur le principe de notoriété (négative) avec une jauge qui se remplira en fonction de vos méfaits. Faites vous repérer lors d’un vol ou lors d’une mission et les gardes n’hésiteront pas à vous poursuivre pour régler votre sort. Ce qui nous amène à quelques petits bémols.

Infiltration, le maitre mot

Le level design du titre a effectivement été pensé avec l’infiltration et la furtivité en tête d’affiche. Après tout, vous faites partie de ceux que l’on ne voit pas et le titre vous invite à vous conforter à ce principe. En découle des combats qu’il est plutôt nécessaires d’éviter un maximum. Non pas qu’ils soient ratés; ils sont basés sur le couple parade/esquive et contre attaque, qui, même s’il n’est pas des plus sophistiqués, fonctionne plutôt bien contre un faible nombre d’adversaires. Là où le bat blesse c’est lorsque plusieurs ennemis vous font face, et vous comprendrez bien vite que la force brute n’est pas la solution la plus efficace. Cela oblige donc le joueur à faire preuve de stratégie et à planifier son avancée. Il sera bien aidé en cela par le faucon Enkidou qui vous accompagnera pendant votre aventure. Ce dernier sera très utile pour vous donner une vue aérienne de l’endroit à infiltrer en repérant la configuration du lieu, les ennemis ou encore les points d’intérêt.

Le titre fait également appel à un arbre de compétences, assez basique mais efficace qui vous permettra de vous renforcer suivant trois axes: votre capacité d’assassin, l’amélioration de vos outils (couteaux de lancer, sarbacane, fumigènes…) et l’amélioration de l’habilité d’Enkidou. Vous pourrez également trouver de nouvelles tenues ou de nouvelles armes en court d’aventure, dont certaines possédant des compétences très intéressantes que vous pourrez également améliorer via les ressources trouvées en cours de jeu. Assassin’s Creed Mirage est vraiment très riche et si la trame principale s’achève en une vingtaine d’heures, tout compléter devrait vous occuper plus longtemps.

Au rayon du « aurait pu mieux faire », on note une IA des ennemis pas toujours optimale, avec certains ennemis vous repérant de loin alors que d’autres ne vous repèrent pas à quelques mètres. Des problèmes de colissions ou encore quelques mouvements bien étranges mais rien qui ne gâchent vraiment l’expérience de jeu.

 

En conclusion
Agréablement surpris pour cet Assassin's Creed Mirage. Je n'avais pas joué à un épisode de la série depuis un moment et la proposition de cet épisode m'a pleinement convaincu. Habillage visuel et sonore de qualité, l'infiltration comme composante principale de gameplay et une durée de vie raisonnable font de cet épisode un titre qui me correspond tout à fait. Quelques faiblesses dans les combats ou une IA perfectible ne viennent pas entacher l'expérience de jeu, un titre réussi qui devrait plaire aux amoureux de la série.
J'aime:- Une ville magnifique
- L'infiltration au cœur du titre
- Le level design inspiré
- Une durée de vie, ni trop longue, ni trop courte
Je n'aime pas:- Combats en deçà
- Une IA perfectible

Support:   PS5, Xbox, PC  Développeur: Ubisoft – avis réalisé sur PS5