Après avoir arpenté les paysages mélancoliques inspirés du Royaume-Uni, place au soleil et à l’ambiance festive d’un monde ouvert très largement inspiré du Mexique pour cette cinquième itération de Forza Horizon. A l’origine un spin off, la déclinaison Horizon de Forza est devenu en deux épisodes la figure de proue de la licence et on ne va pas s’en plaindre.
C’est de toute beauté
Forza Horizon 5 parvient à nous proposer une carte encore plus grande que celle du précédent épisode. En quelques secondes il nous est possible de passer du sable des plages paradisiaques qui bordent l’océan au désert empli de cactus, sans oublier le petits villages aux milles couleurs ou la jungle luxuriante qui abrite en son sein des vestiges du passé. Forzon Horizon 5 est riche, très riche et parfois étourdissant dans sa proposition.
Plutôt que d’alterner entre les quatre saisons chères à Vivaldi, cet épisode opte pour une alternance entre saison humide et saison chaude à laquelle se mêlent des épisodes météorologiques intenses comme des tempêtes de sable ou encore des orages violent et des ambiances plus mystérieuses sous l’emprise de la brume.
Alors oui on note çà et là quelques textures qui peinent un peu à s’afficher, une modélisation des personnages très loin des standard du jeu et un monde qui manque un peu de vie en dehors des véhicules que l’on croise. Mais Forza Horizon 5 est impressionnant visuellement. L’un des rares jeux, avec Flight simulator peut être, à nous décrocher un petit « c’est beau quand même » et qui justifie le passage sur console de nouvelle génération (ou doit on dire actuelle désormais?). A ce propos, je ne serai que trop conseillé d’opter pour le mode performance pour bénéficier d’un 60 FPS quasi constant, l’écart avec le mode qualité ne se justifiant pas pour moi visuellement parlant.
Coté sonore, on reste sur quelque chose d’efficace avec des sons d’ambiances bienvenus et des sons de moteurs suffisamment différents entre les différents modèles pour ne pas crier au scandale. C’est forcément moins impressionnant que la partie visuelle mais retrouver les stations de radio chères à l’épisodes précédent fait toujours plaisir. Rien de telle qu’une petite pointe à 300 sur l’autoroute avec du bon rock dans les oreilles (en virtuel, est-il bon de le rappeler?)
Une générosité à toute épreuve
Avec plusieurs centaines de véhicules différents et plusieurs types (SUV, supercar, buggy et j’en passe) la diversité est de mise et vous serez à même de trouver le type de véhicule qui convient à chaque surface. Car bien qu’il arbore un coté « arcade » très plaisant, Forza Horizon 5 n’oublie pas pour autant d’appréhender chaque type de surface (asphalte, terre, boue…) de manière différente et suffisamment réaliste pour que l’on s’autorise quelques écarts afin de parcourir les paysages qui nous sont offerts en long, en large et en travers.
Et c’est un peu le risque devant l’opulence des courses qui nous sont proposées. Le jeu prend toujours le parti du festival, ambiance « techno-jeune-tout le monde est mon ami » qui ne plaira certainement pas à tous. En réalité, il s’agit plutôt de six festivals, à la thématique particulière, et nommés Mexicó, Apex, Wilds, Baja, Rush et Street Scene. Chaque action dans le jeu vous rapportera des points qui vous permettront de débloquer chacun de ces festivals et leurs épreuves au fur et à mesure. Il sera donc nécessaire de picorer çà et là et de toucher à tous les types d’épreuves pour progresser dans l’aventure. Pour briser un peu la routine, les développeurs ont intégré des petites missions un peu plus originales: récupérer des coccinelles (les voitures pas les insectes!), prendre des photos….Rien d’extraordinaire mais cela ajoute encore plus de diversité au titre.
Et c’est peut être là son seul défaut, sa générosité. Car il n’est pas rare, devant la pléthore d’épreuves qui nous sont proposées, de ne pas savoir quoi choisir. On se retrouve donc à parcourir la carte au volant de son véhicule préféré, à s’émerveiller des détails, des paysages mais sans avancer dans l’aventure. 3 heures se sont écoulées, sans que l’on ait réellement avancé, mais curieusement il n’en ressort aucune frustration.
Cette générosité se ressent également dans les récompenses puisque l’argent et les voitures coulent à flot. Gratifiant pour le joueur « occasionnel » qui ne rencontrera pas de difficulté à obtenir le véhicule de ses rêves, moins motivant pour le joueur amateur de challenge. Pour cela, ce dernier pourra néanmoins se tourne vers les défis proposés par la communauté via l’EventLab et le multijoueurs qui prend la forme de différente épreuves: courses ouvertes, drift, arène et eliminator.
Vous l’aurez compris, Forza Horizon 5 est une franche réussite, dans la ligne directe de ses prédécesseurs tout en les sublimant. Les fans de la série seront de facto aux anges mais les amateurs de jeu de courses plus dirigistes et au cadre bien défini seront irrémédiablement perdus dans ce vaste univers. Un titre excellent mais peut être pas aussi ouvert que la carte qu’il propose.
En conclusion | ||
S'il se contente peut être de reprendre sans trop de nouveautés la formule de l'épisode précédent, Forza Horizon 5 le fait avec la manière. Avec un monde ouvert encore plus généreux, des paysages magnifiques et des conditions météorologiques impressionnantes, le jeu place la barre technique à la hauteur de ce que l'on est en droit d'attendre sur les consoles actuelles. Sa générosité est à la fois une force et une faiblesse. Force dans le sens où le titre saura occuper le joueur réceptif de nombreuse heures, que ce soit au niveau des épreuves proposées nativement ou celles de la communauté. Faiblesse aussi, car le joueur plus habitué à un cadre bien défini se sentira perdu dans un univers trop vaste pour lui. Lui restera la satisfaction d'admirer l'horizon sur une plage chaude et ensoleillée au volant de son véhicule préféré, et çà, çà n'a pas de prix. |
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J'aime: | - Le sentiment de liberté - Un (des) environnement(s) magnifique(s) - Une très grande générosité - Le parfait compromis arcade/"simulation" |
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Je n'aime pas: | - Une générosité "enivrante" , certains se sentiront perdus |
Support: Xbox Serie S|X, PC Editeur: Microsoft – testé sur Xbox Serie X à partir d’un code fourni par l’éditeur