Yakuza et Judgment, deux séries étroitement liées par l’univers qu’elles partagent, leurs références, leur réalisme délicieusement loufoque…Et si Yakuza like a Dragon avait su intelligemment renouveler une saga qui finissait par s’essouffler , Judgment tentait de manière réussie mais néanmoins timide de s’éloigner des jalons posés par les aventures de Kazuma Kiryū. C’est donc avec un certain intérêt que j’ai enfourné la galette de Lost Judgment, impatient de voir si la série pouvait désormais voler de ses propres ailes.
Akihiro Ehara, un ex-policier est reconnu coupable d’attouchements dans les transports en commun. Mais à l’annonce de sa culpabilité, ce dernier lâche une véritable bombe. Il révèle l’identité d’un cadavre retrouvé depuis peu à Yokohama, celle du responsable de la mort de son fils. Quel est son véritable rôle dans ce meurtre, lui qui semble avoir l’alibi parfait? Ses avocats font alors faire appel à notre héros, Takayuki Yagami pour découvrir la vérité.
Le même fil conducteur
Un titre affiné
Judgment s’avérait être au final un brouillon de Lost Judgment. Brouillon étant souvent synonyme de recyclage, on n’échappe pas bien sûr à des environnements déjà vus auparavant mais avec ce petit effet Kiss Cool de croiser des figures connues qui nous donne le sourire. La carte est également plus agréable à parcourir avec des taxis rapidement accessibles et la possibilité d’utiliser son skate pour gagner en rapidité.
Aux styles de combat déjà présents s’ajoute le style du serpent pour offrir une panoplie de techniques assez conséquente à notre héros. Personnellement le style de Like a Dragon m’avait tellement emballé que cette approche plus classique ne m’a pas enthousiasmé, elle ne m’a pas refroidi non plus; n’attendez aucune révolution de ce coté là mais cela demeure néanmoins solide.
Le gain d’expérience est des plus classiques, on engrange les XP au fur et à mesure de l’aventure pour débloquer les compétences avec la régularité d’un métronome.
A coté de ce coté classique, Lost Judgment peaufine les techniques découvertes dans le premier épisode. Tout parait plus fluide, mieux ancré. Filatures, poursuites, crochetages de serrure, prises de photo le tout est savamment distillé au cours de l’aventure pour éviter l’orgie et nous faire d’avantage participer à l’investigation. Elles ne sont plus uniquement prétextes à utiliser un gadget mais s’intègrent plus intelligemment dans le contexte. En résulte une aventure plaisante, mieux maitrisée et qui pose des bases solides pour une série qui ne demande qu’à s’émanciper. A l’instar de Yakuza Like a Dragon, Lost Judgment traite de sujets que l’on a pas l’habitude de voir dans un jeu vidéo. Reflet d’une époque sans pour autant la juger, la force du titre est de délivrer certains messages tout en ne se prenant pas toujours au sérieux, une belle expérience.
En conclusion | ||
L'art de la suite est difficile avais-je dit dans l'un de mes précédents avis. Lost Judgment prouve qu'une suite peut aussi sublimer son prédécesseur. Adepte du paradoxal, oscillant entre sujet de société sérieux et activités loufoques, Lost Judgment offre des bases solides à l'éclosion d'une série qui peut désormais s'affranchir des ses liens avec la saga Yakuza. Pile au moment où le départ de Toshihiro Nagoshi, son réalisateur, jette un voile sur son avenir, paradoxal on vous dit. | ||
J'aime: | - Une histoire intéressante avec un regard critique sur la société - L'humour toujours présent - Une tonne de contenu, vraiment |
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Je n'aime pas: | - Ca recycle (mais de manière sympathique parfois) - Le système de combat, un peu trop classique après le renouveau de Like a Dragon |